[ RP ] Domaine " Les Ails d'Angilon "

Claude Duchene a écrit:Le 04 juin 1656

Claude avait reçu des ordres. Il avait reçu l'ordre d'arrêter le Sieur de la Tour du Pin suite à une plainte déposée par Dame Angélique.

Accompagné de la Brigadière Letourneur et de deux gardes, ils se présentèrent à l'entrée de la demeure. Claude toqua quelques coups à la porte.

Louis-Oscar a écrit:
Quelques jours plus tard ...
Une petite routine paisible s'installait doucement au Domaine.
Louis-Oscar lisait un courrier suite à son annonce placardée sur le panneau d'affichage.

Bonjour à vous Messire

j 'ai lu et relu votre annonce

je fus nourrice il y a quelques années pour l 'enfant d 'une marquise maintenant parti au paradis .
Si vous désirez je peux venir vous rencontrer
Bonne journée messire
Merry

Et naturellement, il la commenta  à son Fils qui gazouillait dans son berceau:

Oh, voilà une bien belle lettre !

Une très gentille Dame va bientôt passer nous rencontrer tu sais !
Son nom est Merry, il faudra que tu lui offres ton plus joli sourire hein !

Et tout en couvant son fils des yeux, il dit encore:
Tous tes sourires sont magnifiques, et tes rires un baume pour l'âme !


Quand Nuage gronda, chose bien inhabituelle chez lui, Louis-Oscar s'en inquiéta aussitôt et tous ses sens furent mis en alerte...
C'est un peu ça aussi l'Esprit de la Meute !

S'approchant de la fenêtre, il découvrit une petite troupe de gens et en reconnaissant l'uniforme de la maréchaussée, il rassura l'animal ;

Sage hein !

Et de quelques enjambées aériennes, il arriva à la porte qui venait d'être meurtrie de quelques coups.
L'ouvrant en grand il lança avec un sourire avenant:

Bien le bonjour Messieurs..et Dame ...!
Ajouta t'il un peu confus en découvrant une jeune femme dans le groupe.

Noah a écrit:Le 04 juin 1656

Suite à ma lettre a Claude je n’avais pas mis longtemps à partir de Sancerre afin de retrouver Claude et Victorine sur les lieux de l’arrestation.
D’ailleurs lorsque j’arrive Claude, quelques gardes et Victorine sont déjà sur les lieux. La porte est ouverte et Louis Oscar les accueille. Tant mieux, il est bel est bien présent.

Je m’avance vers eux.

Bonjour Sieur Louis Oscar, le Maréchal des Logis de Bourges, Sieur Duchesne et la Brigadière Letourneur sont ici pour vous arrêtez suite à la plainte de Dame Angélique sur le fait que vous déteniez son enfant alors que vous n’en avez aucun droit.

Nous vous demandons donc de nous remettre l’enfant de Dame Angélique et de nous suivre sans discuter.

Merry a écrit:Merry avait noté sur un papier l ’adresse du messire elle avait du marcher sans trouver une âme pour l ’aider à s ’y rendre ,après quelques allées et retours elle se trouva devant la bien jolie demeure ,non pas intimidée car des demeures elle en avaient vues ,en allant garder les enfants mais ça grandit si vite ,le dernier fut celui d ’une marquise de très grande bonté .

Merry avait du quitter son pays et la voilà dans le Berry ,jolie région ou les gens l ’ayant bien accueillis .Elle avait dans son fourre tout sa dernière lettre de recommandations .

Arrivée devant la grille ouverte elle avança et vit des gens habillés bizarrement ( oui ma poupée n ’étant pas du pays elle connait pas)

Merry entendit un homme demandant un enfant ,elle s ’arrêta et se demanda ce qu ’il pouvait bien se passer ,espérant que le bébé allait bien ,elle avait hâte de le voir .

Louis-Oscar a écrit:Un autre brigadier s'avança et lança après salutation d'usage :

Bonjour Sieur Louis Oscar, le Maréchal des Logis de Bourges, Sieur Duchesne et la Brigadière Letourneur sont ici pour vous arrêtez suite à la plainte de Dame Angélique sur le fait que vous déteniez son enfant alors que vous n’en avez aucun droit.

