Re: [ RP ] Domaine " Les Ails d'Angilon "

par Louis-Oscar Lun 22 Jan - 11:45

Un messager frappa la porte du Domaine ce jour là, et Louis-Oscar cette fois était là pour le recevoir.

Et bien oui, enfin il pouvait s'occuper des Siens et du Domaine...!
Depuis plus d'une année, il enchaînait différents Mandats ; Bourgmestre, Gouverneur, et même Intendant de Justice et de Police...!
Il avait bien mérité de se poser non..?
Mais revenons en plutôt au vaillant messager, qui par tous les temps, arpentait les chemins pour apporter des courriers ; Il ne faudrait pas le faire attendre inutilement ...!

Bien le Bonjour et Grand Merci à vous ...!
Lança t'il sur un ton des plus cordial, tout en le gratifiant d'un salut de la tête et de quelques tournois.

La Belle Journée et Courage pour votre Ouvrage ...!
Ajouta t'il quand déjà l'homme repartait.

Puis il prit connaissance du message.

Oh...!
Le Gouverneur..?
Un peu intrigué par le contenu, il nota dans un coin de sa tête de se rendre à l’Hôtel des Échevins, le 22 janvier, à l'heure indiquée.

par **Saralyne** Lun 29 Jan - 13:30

Dans la nuit du 20 au 21 janvier

Cela faisait maintenant plus de deux mois que la jeune femme n'avait pas donné signe de vie, au delà des murs du Domaine. Fatiguée, épuisée, sa grossesse semblant lui pomper toute son énergie, Saralyne s'était résignée à vivre cloîtrée.
Les distractions étaient maigres. Entre lecture et couture, elle ne pouvait que compter sur la vaillance de la fidèle Rosalie pour l'aider à mettre le nez un peu dehors... Mais juste à la fenêtre, l'air frais caressant sa peau lui manquant tellement par instants!

Aussi, le terme approchant, la dame en rouge peinait à trouver le sommeil, entre ventre proéminent et gênant mais aussi insomnies dues à son état d'excitation et d'anxiété généralisée. Alors, pour ne pas risquer de troubler celui de son aimé, elle avait décidé de s'exiler, pour les dernières semaines seulement, à l'autre bout de la demeure, dans une pièce qui n'avait rien de luxueux mais qui, par sa distance, lui permettrait de se déplacer à sa guise à l'intérieur de celle ci, à toute heure du jour et de la nuit, sans risquer de perturber quoi que ce soit ni qui que ce soit.
Etrange demande sans doute, contre laquelle Louis-Oscar n'avait d'ailleurs pas hésité à s'opposer. Mais les hormones de future mère aidant, Saralyne avait obtenu gain de cause, malgré la peine que cela leur engendrait. A tous deux.

En ce soir du 20 janvier précisément, son ventre rebondi semblait lui peser plus lourd que d'habitude. Plus gênant, plus douloureux aussi. Le moment tant attendu allait, alors, enfin arriver ? Depuis le temps qu'elle l'attendait... Et le redoutait à la fois!
Seulement voilà, elle savait que son bien aimé préparait un entretien, moins de deux jours suivants celui ci. Pour ne pas dire un seul. Alors, ne sachant quand arriverait la délivrance, ni c'était bel et bien le moment, la jeune femme avait convenu de taire cet instant, avec la complicité de la vaillante Rosalie, celle par qui, d'ailleurs, elle avait appris ce fameux entretien, afin de ne pas le troubler dans son travail.
Oh, certes, elle aurait pu le savoir par son Adoré mais... Depuis quelques jours, elle se refusait à le voir, son humeur ne cessant de changer. L'événement se profilait, c'était certain!

