[ RP ] Domaine " Les Ails d'Angilon "

Sigismond a écrit:Bon j'en sera seul à l'étage, je ne sais si c'est mieux ou non. D'un côté un peu de compagnie ne fait pas de mal, de l'autre déranger à cause des ronflements c'est pas l'idéal non plus. Alors j'y réfléchis pas, j'y prends comme ça vient.
Tout est parfait, je serai bien ici. Je vous en remercie.
Louis-Oscar me montre toutes les commodités rien de bien compliqué. Il cherche une servante en plus, mais j'en connais pas je connais pas grand monde dans le Berry. Il m'annonce le taille à abattre, et y a du boulot, mais ça me fait pas peur. Une journée bien occupée voilà qui remplit de bonheur les hommes simples. Le soir, j'aurai des cours de lecture et d'écriture, autant dire que j'aurai pas une minute à moi ce que j'y préfère parce que quand j'ai rien à faire je m'y ennuie comme une bouteille vide.
De l'ouvrage j'en veux, Monsieur Louis-Oscar. J'aime être occupé, avoir de la tache devant moi. Rester sans rien faire, c'est pas dans mes habitudes. Et après une bonne journée de grand travail on n'en dort que mieux. Et encore merci pour vouloir m'y apprendre à lire.
Et pis y a une cloche qui sonne, c'est l'heure du repas. La Rosalie n'a pas l'air du genre à se laisser marcher sur les orteils, même le maître des lieux à intérêt à se radiner à l'heure s'il veut pas manger sa soupe froide. Ca me fait presque rire ce truc là mais c'est des petites anecdotes comme celle la qui font l'ambiance des maisons. Et des maisons j'en ai connues à force de bourlinguer sur les chemins de France.
Alors pressons. J'ai hâte de faire sa connaissance et de goûter sa tambouille.
Et je l'en suis dans l'escalier.

Danath a écrit:Le premier autour de la table, comme souvent, Danath s'entretenait avec Rosalie.
Entre la liste de ce qu'il fallait lui prendre au marché, et ses pérégrinations pour recruter une aide, elle était intarissable...

Puis arriva son époux, le Palefrenier du Domaine avec une bouteille de vin à la main, tout juste remontée de la cave, et enfin Louis-Oscar accompagné de Sigismond.

Chacun pris place Rosalie disposa les plats avant de remplir les assiettes.
le fumet alléchant réveillait l'appétit du vieil homme, et dès que son Fils eut partagé le pain et le vin servi, il balaya d'un regard les gens présents en disant :

Bon appétit !

Rosalie , évidemment, avait les yeux posés sur le nouvel arrivant...
Allait-il apprécier Sa cuisine?
*roulement de tambour*
Une fois rassurée et ravie, elle ne s'occupa plus que de son assiette et se resservie même!

Le repas terminé, La cuisinière et son époux rentrèrent, comme chaque soir jusque chez eux, tandis que Louis-Oscar et Sigismond s'installèrent dans la bibliothèque.
Quand au vieil homme, il tria les plantes que son Fils lui avait rapporté tantôt, se souvenant avec un brin de mélancolie, de l'heureux temps où Camille, sa défunte Épouse, s'en occupait...

Louis-Oscar a écrit:Le temps de ce repas partagé, Louis-Oscar réfléchissait...

Il avait à l'esprit les leçons à donner, et il craignait un peu ne pas être à la hauteur de la tâche...
Avec des jeunes enfants, ça va tout seul !
Jouer avec les lettres et les mots, pour les jumeaux, ça coulait de source .

Et une fois installé dans la bibliothèque, où deux chandeliers finement ouvragés éclairent la pièce, il osa avouer son appréhension :

Voyez vous Sigismond, pour ce qui est de l' enseignement, je n'y connais rien, je m'y suis juste penché pour les jeunes enfants de mon Épouse, sous forme de jeu...

Alors n'hésitez pas à me dire surtout, si je vais trop lentement, ou trop vite...!
Ou si vous ne comprenez pas.

Peut être était ce l'ambiance feutrée de la pièce, ou l'importance de cette entreprise, qui pour Louis-Oscar était avant tout de transmettre sa soif d'apprendre grâce aux livres; Mais dès qu'il commença ses premiers enseignements, toutes ses inquiétudes s'envolèrent.

Pour écrire, on utile des lettres, Vingt-six au total.
On appelle ça l'alphabet.

Dans ces lettres, il y a des voyelles et des consonnes.
Dit-il encore en éparpillant sur la table, autour de laquelle ils étaient assis, des lettres de bois ; Certaines vertes, certaines bleues.