Il n'en fallait pas moins pour tétaniser Louis-Oscar...
Comme changé en statue de Pierre d'avoir osé regarder dans les yeux l'Homme face à lui...
Et son imagination débordante, malgré la gravité de la situation, lui faisait voir Méduse, auréolée de ses serpents qui se tortillaient, menaçants, gluants et répugnants.....

Puis une nouvelle tirade plus cinglante encore, vint compléter le tableau...:

Nous vous demandons donc de nous remettre l’enfant de Dame Angélique et de nous suivre sans discuter.

Pour anéantir un homme, il n'en faut pas plus...

Heu...
Mais...
C'est ...

Incapable d'aligner deux mots, il se tourna vers sa demeure où son Fils l'attendait.
Cette seule pensée suffit à faire naitre en lui cette détermination capable de renverser des montagnes...

Non, il ne pouvait accepter ces calomnies...

Aucun droit sur cet Enfant? sur Mon Fils?

Et comprenant, vu le regard vide de toute expression, si ce n'est l'impatience du Brigadier, il se dit qu'aucun plaidoyer ne serait entendu ici...

Il inspira profondément, passa sa main dans ses cheveux et se résigna...:

Oui, j'accepte de vous suivre.
Oui, j'accepte de vous confier mon fils, mais avant de le rendre à sa mère, il lui faut une Nourrice de confiance !

Arthur est à l’intérieur dans son berceau ...

Puis le Papa attentionné pensa aux prochain repas qui ne tarderai pas:

Il faudra prendre avec vous la chèvre à l'étable, puisque mon Fils ne peut boire que ça, faute de lait maternel...
Le lait de vache le rend malade... *

En disant cela, Louis-Oscar aperçut par la fenêtre grande ouverte, une Dame s'engager sur l'allée ...
Et il se souvint du courrier de Dame Merry qui devait se présenter au Domaine !

Oh ..! mais voilà qui est parfait ...!
Lança t'il à voix haute, ne s'adressant qu'à lui même ...

Le Tout Puissant et Pascal veillaient toujours, et une vague de courage envahit Louis-Oscar.

Heu, excusez moi un instant....!
Dit-il en s'adressant aux forces de l'Ordre et en désignant de la main, la jeune femme qui s'approchait.

Il ne restait plus qu'à espérer que c'était bien La Nourrice tant attendue....!

Claude Duchesne a écrit:
Le 04 juin 1656

Leur chef arriva sur les lieux quand l'homme venait tout juste d'ouvrir sa porte. L'homme accepta finalement de nous confier l'enfant et de nous suivre. Claude ne pipait mot et attendait avec la Brigadière Letourneur les ordres de leur chef.

Merry a écrit:Un homme sortit de la demeure il avait un visage si triste ,se demandant ce qu 'il lui arrive et le voilà devant Merry

Bonjour Messire ,je suis Merry attendue par le maître des lieux pour m 'occuper d 'un bébé ,est ce vous Messire ?

Je vois que vous avez du monde j espère ne pas vous déranger et j 'ai hâte de voit votre petit Arthur .

Merry ne trouvait pas ses hommes très sympathique ,surtout leur chef d 'après ce qu 'elle comprenait ,elle avait déjà entendu une histoire ou l 'enfant était au milieu ,une femme indigne elle cherchera un jour dans sa mémoire .En attendant que devait elle faire qu 'attendre la suite .Ah elle avait choisi son jour pour venir .

Louis-Oscar a écrit:Quelques pas suffirent à louis Oscar pour rejoindre la Jeune femme maintenant devant lui, qui se présenta en disant:

Bonjour Messire ,je suis Merry attendue par le maître des lieux pour m ’occuper d ’un bébé ,est ce vous Messire ?

Je vois que vous avez du monde j espère ne pas vous déranger et j ’ai hâte de voit votre petit Arthur .

C'est avec un sourire jusque dans les yeux que Louis-Oscar la salua et se présenta à son tour:

Oui Dame Merry, je suis Louis-Oscar de la Tour du pin, je suis enchanté de vous rencontrer !