Et cette fameuse nuit, alors que tous étaient dans leurs lits, Saralyne sentait les premières contractions se déclarer, tentant, comme elle le pouvait, de réprimer la douleur... Pour ne pas réveiller la maisonnée endormie.
Etrange réaction face à la naissance à venir de son enfant ? Pas vraiment. Juste l'envie de ne pas être une charge, une fois n'était pas coutume...

par Louis-Oscar Mar 30 Jan - 9:57

Tout l'univers de Louis-Oscar semblait chamboulé, un peu comme si le monde tout entier, tournait autour d'un nouveau centre de gravité...
Et pour cause...!
Telle la lune ronde et pleine, Sara était plus belle que jamais, et irradiait de cette lumière particulière que seul l'astre lunaire savait diffuser ...!
Enfin...
Quand elle se laissait approcher...

Un subtil mélange de fierté et de bonheur où se mêlaient inquiétudes et doutes l'habitait...
Mais une désagréable impression le tenaillait, celle d'être devenu trop grand, trop maladroit et trop bruyant aussi, dans chacun de ses gestes et de ses mots...
Il se sentait exclu, mis à l’écart de ces instants uniques et merveilleux, qui précédaient La Naissance tant attendue, et désirée...

Pourtant parfois, selon l'humeur changeante de la future Maman, sa venue était accueillie par le plus magnifique des sourires, et une main tendue.
Alors les plus doux des instants s'en suivaient; il s'asseyait à ses cotés, et leurs yeux parlaient pour eux.
Avec une infinie douceur, il l'entourait de ses bras, et caressait ce ventre tant aimé, qui abritait la vie.
Il murmurait, s'appliquait dans son ton et dans ses mots pour rassurer son Adorée, et lui montrer combien il l'aimait...

Il adorait s'attarder et la contempler; Même quand elle cousait, chaque point était comme le plus doux des baisers déposé sur la minuscule chemise immaculée.

Et ce matin là, en se levant, les traits tirés par de mauvaises nuits passées seul dans son lit, il était inquiet plus encore...
Même Rosalie était introuvable...
Nuage était là, comme en alerte, et il veillait Arthur qui dormait encore...
Alors il se décida et sorti pour seller Ulysse, mais en découvrant une nouvelle rose tout juste éclose, il ne réfléchit pas, et la coupa avec soin, puis entra de nouveau,
gravissant les marches du grand escalier, d'un pas léger.

Mais face à lui, Rosalie avec des joues plus rouges qu'à l'accoutumée, et une pile de serviettes sous le bras, lui barrait le passage...
Lui intimant l'ordre, d'un simple geste de la main, à s'en retourner....
Et tel un gamin pris en flagrant délit, il baisa les yeux, un peu honteux, la fragile fleur encore parsemée de rosée matinale à la main...

C'est pour Sara...!
Lança t'il comme pour se justifier, en déposant l'objet de sa venue, et en levant les deux mains en signe de paix, avant de faire demi tour, et de retrouver son équidé.

Maitre des Lieux ..?
Comme quoi les Femmes du Domaine, servante ou pas, avaient tout pouvoir sur lui...!
Mais loin de s'en plaindre, Louis-Oscar souriait à la Vie.

par **Saralyne** Jeu 1 Fév - 16:22

A l'aube de ce jour de grande joie à venir.. A l'aurore d'une journée de souffrances encore non ressenties et impossible à appréhender jusqu'alors, la jeune femme découvrait, seule, ce que le miracle de la vie représentait. Du moins, les prémices car, à cet instant, il n'y avait pas encore de vie, pas encore de cris, hormis ceux de la future mère, refoulés au fond de sa gorge, tant qu'elle le pouvait encore.
Toutes ses forces, toute sa volonté, se concentrait là, dans l'unique but de ne pas réveiller la maisonnée. Mais qui disait aube... Disait, aussi, réveil du Domaine. Ou, du moins, d'une partie de celui ci, de ceux qui avaient la charge de faire tourner la machinerie indispensable et à oeuvrer pour éviter que le moindre rouage ne s'enraye.
Alors, sans grande surprise, deux ou trois petits coups, discrets, furent donnés à la porte de cette chambre, de cet endroit qui était devenu cocon et havre de douleurs. Rosalie... La fidèle Rosalie pointait le bout de son nez et faisait entrer ses épaules carrées tout autant que sa force de caractère, dans ce lieu au sein duquel, plus que jamais, une femme avait besoin d'une autre femme.
Après tout, donner la Vie, c'était histoire de femmes... Et de nul autre, quel qu'il soit.