Les vertes : b c d f g h j k l m n p q r s t v w x z on les nomme Consonne .
Et les bleues : a e i o u y voyelles

Et avec un sourire empreint de nostalgie, il repensa au temps, où avec les jumeaux à ses cotés, ils fabriquaient ces lettres avec des chutes de bois.

On va commencer par les nommer !

Bien !

Maintenant, on va les assembler ; Prenez le b!
On y a joute les voyelles, ça donne ba be bi bo bu by

Avec le d maintenant, essayez !
Puis maintenant, les autres consonnes!

Parfait !

Maintenant, il vous faut les écrire, ça vous aidera à les mémoriser !
Dit il ensuite avec un sourire encourageant.
Et il présenta à Sigismond une tablette enduite de cire, et un stylet:

La plume, l'encre et le vélin, ça sera pour plus tard.
il n'est pas judicieux de multiplier les difficultés, et tenter de tracer des lettres qu'on découvre à peine sur un vélin, surtout de piètre qualité, ça complique inutilement l'exercice.

Il regardait avec patience et attention, son nouvel employé s'appliquer à tracer dans la cire chaque lettre, en les nommant au fur et à mesure .

Parfait !

Et maintenant, voici une nouvelle tablette :
Continua t'il en la déposant devant Sigismond.

Je complique un peu :
Vous avez les lettres devant vous, disposez sur la table pour vous aider.

Écrivez ce que dis :

do mi no

Po ta ge

Et Louis-Oscar, tout en suivant des yeux les efforts de son élève, savourait son infusion plus vraiment brûlante.

Elanadrax a écrit:Après quelques heures passées en campagne à la récolte

Tilleul, valériane, feuilles et écorce de bouleau, camomille…. La collecte était généreuse, elle s’apprêtait donc à faire un tour du côté de chez Louis-Oscar et Danath, espérant voir ce dernier pour partager avec lui le fruit de sa récolte

N’ayant pas de monture, et ne se résolvant pas à louer un cheval qu’elle ne connaissait pas pour la journée, elle avait rencontré, en discutant en taverne, un groupe de voyageurs qui, dans les heures suivantes devait prendre la route en direction de Sancerre. Sympathisant, ils lui avaient proposé de lui avancer une partie du chemin à la sortie de la ville.

Arrivant à son arrêt, elle remercia le conducteur et ses passagers, et sauta lestement à terre. Le chemin qui lui restait à faire n’était plus très long, et le soleil était encore haut dans le ciel, garantissant une luminosité idéale pour atteindre sa destination.
Elle mit également à profit le reste de son trajet pour compléter la collection qui chargeait déjà sa besace.

Il ne lui fallu que peu de temps pour apercevoir le parc qui entourait le domaine. Ne sachant trop si elle trouverai le Père dans le potager qu’il semblait affectionner, ou dans sa cuisine ou ailleurs encore

Messire Danath ? Messire Danath appela-t-elle un peu à l’aveuglette
Apercevant au loin le palefrenier Barthélémy elle lui fit de grands signes en s’approchant en direction des écuries.

Sigismond a écrit:Il y avait longtemps que Sigismond n'avait fait un repas aussi complet, le soir en général il se contentait de peu. A force son estomac n'était plus habitué à avaler autant. Le tout était délicieux, il dit bien une vingtaine de fois merci durant tout le temps que dura le dîner.
Ca y en a plus que bon, dit-il aussi en tendant son assiette pour qu'on la lui remplisse.
C'est le ventre bien rempli qu'il suivit Louis-Oscar dans la bibliothèque pour la leçon de lecture. Etudier alors qu'on est plus enclin à se laisser aller à dormir n'est pas chose aisée ce pendant ravi de l'ambiance régnant dans cette nouvelle maison il se mit à l'ouvrage avec bon coeur. Il s'étonna lui-même de voir avec quelle facilité il avalait les difficultés. Il répétait après Louis-Oscar :
ba, be, bi bo, bu ...
C'était simple et il félicita son maître :
Tout me semble si facile avec vous, je ne sais pas pourquoi je me suis fait une montagne de la lecture.
Plus dure fut l'écriture, essayez de reproduire avec sa grosse paluche des lettres au dessin délicat et précis lui fit sortir de grosses gouttes de sueur. Docile, il d'efforçait de s'appliquer sous la dictée de Louis-Oscar.

Danath a écrit:Le vieil homme profitait du calme, et surtout de la clarté qu'offrait cet après midi ensoleillé.
La fenêtre de son atelier grand ouverte, il s'appliquait à coudre de minuscules chaussures de cuir.