Puis tout en l'invitant à la suivre d'un geste de la main, il expliqua sommairement tout en marchant...

Il me faut vous dire qu il y a quelques hum..complications...
Un mandat d’arrêt a été lancé contre moi, et ses gens sont là pour m’arrêter...
Voyant le visage de la jeune femme changer, il tenta de la rassurer


Oh rassurez vous Dame...! Mon seul crime est d'avoir protégé mon Fils...

Et en arrivant devant le Berceau, l'heureux Papa pris son Fils dans les bras puis dit:

Je vous présente Arthur Camille Aimé !

Nous avons hélas peu de temps devant nous, ces gens de la Maréchaussée vont l'emmener... ...

Lorsque nous avons échangé par courrier, je ne pouvais m'imaginer que plainte serait déposée...
C'est un peu délicat...mais ..accepteriez vous de vous occuper de mon Fils chez sa mère où qu'elle soit...?
Je doublerai votre salaire...!

Et il termina avec la voix rendue plus grave par le chagrin qui l'étreignait:

Si je sais mon Fils entouré de bons soins, la prison m'inquiètera moins...
Mon père adoptif, Danath du val de Bourg qui vit ici avec moi vous donnera vos gages, si je ne puis le faire moi même...

Arthur semblait ravi et racontait déjà mille choses à ce nouveau visage féminin, avec son langage de bébé

Il vous apprécie déjà il semblerai ...!

Noah a écrit:J'écoute Louis Oscar puis il sortit et revint accompagné d'une jeune femme qui devait être la nourrice dont il parlait.

Désolé de vous interrompre mais j'emmène moi même l'enfant à sa mère.
Je ne peux laisser l'enfant à une personne que Dame Angélique ne doit surement pas connaitre.

Je leur souris, je ne savais pas s'ils avaient vraiment conscience de ce qu'il se passait. Je me tourne vers la jeune femme.

Je vais vous laisser contacter Dame Angélique qui est la Bourgmestre de Sancerre, afin de voir avec qu'elle pour être la nourrice de son enfant.

Je regarde Claude.

Emmenez le à la prison provinciale et faite en sorte qu'un garde soit toujours présent devant sa cellule et qu'il soit nourrit jusqu'à la fin de cette affaire.
Nous ne sommes pas non plus des sauvages ..

Je n'aimais pas ce genre de situation. Je ne connaissais pas non plus vraiment toute l'histoire entre Louis Oscar et Angélique mais il faut bien que les choses se fassent et que l'on fasse notre travail.
Ensuite c'est la justice qui tranchera

Je m'avance vers Louis Oscar, la situation devenant d'avantage délicate. Je regarde le pauvre enfant qui devait rien comprendre à ce qu'il se passait même si à cet âge l'on ne peut vraiment se rendre compte de quoi que se soit.
Dans six mois je serais père et j'espère vraiment que mon enfant aura une vie meilleure que le début que vie ce pauvre Arthur.

Et sans plus tarder je prend doucement, car je ne suis pas brutal ... avec les enfants, des bras de Louis Oscar l'enfant.
Il devait peut être s'attendre à ce que je le confie à la jeune femme . Mais je ne la connais pas. Il en était donc hors de questions.

Je me tourne de nouveau vers Claude.

Contactez moi dès qu'il sera dans une cellule et aussi si vous avez rencontré des ... complications ...

Sur ces mots , je sors emportant l'enfant avec moi.
L'on était dans les heures de midi, et comme me l'avait conseiller Louis Oscar, je me dirige vers une chèvre qui se trouve dans l'étable. Ainsi je fais tout de même les choses correctement en prenant l'animal conseiller. Puis je pars . Je m'arrêterai sur le marché pour voir si je trouve un petit quelque chose pour cet enfant, un jouet, une peluche ou je ne sais quoi avant de retourner sur Sancerre afin de le rendre à sa mère.