Voyant la détresse de la nouvelle maîtresse de maison, se doutant de ce qui se déroulait, de ce qui allait advenir dans les heures à venir, la loyale domestique repartît aussitôt, en quête de linges... De beaucoup de linges. Et d'eau, aussi. Elle en aurait besoin.
Tout le reste, tout ce qui était nécessaire à l'arrivée de l'enfant proprement dite, était déjà prêt, dans un recoin de la pièce, sur un petit bureau, près de son matériel à couture. Avait elle seulement eu le temps de finir... Oh...
L'esprit embrouillé de la future mère s'attelait à des détails bien peu importants, comme si la moindre évasion spirituelle, le moindre petit quelque chose anodin, pouvait atténuer la douleur. Ne pas penser... ne pas songer... Depuis la nuit des temps, elles y arrivaient. Toute femme était passé par là. Donner la Vie était un risque... Mais aussi une joie...

Se cramponnant aux draps, envahie par la souffrance, Saralyne entendît de nouveau la porte s'ouvrir et la costaude Rosalie revenir. Derrière son regard embué de larmes, de sueurs, elle peinait à comprendre la scène qui se déroulait sous ses yeux.
Seule une forme, une seule, lui parût plus distincte que le reste, plus claire que jamais : la Rose. Cette Rose d'Hiver, si belle et fragile, cette fleur exquise symbole d'un amour éperdu, de la Foi qu'il plaçait en elle, de cet espoir qui vivait en ses entrailles et cherchait, ce jour là, à s'en extirper, vaille que vaille!

La douleur... Atroce.
La lourdeur... Comme si une part d'elle cherchait à la quitter, à s'arracher de son être.
L'impression de se séparer en deux, de se couper de ce petit être qui ne vivait que par elle depuis tous ces mois.
Et le sang... Tout ce sang!
Les cris muets, les cris étouffés par un linge placé dans sa bouche, comme elle l'avait demandé, expressément, à la fidèle et serviable Rosalie. Son aimé ne devait pas entendre, pas savoir, pour ne pas se faire de souci, pour continuer à vivre et à assumer les charges qui lui incombaient. Mais, plus que tout, Arthur... Il ne devait pas entendre les cris de douleur. Il ne devait pas penser un seul instant que sa nouvelle maman souffrait, terriblement. Il aurait peur. Et, ça, Saralyne ne le voulait pas. La naissance ne devait être que joie. Rien d'autre!

Mais le temps... le temps défilait, sans qu'elle parvienne à en appréhender le cours. Parfois long, parfois court. Tout dépendait du mal, tout dépendait de l'attente... mais elle s'accrochait, avec hargne, le regard porté, la plupart du temps, sur cette rose apportée à l'aube. Un symbole d'Amour, une marque d'affection qui l'emportait loin de tout...
Et puis, parmi le sang, parmi la fatigue... Des pleurs, légers, se firent entendre alors que la nuit, de nouveau, était tombée. Il n'était pas loin de minuit... mais c'était encore le 21 janvier.

Avec délicatesse, nettoyé, emmailloté, le nouveau né fut déposé dans les bras de sa mère, contre son sein, pour goûter aux premiers délices de la vie.
Et, malgré la fatigue, terrible, malgré le corps encore douloureux et meurtri, malgré le sang qui maculait encore ses jambes et les linges que Rosalie s'attelait à nettoyer...

- ... Bienvenue... Ma fille...