Quand une voix chantante vint le tirer de son Ouvrage:

Messire Danath ? Messire Danath ?

Oh ! un peu de douceur dans cette journée fort bousculée... !
Pensa t'il en souriant, tout heureux d'aller au devant de Lana

Il la trouva en pleine discussion avec le Palefrenier, qui souriait comme jamais.

Bien le Bonjour Damoiselle !
Lança t'il en s'inclinant de la plus jolie des façons, grimaçant légèrement, quand ses articulations un peu douloureuses se rappelèrent à lui .

Mon ami, Je vous enlève cette jeune personne !
Dit-il avec un franc sourire à Barthélémy, en posant sa main sur son épaule.

D'ailleurs, si vous souhaitez venir partager une infusion avec nous, venez donc aussi, une pause ne fait jamais de mal !


Le brave Palefrenier répondit par la négative, en pointant les écuries, prétextant un travail à finir...
Il n'osa pas avouer que les infusions, tant prisées au Domaine, il n'aimait guère ça...


Puis posant ses yeux sur l'adorable jeune femme, Danath dit encore.

Rentrons, si vous voulez bien.
Vous connaissez le chemin !
Sans passer par les ruches cette fois, hein !

Elanadrax a écrit:Avec un sourire à l’adresse de Barthélémy, elle marcha à la suite de Danath, et éclata d’un rire joyeux à la mention de ce souvenir d’une malencontreuse rencontre avec une abeille.

Oh oui, quelle aventure ! Vous avez raison. J’ai encore en tête l’air dévasté de Louis. J’ai bien cru que le pauvre allait défaillir. Il vaut en effet peut-être mieux préserver sa fragilité de telles émotions.

Ajouta-t-elle avec un brin d’espièglerie.

Mais bon, nous ne pouvons pas le taquiner, il n’est pas là pour se défendre.

Ils passèrent les portes de l’édifice. Bien qu’agréable, le changement de température la fit légèrement frissonner. Certes, l’immensité du hall ne permettait pas la douce chaleur du foyer que l’on pouvait retrouver s’approchant du foyer d’une petite maisonnette, mais c’était tout même bien mieux que dehors. Tout en suivant l’hôte, elle continuait de parler, en retirant ses gants un peu mouillés.

Le gel commence à s’installer, mais j’ai tout de même réussi à vous ramener quelques plantes dont nous avions parlé la dernière fois.

Leurs pas les ramenaient tout naturellement vers la cuisine, où elle approcha d’une des grandes tables et y posa sa besace, de laquelle elle retira et rangea méticuleusement par catégorie la petite moisson qu’elle avait lui avait amené.

Danath a écrit:Cet éclat de rire, tel une ribambelle de petits cristaux, fut comme un baume pour l'âme tourmentée du vieil homme ...

Il l'écoutait, et retrouvait de cette énergie que l'on a quand on a Vingt ans, ou vingt cinq peut être... ?

Allez, soyons fou, disons même jusque trente ans , pour ceux qui n'ont pas été marqué par le destin...
Et il y en a sans doute...

Autour de la table, la jeune femme vida le contenu de sa besace, et s'attelait à les trier...

Danath la regardait faire, agréablement surpris par son évidente connaissance des Simples, s'éloignant juste un instant pour lui donner une bobine de fil, pour lier les plantes.

Il hésita un instant...
Pouvait il seulement en parler..?
Il choisit finalement de rebondir sur les propos espiègles de Lana, pour se lancer :

Oui, comme vous dites, mais il n'est pas si loin hein !

Et de sa main, il pointa le plafond, avant de poursuivre :

Mon Fils est là haut, avec plusieurs journaliers, et Sigismond, notre employé .
Ils retapent une partie de la charpente voyez vous...!
Et ce soir...
Mais en découvrant les doigts fins de l'adorable jeune femme, puis ses gants mouillés posés sur le coin de la table, il arrêta là les confidences qu'il s’apprêtait à faire, et dit humblement :

Oh...
Mille excuses, vos doigts semblent avoir souffert de la froidure automnale, et je suis là à discuter...
Il faillit presque prendre ses deux petites mains dans les siennes, comme il faisait avec Louis-Oscar enfant ; Quand, il rentrait les mains et les joues rougies par le froid, de s'être attardé à jouer dans la neige.

Je nous prépare une infusion revigorante, pour vous réchauffer !

Elanadrax a écrit: Oui, je reconnais qu’une infusion ne serait pas de refus.