Merry a écrit:Merry suivait la maître des lieux et arrivé devant le berceau ses yeux se remplirent de bonheur ,il était si mignon ,un visage avec des joues à croquer ,des yeux pétillants ,son père avait l 'air si fier de son fils ,un beau tableau à voir et il lui proposa de prendre soin du petit ,petit qui gazouillait en faisait aller ses petits pieds et ses mains .

Bien sûr que je vais en prendre soin messire et ..Merry ne pu en dire plus qu 'un homme parla d 'emmener l'enfant avec lui Merry ne pouvait rien faire contre la loi ,juste se demande pourquoi se battre pour cet enfant alors qu 'il ne demande qu à être aimé ce petit ,elle osa prendre la parole .

Je ne puis rien faire mais je voudrais venir avec vous et prendre l 'enfant dans mes bras ,je suis nourrice et durant le voyage je pourrais l 'allaiter et ainsi connaître la maman ,le petit sera contre moi et puis vous êtes là ,je ne vais pas me sauver avec lui ,j 'ai allaiter plusieurs enfants et regardez il tends les bras ,je ne sais pas Monsieur si vous êtes père mais essayez de comprendre le chagrin de messire Louis -Oscar ,si je nourris son enfant il sera un peu rassuré .

Merry regarda l 'homme et vit dans ses yeux de la bonté et elle espérait qu 'il accepte qu 'elle le suive jusqu'au domaine de la mère .

Noah a écrit:Avant de partir je me tourne vers la jeune femme.

Oui biensur vous pouvez m'accompagner jusqu'au bureau de Dame Angélique.
Je serai bientôt père ... dans six mois.

Je lui souris puis je pris la route avec elle, laissant Claude et Victorine s'occuper de Louis Oscar.

Louis-Oscar a écrit:Quand le brigadier prit Arthur dans ses bras, sans aucune brusquerie pourtant, Louis-Oscar crû qu'on lui arrachait le cœur...

Tel un pantin, privé de son âme, il assista à la scène qui suivit, le visage livide et décomposé...

Mais quand Dame Merry intervint, en argumentant sa décision, le papa en morceaux respira à nouveau...
Décidément, cette femme ne pouvait être qu'un cadeau du ciel...!

Comment expliquer sinon tous ces d'évènements qui se succédaient ...?
Tels des baumes pour adoucir de cuisantes brûlures...

La Foi reste un mystère, et en voilà un bien bel exemple .

Pourtant quand le hurlement lupin de Nuage déchira le silence pesant qui régnait maintenant, Louis-Oscar vacilla...

Il se retrouva à genoux, serrant l'animal contre lui, partageant leur peine...
Le lien qui les unissait était tel que nul mots n'étaient nécessaires.

Puis Louis-Oscar se releva finalement, séchant rapidement ses joues d'un revers de manche, et lui dit:

Restes !
Et veilles !

Danath sera bientôt là !

D'ailleurs le vieil homme devrait déjà être là...
Mais il n'était pas temps pour s'en inquiéter...

S'adressant finalement aux brigadiers qui l'attendaient patiemment, il faut le dire, il lança résigné:

Je suis prêt...
Allons y...

La petite troupe se mit donc en route, mais quand un nouvel hurlement retentit, Louis-Oscar se retourna un instant:

Contemplant le Domaine qui paraissait maintenant bien petit au loin...
Puis il dit : espérant que le vent porterai ses mots...

N'aies crainte, je reviendrai !

Claude Duchesne a écrit:Claude écoutait sans broncher les échanges entre son chef et l'homme puis les ordre arrivèrent. Ils devaient l'emmener dans une cellule de la Prison provinciale. Il regarda Sieur de la Tour du Pin pour lui dire.

Si vous êtes prêt, allons-y !

Monsieur, je ne vous entrave pas les poignets mais si vous essayez de tenter quoi que ce soit, je serai dans l'obligation de vous entraver les poignets et les chevilles. Est-ce bien clair ?

L'homme encadré par les deux gardes, la Brigadière Letourneur et lui-même, ils prirent la direction de la prison.


(Hrp : Suite du rp à la Prison provinciale)

Victorine a écrit:Victorine suivait l'arrestation de Sieur Louis-Oscar sans dire mot, tout cela se passait bien et elle enregistra les moindres gestes et mots qu'il fallait faire ou dire.