La voix de Saralyne, s'éleva enfin, les yeux de nouveau humides... Mais, cette fois, il s'agissait de larmes de joie.

par Louis-Oscar Dim 4 Fév - 15:45

Comme porté par le vent et malgré le froid pénétrant, Louis-Oscar chevauchait Ulysse, qui filait à belle allure vers le Domaine.
Il sortait tout juste de son entrevue à l’Hôtel des Échevins, où il avait été convié par le Gouverneur, et il se sentait plus léger que jamais...!
Libéré de ses charges, il pourrait enfin se consacrer tout entier aux Siens...!

Le clocher du Prieuré non loin, annonçait la douzième heure quand il poussa la porte de sa demeure.
Nuage le premier l'accueillit, et l'animal fut gratifié de quelques caresses bien appliquées derrières ses oreilles.[/i]
Coucou ...!
Lança t'il joyeusement, en entrant dans la vaste cuisine.

Arthur était installé et semblait se régaler de son repas, vu l'état de ses mains et de sa bouche passablement barbouillée, et Rosalie debout à ses cotés, semblait rayonner et souriait en Grand...
Louis-Oscar sourit en retour, sans trop comprendre, et s'assit à sa place, en bout de table, pensant être servi, d'autant que la bonne odeur qui planait l'avait mis en appétit, mais non...
Le service laisserait il à désirer au Domaine...?

Sans se départir de son sourire, et visiblement émue, elle pointa simplement le plafond de son index, sans prononcer un mot...
Intrigué pour le moins, Louis-Oscar la dévisagea, tentant de décrypter le message muet, tout se se levant précipitamment, bousculant sa lourde chaise.

Oh...!
C'est tout ce qu'il arriva à prononcer, tandis que Rosalie souriait toujours béatement, en hochant de la tête pour confirmer sa pensée.
Tel une bourrasque, il fila jusqu'à l'étage, ratant même une marche de l'escalier dans sa précipitation, et en arrivant devant la porte de la chambre entrouverte, il s'immobilisa; Passant machinalement sa main dans ses cheveux, peut être pour tenter de calmer sa respiration et les battements de son cœur...
Puis il gratta la porte, tout en la poussant doucement, et s’arrêta là, sur le seuil, ivre de joie en découvrant la scène, plus émouvante encore que dans ses rêves.

Sara trônait sur le lit, tellement Belle, tellement Reine, et tenait le bébé tant attendu blotti contre son sein .

Bouleversé, un pas après l'autre il s'approcha, sans pouvoir articuler le moindre mot, mais un sourire jusque dans ses yeux, où quelques larmes de joie brillaient, parlait pour lui.
L'heureux Papa finit par s'agenouiller devant Elle, et ses yeux semblaient lui crier:

Je suis tellement heureux et si fier de toi...!
Mille Merci Sara ...!

Mais est il besoin de parler dans un tel instant...?

par **Saralyne** Mer 7 Fév - 16:30

Depuis la naissance de sa fille, depuis cette délivrance tant redoutée et espérée à la fois, la Dame en Rouge n'avait pas revu son Aimé, son amant de l'époque, et n'avait donc pas pu lui annoncer l'arrivée de cet enfant déjà tant aimé avant même qu'il ou elle ne voit le jour. Et c'était Elle... Elle, dont les grands yeux innocents s'étaient ouverts, dévoilant des prunelles aussi bleutées et claires que celles de son père.
Depuis lors, donc, elle était restée dans la confidence avec la fidèle Rosalie, ne voulant perturber le travail acharné de son âme soeur. Il en était pareil pour Arthur et les autres résidents du Domaine : personne ne savait, personne ne se doutait. On pouvait dire que la cuisinière s'était révélée être une vraie personne de confiance. En ça, Saralyne n'avait jamais douté, sinon elle aurait oeuvré bien autrement.