Il était bien vrai que la météo à l’extérieur n’était pas très clémente. Surtout après un trajet à calèche ouverte. Il fallait vraiment qu’elle se trouve un cheval. Et puis les infusions de Danath avaient quelque chose de très unique.

Entre autre ballotte, orties, racines de valériane, feuilles de bouleau, écorce de saule, et même de très rares baies d’acérola… La collection était vaste et promettait de tenir une bonne partie de l’hiver.

Tout en assemblant de petits fagots liés par la ficelle qu’il venait de lui donner, elle continuait ses commentaires.

Si les températures continuent ainsi de chuter, j’ose croire que nous aurons peut-être un Noël blanc.

A ces mots, son visage s’illumina comme celui de la petite fille qu’elle était encore il y a peu.

Avec un peu de chance le lac sera assez gelé pour que l’on puisse y faire du patin. Comme ce serait amusant d’y faire des tours et même des courses.

Tournant son regard vers Danath. Dites, vous savez patiner ?

Louis-Oscar a écrit:Merveilleuse journée qu'était celle de Louis-Oscar, quoi qu’épuisante tant il avait à faire...
Comme dans le plus beau des rêves, il avait retrouvé ses ailes!

Un sombre chapitre de l'histoire d'Ange et Lo laissait place au Bonheur retrouvé.

Au Domaine, le gros de l'Ouvrage s'achevait, grâce aux journaliers embauchés pour ce jour, et surtout grâce à Sigismond; qui se révélait être d'une grande efficacité, quoiqu'il entreprenait.
Sans parler de l'apprentissage de la lecture qu'il maitrisait déjà.
Qu'il était plaisant et gratifiant pour un précepteur de découvrir son élève intégrer avec tant d'aisance les leçons proposées.

Mais il n'est point temps de faire l'éloge de son Employé modèle, Angelique et les Enfants l'attendent !

Louis-Oscar, en voyant par les lucarnes entrouvertes le soleil décliner dit alors :

Il me faut filer, je vous laisse finir tout ça...
Mille merci à vous tous !

Danath vous réglera votre journée au moment du repas en bas, et Sigismond prend le relais des consignes!

Et en s'adressant à ce dernier, il dit encore :
Je vous laisse gérer les finitions Sigismond, maintenant que la Charpente est montée, et vous guiderez nos journaliers jusqu'aux cuisines pour le repas partagé.

Puis en lui parlant plus bas, il ajouta :
Je suis tellement impatient de savoir mon Épouse et les enfants ici !

Il descendit quatre à quatre les marches des nombreux escaliers, pour atterrir dans la cuisine où il s’arrêta net, agréablement surpris en découvrant Lana en pleine conversation avec son vieux père.

Oh ! Coucou Lana !

Et en posant les yeux sur la table couverte de divers Simples déjà liés, près à être suspendus, il émit un sifflement admiratif :

Mais c'est un véritable trésor que vous nous apportez là !
Comment allez vous ?

Puis , avec ce sourire qui ne le quittait plus, il ajouta en s'adressant à Danath:

Dis, tu peux me servir une infusion revigorante, du temps que je me décrasse un peu ..?
Et posant de nouveau ses yeux sur sa jeune amie, il dit encore :

Je ne peux hélas m'attarder...
C'est une Grand Jour vous savez !
Angelique et les enfants m’attendent à Bourges, pour que je les conduise enfin au Domaine !

Il s'éclipsa sur ses mots et revint quelques minutes plus tard, propre et bien vêtu.
Et tout en savourant quelques gorgées encore brûlantes de son breuvage fumant tout juste servi, il ajouta:

J'ai hâte de vous présenter à mon Épouse, à mon Fils et aux jumeaux !

Puis il pensa, vu l'heure tardive, au retour de Lana ...:

Vous pouvez restez si vous le souhaitez, partager le repas avec Rosalie, Danath, les journaliers et Sigismond notre Employé qui réside ici; des chambres, il y en a bien assez !
Et je peux aussi vous déposer sur Bourges dans la foulée...!
Ou même encore vous faire seller Pénélope ...!
Comme il vous plaira !

Danath a écrit:On entendait au dehors , l'attelage s'ébranler.

Et le vieil homme, ravi d'avoir à ses cotés la pétillante jeune femme, la rassura quand à lui trouver une place autour de la table.

Oh, ne vous inquiétez donc pas Damoiselle, tous ces jeunes hommes qui travaillent encore en haut, seront heureux de vous faire une place et découvrir votre joli minois !
Un brin de féminité dans cette Demeure, c'est toujours plaisant !
*Là, si Rosalie l'entendait, elle serait sans doute fachée...
Alors chut ...!*

Et puis, il y a des rallonges pour la grande table !