Danath a écrit:Comme dans un mauvais rêve, Danath voyait tout ce qu'il tentait d'entreprendre au ralenti...

Fort heureusement, en sortant des bureaux de la maréchaussée de Sancerre où plainte il avait déposé, il ne s’arrêta pas cette fois à la taverne, pour savourer quelques verres de si ce bon vin...!
Mais tout entier à tenter de réfléchir aux derniers évènements qui bousculaient sa petite routine tranquille, bercé par le trot régulier de Nestor, il ne vit pas les pierres sur le chemin...

Un sinistre " Crac " fut rapidement suivit par la carriole qui pencha dangereusement sur le coté, éjectant le vieil homme de son siège...

Aie...Outch...
Il tenta de remuer un bras, puis une jambe, et réussit même à s'assoir.
Et tout en grimaçant, il se frotta les articulations, pour évaluer sommairement les dégâts.

Mon heure n'est pas encore arrivée il semblerai !

Lança t'il presque tristement à l'équidé toujours attelé qui attendait bien sagement.

Puis, en voyant la roue brisée, il se leva .

Bon...!
Il ne manquait plus que cela...
Le destin semble s'acharner ...

Et levant les yeux vers le ciel il dit encore ...:

Si c'est une épreuve que je dois surmonter, je l'accomplirai hein !

Et tout ragaillardi à cette idée un peu saugrenue pourtant, Le vieil homme se mit à l'ouvrage.

Il faut savoir que Danath est organisé et prévoyant.
Il y a toujours dans sa carriole, où qu'il aille, ses outils et une roue de secours !

La réparation fut plus longue que prévu, et c'est avec des vêtements déchirés, poussiéreux et ensanglantés par ses écorchures, qu'il guida l'attelage vers le Domaine.

Mais en approchant, quand un hurlement bien familier se fit entendre, son sang se glaça, et sentant qu'un Drame se jouait, il lança l'attelage à vive allure...
Sautant au bas de la carriole, sans prendre le temps de libérer le vaillant Nestor, Danath trouva la maison vide...
Courant d'une pièce à l'autre, il ne pu que se rendre à l'évidence...

Ils l'ont emmené...
Ils ont osé...

Comme foudroyé, il tomba sur ses genoux déjà meurtris, et lança d'une voix forte, telle une tirade sortie d'une pièce de théâtre ou de la plus belle des poésies :

" Oh Rage !
Oh désespoir !
Oh vieillesse ennemie !

N'ai je donc tant vécu
Que pour cette Infamie...? "

Louis-Oscar a écrit:Le retour vers le Domaine, pour Louis-Oscar tout juste libéré de sa prison, fût digne d'un périple ...

Affaiblit et fiévreux, il ressemblait à un de ces pauvres vagabonds...
Chaque pierre du chemin devenait obstacle à franchir, pour espérer avancer d'un pas de plus...

Oh rassurez vous, il y a pourtant été bien traité hein, nourri et tout !
Il s'est même fait un ami: Moustache le rat !

Mais sans son âme qu'on lui avait retiré, il n'avait guère d'appétit et l'eau du premier jour, avait un gout si amère ...
L'inquiétude pour la santé de son Fils le rongeait encore, et semblait peser bien lourd sur ses épaules maintenant voutées, lui qui avait si belle allure...


Trouver la force ...
La force de continuer...
Quel intérêt sans mon Fils ...

Même ses jambes semblaient ne plus vouloir le porter...
Et il se laissa choir, à même le sol.

Louis-Oscar ne vit point l'éclair blanc arriver...
Sa dernière heure avait-elle sonnée?

Louis-Oscar a écrit:Comme foudroyé par cet éclair blanc qui était en fait un loup, mais pas n’importe lequel hein, c'était Nuage !; Louis-Oscar fut instantanément rempli de cette énergie particulière, de celle qu'on pense disparue à jamais et qui réapparait pourtant d'on ne sait d'où, comme par magie...
Certain la nomme : Énergie du Désespoir...

Laissons les se retrouver et partager cet instant tellement important !