Les heures s'écoulaient donc, entre mère et fille, découvrant ce lien maternel et affectif profond qui les unissait toutes deux. Entres instants de tendresse et de douceur, tétées vitales et moments de repos, le temps avait filé, ne lui laissant pas songer que bien douze heures avaient passé depuis la naissance.
Ce n'était pas qu'elle ne pensait pas à Louis-Oscar. Bien loin de là, même, il faisait partie intégrante de ces pensées! Mais, fatiguée, épuisée, tout en découvrant la vie de mère et les premiers instants, si précieux, d'une vie que l'on avait tenu en soi pendant de si longs mois... Saralyne semblait hors du temps, déphasée. Mais aussi patiente, très patiente. Quand il pourrait, il viendrait. Partager sa vie était déjà un miracle auquel elle n'espérait plus quelques mois plus tôt.
Alors partager ces moments là... Ce n'était que du bonus que la vie lui offrait, enfin clémente avec elle et eux deux, les âmes perdues.

Occupée à donner, encore, la tétée à sa fille, un léger grattement à la porte lui fît tendre l'oreille et lever la tête de cette enfant miraculeuse. En découvrant son amour dans l'entrebaillement de celle ci, un léger sourire étira les lèvres de la jeune femme. Et le bonheur s'éleva encore lorsqu'il approcha, silencieux, précautionneux, comme si le moindre faux pas risquait de tout briser en éclats.
Lorsqu'il s'agenouilla près d'elles, enfin, Saralyne eût l'impression, dans son regard, de lire toute la fierté du monde et une reconnaissance sans borne. La fierté d'un père, en somme!

La petite achevant son repas, Saralyne la recouvrît, avec précaution, pour ne pas qu'elle prenne froid, et la tendît, avec douceur, vers l'Amour de sa vie.

- Mon Aimé... Je te présente Ariane Rose Camille de La Tour du Pin.

"Ariane Rose Camille"... Les choix de prénoms, en toute logique, s'effectuaient à deux. De mémoire, ils étaient raccords pour l'appeler Ariane, prénom symbolique, en cas d'une fille. Pour le reste...
Elle savait que Camille lui tenait énormément à coeur. Aussi était il inconcevable de la nommer sans ce prénom ci. Pour Rose, là... Les raisons étaient multiples et importantes pour Sara. Un diminutif de Rosalie, sans nul doute... Mais pas que.
Tout le long de sa délivrance, la rose apportée par Louis-Oscar, loin de se douter de ce qui se tramait dans la chambre refuge, s'était montrée un soutien inattendu et primordial. A chaque douleur, chaque instant critique, la jeune femme s'y rattachait, tandis que la fidèle Rosalie veillait sur elle.
Rose, alors... C'était plus qu'un symbole. Une évidence...

par Louis-Oscar Lun 12 Mar - 21:19

Émerveillé, bouleversé aussi en cet instant unique où l'Enfant lui était présenté, Louis-Oscar entendait de loin les paroles de son Aimée, trop occupé à découvrir sa frimousse.
C'est en répétant les prénoms, qu'enfin il réalisa...
Ariane ...Rose...Cami...
C'est une fille...!
Lança t’il rayonnant, en s'adressant à Sara comme si elle l'ignorait, puis, c'est vers le bébé qu'il se tourna, en modulant sa voix, qui devint murmure, telle la plus douce des caresses:
Coucou Ariane Rose Camille Aimée...
Je suis tellement heureux de te connaitre enfin, tu sais...!

Et le temps sembla s’arrêter...
Instant béni où les parents se retrouvaient autour de l'Enfant tant attendue
Avec une infinie douceur, du bout de son index, l'heureux Papa effleurait le petit front de sa fille, tout en la couvant des yeux, et il souriait ému en la voyant sourire à son tour.
Oh regarde Sara, elle vient de me sourire...!
Et ses yeux, tu as vu...?
Et ses petites mains, tellement ...
Il fut sorti de sa contemplation, par quelques coups donnés contre la porte et une voix qu'il reconnaissait entre toutes:
Papa ...?