Tout en inspectant avec grande attention les Simples alignés, Danath pointa du doigt une plante et demanda à Lana:

Qu'est ce donc celle ci, je ne crois pas la connaitre...
Quelles sont ses utilisations?
Les feuilles et les baies, comme pour le cassis?

Puis, il lui vint une idée et ajouta :

Il me plairait que vous m'aidiez à l'ajouter à l'Herbier, la dessiner, noter son nom et ses propriétés...
Vous découvrirez ainsi, toutes celles déjà consignées par ma Camille !

Et sur ces derniers Propos, c'est Rosalie qui arriva, tenant sous un bras un panier de linge tout juste repassé, qui embaumait le saponaire.

Le temps d'ranger tout ça et d' met' le couvert, on pourra passer à table !

Lança t'elle en direction de Danath

Y sont combien la haut?
La p'tite Dame mange avec nous?
Demanda t'elle encore

Pour Monsieur Louis, ça s'ra gardé au chaud !

Danath, évidemment, répondit clairement à chacune des questions posées.

Le repas au Domaine ce soir là, fut pour le moins animé.
Et on se demande après, pourquoi les journaliers sont toujours nombreux.
Peut être même, en aurez vous écho ...!

Un peu plus tard, il faisait déjà nuit noire, la Famille de la Tour du Pin au grand complet, arrivait...

Elanadrax a écrit:Oh c’est tout simplement un tonifiant. Ma grande mère nous en faisait toujours prendre avant l’hiver à mes frères et moi.
Ça aide surtout à résister aux coups de froid et ça aussi contre les gènes de la gorge.

Et puis au goût elles sont agréables alors on ne s’en privé pas.

Elle ressentait une pointe de fierté à ainsi réciter la leçon qu’elle avait bien apprise. Surtout échangeant avec Danath qu’elle savait très instruit et auprès de qui elle espérait apprendre.

Mais à sa proposition de répertorier les plantes elle se sentit moins à l’aise. Les dessiner, oui. Mais en écrire les noms était une autre paire de manche.
Le souvenir qu’elle partageait avec Louis-Oscar le jour où il lui avait fait découvrir sa bibliothèque lui revint péniblement en tête.

Fort heureusement elle n’eut pas plus le temps de repasser qu’arrive Rosalie signalant le repas.
Son sourire lui revint songeant au ragoût de mouton qu’elle faisait si bien.
D’ailleurs si la dame était d’accord elle lui proposerait volontiers de lui donner un peu d’aide en mettant littéralement la main à la pâte pour faire quelques crêpes.

Le régal fut fort honnête. Rien ne manquait au festin. Je laisse penser à la vie que firent tous ces amis.

Parce qu’il fallait aussi considérer que les journaliers, qui en plus d’avoir une bonne fourchette, savait mettre de l’ambiance et le repas se déroula entre histoires drôles et anecdotes ponctuées d’éclats de rire.


J’ai pris quelques libertés je ne me suis rendue compte que tard qu’il s’agit d’une plante plutôt tropicale…

Louis-Oscar a écrit:La nuit était déjà tombée, l'astre lunaire ne s'était pas encore montré ; Seule une lanterne éclairait faiblement le chemin...
Mais qu'importe, une myriade d'étoiles brillaient dans les yeux d'Ange et Lo.

Les jumeaux étaient confortablement installés dans la diligence, et Arthur dormait paisiblement dans les bras de sa nourrice, bercé par les chaos de l'attelage conduit par son Papa et sa Maman !

Quand les portes du Domaines furent franchies, Louis-Oscar arrêta les chevaux en douceur, juste devant les quelques marches de l'Entrée, puis plongea ses yeux dans ceux de son Épouse en lui murmurant:
Vous voilà enfin chez Vous, Ma Dame !

Puis il sauta au sol et lui tendit ses deux mains, avec un sourire jusque dans ses yeux, tant il était heureux !
Et c'est dans les bras de son époux qu'Angelique franchit le seuil.

Bienvenue au Domaine mon Aimée !