Oh ...
Nuage ...!

Il serra l'animal dans ses bras, posant sa tête contre sa blanche houppelande, et ferma les yeux.
Puis après un long moment silencieux, Louis-Oscar toujours les fesses à même le sol poussiéreux du chemin lui dit:

J'avais promis hein !
Me revoilà !
Mille merci d'être là !

Le loup ne lui répondit qu'avec un coup de langue bien appliqué sur sa joue rendue rapeuse par une barbe de quelques jours, puis posa son museau comme il le faisait souvent dans son cou, le chatouillant au passage.

Hey arrêtes !
Oui, j'ai compris, je me lève et on y va !

Et tout ragaillardi, Louis-Oscar accompagné de Nuage rentra chez lui.

Danath a écrit:Tout occupé qu'il était à arracher les mauvaises herbes qui avaient eu l'audace de venir pousser dans son potager, le vieil homme ne vit pas Nuage filer...

Et quand il entendit la voix de Louis-Oscar, il crût rêver...
Se redressant en grimaçant légèrement, il ouvrit grand ses yeux, et fut même tenter de les frotter de ses mains, mais s’arrêta dans son geste, juste à temps en les voyant...

C'est sur ses vieilles braies qu'il les essuyât finalement, se frictionnant par la même occasion ses lombaires douloureuses, puis il sortit du potager pour aller à la rencontre de son Fils adoptif et de Nuage qui le suivait comme son ombre:

Oh!
Mon Petit...
Te voilà !

Et encore un pas, et il put le serrer dans ses bras.
Puis levant la tête pour mieux le regarder, il vit bien qu'il était pâle et épuisé...

Viens mon Lo, viens t'assoir !

Danath avec son grand sourire affiché était vraiment content, n'en revenant pas d'une si bonne surprise, mais se doutait bien vu la triste mine de son fils, qu'il avait surement des choses pas drôles à raconter. Il rapprochât de la table du jardin, un des sièges confortables où il aimait s'y reposer, puis il dit:

Je file nous préparer une infusion revigorante, et j'arrive !
J'ai mille choses à te dire, et sans doute toi aussi ...

Louis-Oscar a écrit:Tel le Fils prodigue, Louis-Oscar fut accueilli à bras ouverts par son vieux Père, tout adoptif qu'il soit.

Se laissant dorloter, il accepta sans rechigner le siège offert, et savoura quelques gorgées encore brûlantes du breuvage fumant qu'il aimait tant, dès qu'il fut devant lui .
Fermant même légèrement ses yeux et inspirant à plein poumon ce bon air de la maison qu'il n'avait quitté pourtant que depuis quelques jours, Louis-Oscar tentait de mettre de l'ordre dans son esprit.
Puis il se décida à parler, se doutant bien que mille questions au moins se bousculaient dans la tête de Danath:

Je ne suis qu'en liberté provisoire, en attendant le procès...
Le Juge Royal en personne s'est déplacé pour suivre l'interrogatoire....
Il y avait aussi Dame Ambre, notre Gouverneure et l'Intendant Noah.

Je n'en sais pas plus...

Un long silence s'en suivit...
Louis-Oscar n'osait aborder le sujet bien trop douloureux qui concernait son fils, tant l'inquiétude le rongeait, puis il se lança, un peu hésitant:

Et... pour Dame Merry...., la Nourrice qui s'était présentée le jour de mon arrestation, tu as des nouvelles..?
Les Brigadiers étaient déjà là, et je n'ai réussi qu'à lui présenter Arthur et lui proposer l'idée de s'en occuper chez Angelique. Elle est partie finalement avec l'Intendant Noah en tenant le petit dans ses bras.
Je lui avais donné ton nom aussi, pour l'argent à lui verser chaque semaine.

Et en voyant le visage de plus en plus sombre du vieil homme, Louis-Oscar se tut, s'attendant au pire, et l'invita à parler à son tour.

Dis-moi...

Danath a écrit:Qu'il était bon de savoir Lo à nouveau là!
Qu'il était bon de le voir savourer cette infusion partagée !