Angelique a écrit: Dans quelques minutes ,ils seraient au Domaine,chez eux. La nuit s'installait doucement mais elle voyait nettement la grande batisse

Touchée par une intense émotion, Angelique se blottie contre son époux ,posant sa tete au creux de l'épaule de Louis-Oscar

La diligence s'arreta devant l'entrée et les jumeaux impatients,descendirent et se mirent a sauter sur place en chantant

on est arrivés...eee...on est arrivés...eee

La nourrice tenant Arthur dans ses bras rejoignit Ange et Gabriel attendant Angelique et Louis-Oscar


Angelique ne quittait pas des yeux son époux.Leur bonheur se lisait dans cet echange de regard

Louis-Oscar tendit les mains vers Angelique pour l'aider a descendre de la diligence

Leurs visages etaient tout prets,leurs levres se frolerent...La petite Ange qui n'avait pas la langue dans sa poche murmura a Gabriel son jumeaux

oh les zamoureux...ils vont s'embrasser

Louis-Oscar a écrit:Ce matin là au Domaine, c'est les jumeaux qui réveillèrent Louis-Oscar et leur Maman.
Ange et Gabriel, comme deux petites souris comploteuses, grattaient la porte encore fermée, tout en chuchotant avec leur jargon bien à eux, incompréhensible pour le commun des mortels....

Mais trop impatiente, la petite fille ouvrit la porte et fit signe du doigt à son frère qui la suivit, tout concentré qu'il était sur le lourd plateau qu'il tenait, garni avec l'aide de Rosalie.

Lou ! Lou !
Maman !
Faut vous réveiller !

Ouvrant les yeux, Louis-Oscar commença par sourire à son épouse encore blottie dans ses bras, puis se redressa:

Coucou du matin vous deux !
Oh, et je vois que vous nous gâtez, petit déjeuner au lit ...?!

Tout fier, Gabriel affichant son plus beau sourire, s'avança avec son précieux fardeau, évitant de justesse de se prendre les pieds dans une chemise retirée trop hâtivement, et jetée au sol la veille au soir...

Oui!
Parce qu’il fait enfin beau, et qu'on est Dimanche !
Expliqua la petite Ange en sautillant sur place.

Les deux enfants, grimpèrent finalement sur le lit, à l'invitation de Louis-Oscar .
Tenez, régalez vous avec nous !
Et bon appétit !
Et  Grand Merci aussi !
Ajouta t'il en leur offrant à chacun , un de ces délicieux petits pains aux noix encore tiède.

Et finalement, Toute la famille chaudement vêtue, se retrouva dans la carriole guidée par Gabriel !

C'est vrai que le temps était idéal pour cette journée tant attendue !
Parce que même si le soleil jouait à cache cache avec les nuages, le vent était au rendez vous !

Nous y voilà!
Gabriel, tu peux nous arrêter là !
Lança Louis-Oscar, tout en balayant d'un regard les alentours.

Puis il déposa le plus tendre des baisers sur les lèvres d'Angelique qui tenait leur fils dans les bras:
Aie !
Dit il en riant en direction de son Fils :
Rends moi mes cheveux !
Mais quelle idée aussi d'avoir les cheveux si long hein...?

Trêve de bavardage, avant de voir s'abattre les foudres nées de l'impatiente des jumeaux...

La journée cerf-volant tant attendue est officiellement Ouverte !
Et si vous avez la vague impression d'entendre une mélodie de circonstance, portée par le vent d'automne, savourez l'instant!

Louis-Oscar a écrit:Quelques temps plus tard...

La santé d'Angelique était précaire, et Louis-Oscar très inquiet...

Il s'occupait des jumeaux et de son fils, avec l'aide précieuse des gens de maison, mais la charge acceptée par son épouse , Bourgmestre de Bourges, n'était pas honorée...

Et quand Le Berry tout entier en fut informé, Louis-Oscar qui avait échangé quelques missives avec Sa Grâce Madalena, nommée Gouverneure par Le Régent, accepta de remplacer son épouse, dans l’intérêt du Berry et de ses habitants.

Il fit seller son vaillant destrier, donna quelques consignes à ses employés, puis fila sur Bourges.

Louis-Oscar a écrit:Le lendemain matin, Louis-Oscar fit préparer les jumeaux.
Le calme était nécessaire au Domaine, pour espérer un prompt rétablissement à la santé d'Angelique, son épouse...

Il embrassa tendrement son Fils avant de filer et lui murmura:
Je t'aime fort tu sais..?!
Je reviens vite !
Sois sages hein, ta Maman doit se reposer pour aller mieux !

Puis il s'adressa aux enfants de son épouse:

N'oubliez pas votre sac !
Les heures d'études, vous les ferez au bureau de Bourges, où je dois me rendre !

Chaudement vêtus, les voilà partis vers Bourges, puis une fois les tâches accomplies, et le leçons récitées, Louis -Oscar annonça:

Bravo à tous les deux, je ne peux que vous féliciter pour votre travail toujours impeccable !
Que diriez vous maintenant, de faire un saut à Sancerre ..?
Il me faudrait m'entretenir avec Danath, à propos du Berry, et on en profitera pour passer commande de vos nouvelles chaussures...?

Oui, je veux des bottes comme toi, moi !
Répondit Gabriel.

Oui !!
Et moi, comme celles d'Arthur, mais juste en plus grand hein...
Elles sont trop belles !
Dit ensuite la petite Ange.

Un regard vers Nuage qui cette fois encore ne l'accompagnait pas...

Tu Gardes hein !
Ajouta t'il en pointant du doigt son Fils.
Puis Louis-Oscar gratifia son loup de quelques caresses avant de filer.

Louis-Oscar a écrit:La nuit couvrait déjà le Berry, pourtant il n'était pas tard...

Les jumeaux somnolaient, bercés par le trot régulier de Nestor, mais surtout épuisés par cette journée où la neige les attendait à Sancerre!
Louis-Oscar guidait l'attelage tout en les couvrant de son aile protectrice.

En arrivant au Domaine, Le Palefrenier les attendait. Il s'occupa de Nestor et de la carriole.

Rosalie, debout sur le seuil de la demeure, avec un simple châle pour se protéger du froid, souriait comme jamais, et ses yeux semblaient briller.

Intrigué, Louis-Oscar hâta le pas, en récupérant dans ses bras Ange et Gabriel, qui émergeaient à peine.

Vite ! Vite M'sieur Louis..!!
Faut v'nir voir ça !!

Le spectacle cloua l'heureux papa sur place ...!

Il s'agenouilla en déposant sur leurs pieds les jumeaux, mais il ne pouvait parler tant il était ému...
Des larmes coulaient sur ses joues, pourtant il n'était pas triste.

Victoria a écrit:

C'est un porteur spécial qui, depuis le Palais Jacques-Coeur, se rend chez chaque invité des futurs mariés afin de remettre le coffret d'invitation dont le thème choisi du flocon de neige est lié à la saison où se déroulera ce mariage.
Lorsque le coffret sera ouvert, que la fine et délicate enveloppe de soie protégeant le faire-part sera ôtée, l'invité pourra l'ouvrir et y découvrir : le carton d'invitation.

Louis-Oscar a écrit:Bon...
Puisque l'heureux papa semble toujours incapable d'aligner deux mots, il est temps je crois bien, de vous décrire la scène qui se joue au Domaine ...!

Arthur marchait ...!!!!

Sa petite main agrippait le pelage de Nuage, et un pas après l'autre, il se déplaçait.
Un éclat de rire cristallin, venait récompenser l'animal quand il rétablissait l'équilibre précaire du bambin.

Et quand il vit son père et les jumeaux, c'est tout fier, en activant la cadence, qu'il avança vers eux; Nuage toujours à ces cotés.

Ange et Gabriel évidemment, en découvrant le spectacle, étaient bien réveillés maintenant, et ils encourageaient et applaudissaient le surprenant duo qui évoluait sous leur yeux, dans un bien étrange ballet.

Vas-y ! C'est trop bien !
disait la petite Ange, en sautillant sur place et en frappant des mains.

C'est grâce aux chaussures magiques de Grand père Dan que tu marches si bien ...!
Hein Lou !
Ajouta t'elle ensuite.

Et grâce à Nuage aussi !
Regardes !!
Dit Gabriel pour finir.

Louis-Oscar tendait maintenant les bras vers son fils, qui y courut presque, tant ses petits pieds s'activaient.

Je suis si fier de toi, tu es magnifique tu sais !
Il te faudra montrer ça à ta Maman aussi !

Un baume pour l'âme, voilà bien ce qui pourrait l'aider, pour retrouver l'appétit et le sourire, pensa t'il avec un pincement au cœur en songeant à son épouse alitée...

Et il l'embrassa tendrement, avant de s'adresser à Nuage qui semblait bomber le torse, et sourire à la façon d'un loup.

Et bien!
Te voilà Nounou officielle ...?!

Je suis fier de toi aussi ...!

Mais Arthur ne voulait pas rester dans les bras, il voulait marcher encore !
L'heureux papa le reposa donc sur ses petites jambes, laissant les Jumeaux,son Fils et le loup, prolonger le spectacle !

Et comme pour tout spectacle, une musique de circonstance est bienvenue, voici pour vous :

Louis-Oscar a écrit:( le 25 décembre, de l'An de grâce 1656 )

En se levant ce matin là, l'heureux papa souriait...!

Non, ce n'était pas si inhabituel chez lui, mais avec le quotidien au Domaine où il ne pouvait guère s'attarder, et la santé toujours précaire de son Épouse qui l'inquiétait, sans parler de la charge de Bourgmestre qu'il assumait encore, dans l'intérêt du Berry, il ne pouvait se consacrer comme il le souhaitait aux enfants...