Puis son fils expliqua en quelques mots la situation, avant d'arriver à formuler ses questions.

L'important, c'est que tu sois là tu sais !
Pour le reste, on va régler un problème après l'autre, avec l'aide de notre Prophète Pascal qui toujours te veille !

Puis le vieil homme tâcha de raconter de son coté les évènements passés:

Dame Merry a bien accompagné le brigadier, mais hélas, Angelique l'a fort mal reçu...
Tu sais mieux que quiconque comme ton épouse peut être froide et cinglante dans ses propos...

Et là, c'est cette pauvre Dame qui y a gouté...
Elle m'a écrit pour m'expliquer tout ça et m'annoncer qu'elle quittait le Berry...
Et à refusé tout argent...

Un long soupir de Danath, qui tournait le bol entre ses vieilles mains osseuses, les yeux perdus dans le liquide fumant...
Puis il riva son regard à celui de son Fils avant de poursuivre.

Il faut que je te dise aussi...

Suite à la plainte d'Angelique contre toi, j'ai porté plainte moi aussi contre elle...
Tu étais emprisonné sans pouvoir rien faire, et elle continuait de son coté à mener sa vie dissolue...?

Voyant les yeux écarquillés de Louis-Oscar, le vieil homme avala péniblement sa salive avant de continuer:

Oui, la plainte déposée fait mention de son adultère révélée et de son abandon du domicile conjugal te laissant avec les enfants ...

Tout un panel d'émotions défila alors sur le visage blême de LO...
Puis le vieil homme se leva, et marcha nerveusement autour de la table avant d'arriver à poursuivre :

Comprends moi, je ne pouvais les laisser t'enterrer sans intervenir...
Je n'ai pas réfléchi, et en sortant de mon atelier, je suis allé aux bureaux de la Maréchaussée...

Il osa même ajouter, presque fier de lui:
Depuis ce malheureux jour, je ne bois plus !
Parce que vois-tu, le bon vin de Sancerre a quelques effets secondaires sur moi...

Et tel un gamin qui avoue une bêtise, il ajouta penaud :
J'ai même postulé au poste de Gouverneur du Berry, sans rien retenir de ma colère dans mes propos...
Mais rassures-toi, je me suis excusé publiquement...

Laissant à son Fils le temps de digérer tout ça, le vieil homme un peu soulagé d'avoir réussi à se confier, savoura à son tour l'infusion.

Louis-Oscar a écrit:Louis-Oscar écouta son vieux père...

Que penser...?
Que dire...?

La seule bonne nouvelle qui résultait de tout ça, c'était la récente sobriété de Danath...

Faut savoir que depuis l'Exode, le chagrin le rongeait de l'intérieur; il ne s'était jamais vraiment remis de la mort de Camille, et préférait rester sur Sancerre...
Il noyait son chagrin par des excès de vin, et s'enfermait, se rendant par trop souvent inaccessible...

Louis-Oscar l'avait bien remarqué, mais ne pouvait lui proposer de venir habiter avec eux dans le petit appartement au dessus de l'atelier déjà surpeuplé....
Fort heureusement, avec l'installation au Domaine qui se profilait, il espérait bien le problème réglé...

Il se trompait...
Un long moment encore, le Père et le Fils restèrent assis silencieux...

Fort heureusement Nuage intervint.
Il posa son museau sur les genoux de Louis-Oscar, réclamant ainsi un peu de son attention.

Oui, Tu as raison, on ne va pas rester assis là toute la soirée !

Il caressa affectueusement la tête de son loup et le flatta même par des petites tapes contre ses flancs.

Mais... Tu as maigri on dirait non?
Un regard  interrogateur adressé à Danath qui confirma ses dires...
Il expliqua que Nuage restait dans son coin, prostré, refusant même toute nourriture...

Oh Nuage...
Pas bien ça ...

Un long soupir  s'en suivit quand il compris que sa liberté conditionnelle avait sans doute sauvé Nuage......

Bon, il va falloir nous remplumez tous les deux hein !

Dit il encore en s'adressant à l'animal .

Pour commencer, des demain, on retournera faire le bois.
Mais ce soir, on prépare un bon repas !