Mais aujourd'hui, il resterait !
Parce que Aujourd'hui était un jour particulier !

Arthur a un an !

Après ses rapides ablutions, il s'habilla en hâte et fila jusqu'à la chambre de son Fils, qui semble t'il était déjà en grande conversation avec Nuage.

Coucou du matin !
Et bon anniversaire mon Fils !

Lança t'il joyeusement en soulevant l'enfant dans ses bras.

Arthur Camille Aimé, te voilà un Grand !
Et il l'embrassa tendrement, avant de féliciter son loup qui ne quittait plus le bambin.

Et bien Nuage, tu as droit aux confidences d'Arthur ?!
L'animal approcha fièrement et se vit gratifier de quelques caresses.

Danath a écrit:( le 25 décembre )[/i]

Une fois n'était pas coutume, et c'est le Palefrenier du Domaine qui menait l'attelage.
Le vieil homme ravi, se laissait conduire, sans perdre une miette des derniers cancans pour le moins croustillants que Barthélémy lui confiait.

Les brumes matinales peinaient à se lever, et les arbres nus se voyaient parés de givre.
Et déjà, ils arrivaient.
Danath remercia l'homme d'une franche poignée de main, et le laissa s'occuper de la carriole.

Il frappa la petite porte qui donnait dans l'arrière cuisine, avant d'y entrer, pour aller saluer Rosalie, espérant au passage se réchauffer d'une infusion.

Bien le Bonjour par ici!
Je me disais que peut être, je pourrai me faire offrir un bol fumant, avant d'aller embrasser les enfants..?

Rosalie plumait une volaille, et après avoir essuyé ses deux mains dans son tablier, la cuisinière l'invita d'un geste de la main à prendre place sur un des bancs, et dit tout en versant l'eau bouillante sur le minuscule sac de plantes séchées:

Belle journée hein !
Alors c'est comment à Sancerre ?
j'vous manque pas trop...?

Danath rit, de ce rire simple qui fait tant de bien, avant de lui répondre en toute sincérité.

Oh si Rosalie !
Et pas que votre cuisine!

Et c'est sur cet aveux que les jumeaux déboulèrent.

Louis-Oscar a écrit:( intervention des Jumeaux )

Coucou Papy Dan !
On t'a vu arriver de la fenêtre d'en haut !
Commença par dire la fillette, de sa petite voix aiguë, avant de se jeter dans les bras de l'arrivant.

Son frère à ses cotés ne disait rien, mais s'approcha du vieil homme pour l'embrasser, tout en regardant un peu dégouté, la pauvre volaille se faire plumer...

Faut que tu nous aide Rosalie !
Tu voudras bien ?
On veut faire un beau gâteau pour l'anniversaire d'Arthur !

Oui, on a déjà fabriqué la bougie avec Lou !
Dit finalement Gabriel, pour appuyer les propos de sa sœur.

Puis plus bas, il murmura à l'oreille de Danath :
Dis...
Tu crois qu'elle a mal...?

Gabriel pointait de son doigt les mains expertes de l'imposante cuisinière en action. Il semblait bouleversé par la scène qui se déroulait sous ses yeux horrifiés...

Danath a écrit:oh oh oh !

Bien le Bonjour les enfants !
Quel accueil !

Lança joyeusement le vieil homme, en leur ouvrant ses bras.

Et quand la petite Ange eut formulé sa requête, c'est Rosalie tout sourire qui dit en brandissant la volaille à moitié déplumée, tel un trophée :

Je finis avec celle là, et on va faire ça !

Elle ne dit pas qu'un gâteau était déjà prévu au menu, choisissant de laisser l'initiative aux jumeaux.

Puis Danath, en entendant la confidence de Gabriel, sourit tout attendrit, et tenta de le rassurer en lui expliquant:

Non, ne t'inquiètes pas, elle est morte déjà.
Et puis tu sais, si tu trouvais des plumes dans ton assiette, tu n'aimerais guère ça.

Mais en voyant l'enfant hésitant, il pensa qu'il faudrait poursuivre cette explication, quand à la triste destinée des volailles, avant de le voir refuser d'en manger.
Il décida de lui changer les idées, en aiguillant la conversation sur le petit âne noir du Berry, né au Domaine il y a peu.

Dites moi, pour le petit âne, vous lui avez trouvé un joli nom déjà?

Prenez vos manteaux, on va aller le saluer, le temps que Rosalie termine.