Puis en admirant sa magnifique demeure, il songea:
Hum...il nous faudra sans doute trouver du personnel pour la maison...
Elle est si vaste...!

Tu en penses quoi Danath...?

Recruter quelques braves gens pour la maison, la cuisine, la lessive..?
Tu penses que tu pourrais assumer ça, avec ton bagout si avenant ?
Ils pourraient loger dans l'aile est ...?

Voyant son vieux père acquiescer et sourire ravi, Louis-Oscar en fut soulagé .
Il se leva et rentra, Nuage sur ses talons...

Il retrouva évidemment le berceau vide, avec la boite à musique à côté...
.............

Et les yeux inondés de Larmes, il tourna la petite clé, avant de s'affaler sur le grand fauteuil.
La mélodie

Danath a écrit:Le vieil homme en rentrant à son tour dans la maison, ne trouva point son fils dans la cuisine ...
Il déposa les deux bols qu'il tenait dans ses mains, et entendant la bote à musique égrainer sa jolie mélodie il compris...

Et quand il trouva Louis-Oscar effondré dans le fauteuil qui siégeait à coté du berceau, Nuage semblait veiller le berceau vide, autant que son maître...
Son coeur se serra...

C'est alors qu'il fut comme traversé, tant par la peine partagée que par un sursaut bien étrange.

Et voilà Danath comme transformé, redevenant le Maitre d'apprentissage de son fils Adoptif, exigeant et directif :

Il suffit Louis-Oscar !
Ressaisis-toi !

Files au puits tirer quelques seau d'eau, que je je les mette à chauffer, parce qu’un bain, t'en as bien besoin !
Et décrasses moi ce loup ensuite, qui pue presque autant que toi !

L'effet recherché fut immédiat, et le vieil homme quoiqu'un peu surpris lui même, s'en félicita .
Il s'activa lui aussi, attisant le feu tout en réfléchissant au diner à préparer

Louis-Oscar a écrit:La soudaine autorité de Danath eut l'effet escompté.
Louis-Oscar se leva et obéit sans discuter, redevenant le gamin rêveur qu'il fallait parfois secouer pour le sortir de sa torpeur.
Nuage le suivit évidemment.

Les seaux furent tirés et versés dans les chaudrons suspendus dans l'âtre.
Puis il fallut ensuite aller panser les chevaux.
De nouveau, Louis-Oscar s'exécuta, tel un pantin...

Mais une fois dans l'écurie, il fut accueilli par lechaleureux hennissement des équidés.
Et tout naturellement il parla avec ses chevaux, tout en les étrillant avec une poignée de paille.
Par ses simples gestes, habituels et rassurants en même temps, Louis-oscar allait déjà bien mieux.

Puis son vieux père le rappela, il fallait maintenant vider les chaudrons remplis d'eau bouillante dans le baquet.

Le bain fut salvateur, et les volutes de vapeur qui s'élevaient du baquet fumant, emportèrent avec elles un peu de son esprit torturé, sans parler de la bonne odeur du saponaire, qui fit elle aussi son effet.
Enfin débarrassé de sa crasse des jours passés en prison, il sortit tout dégoulinant, et se frictionna énergiquement.

Vêtu simplement de braies usagées mais propres, il invita Nuage à rejoindre le baquet, et le brossa tout en lui parlant évidemment...
On ne peut le changer hein, c'est Lo ...!

Humm ça sent rudement bon...!

Lança t'il en arrivant dans la cuisine .

Et Danath pour toute réponse lui répondit par son franc sourire .
Lui demandant encore, sur un ton moins impératif cette fois, d'aller mettre le couvert sur la table du jardin.

Un sourire échangé, et Louis-Oscar chargea ses bras des assiettes, des couverts et de la corbeille à pain, retrouvant Nuage qui s’ébrouait, pour se sécher.

Son estomac capricieux de ces derniers jours, n'était plus qu'un mauvais souvenir, et c'est avec appétit qu'il vida son assiette et se resservit.
Et tout en se régalant, il écoutait son vieux père parler des évènements qui se profilaient.