Se redressant alors, il s'essuya machinalement les yeux où des larmes de joie s'attardaient et fit quelques pas vers la porte, l''ouvrant en grand pour laisser entrer Rosalie et Arthur.
Tendant les bras à son Fils ravi, il lui dit:

C'est Ariane Rose, ta petite sœur...!
Regarde comme elle est jolie...!

Et sans réfléchir plus avant, c'est vers Rosalie qu'il se tourna et l'embrassa sur la joue. Chose que jamais encore, n'était arrivée, soit dit en passant...
Grand Merci Rosalie, d'avoir été là pour Sara...!

Puis, s'adressant de nouveau à son Fils, toujours haut perché sur son bras, qui se frottait les yeux tout en baillant :
C'est l'heure de dormir un peu je crois bien, hein ...!
Quelques bisous scellèrent ses mots et les arrivants s'éclipsèrent, laissant les Heureux Parents se régaler de ces précieux instants.

par Louis-Oscar Lun 13 Aoû - 19:32

- début aout 1658 -

Il profitait d'un moment de répit, le dos calé dans son fauteuil préféré, pour fermer les yeux...
Arthur et la petite dernière, Arianne-Rose, dormaient déjà.

Trop rares étaient les moments comme celui là, où il n'avait rien à penser;
Et quoi de mieux pour se ressourcer, que cette pièce feutrée du Domaine, la Bibliothèque, que Louis-Oscar affectionnait tout particulièrement...?
Entouré de ses précieux manuscrits, où le plaisir de lire permet de voyager vers d'autres lieux, vers d'autres temps, tout en restant confortablement assis.

par Danath Dim 16 Sep - 19:36

- mi septembre 1658 -

Comme à son habitude, le vieil homme prenait le temps de consulter les offres d'emplois affichées en mairie, et les divers panneaux d'affichages, histoire de se tenir informé.
C'est là qu'il découvrit les mots du Gouverneur...
Il prit alors le temps de relire la candidature affichée pour les nouvelles élections qui se profilaient, tout en se grattant la tête...
Ah...?
Il me faut en avoir le cœur net, un truc pas clair là...

Et ni une, ni deux, il rejoignit l'attelage où son cocher préféré l'attendait et dit:
Direction le Cœur du Berry, mon ami ...!

Le temps du trajet défila aussi vite que le paysage, et Danath apprécia cette ballade imprévue, profitant de la douceur des derniers jours de l'été qui régnait encore sur le Berry.
Mais déjà il arrivait à destination, et remercia le cocher en le gratifiant de quelques tournois, et d'une respectueuse inclinaison de tête.

En franchissant le seuil de la Demeure, la bonne odeur du souper qui mijotait lui chatouilla les narines.

Bien le Bonsoir... !
Lança t'il à Rosalie, en entrant dans la vaste cuisine.

Mon Fils est par là...?

par Louis-Oscar Mer 19 Sep - 12:35

Le rituel du coucher terminé, louis-Oscar tira doucement la porte de la chambre d'enfants, et c'est en descendant le grand escalier qu'il entendit la voix de son vieux père.
Il hâta le pas, un brin curieux de connaitre la motivation de sa venue.
Parce que Danath ne venait jamais sans s'annoncer où être invité, il était comme ça, allez savoir pourquoi.

Coucou du soir Dan...!
Que me vaut l'honneur de ta visite..?
Rien de grave j'espère, hein...!
Demanda t'il en souriant, tout en le saluant d'une chaleureuse accolade, avant de reculer d'un pas et d'enchainer, voyant bien que son vieux père cherchait ses mots.

Tu restes à manger avec nous...?
On aura le temps de discuter un peu comme ça, les petits dorment déjà.

par Louis-Oscar Ven 19 Oct - 21:38

- le 19 octobre -

Tout concentré qu'il était sur l'abattage d'un arbre, en cette magnifique après midi d'automne, où le soleil et la douceur recouvraient encore le Berry, il ne vit pas arriver Barthélémy, le palefrenier du Domaine, porteur d'un courrier venant du Palais.

Oh......!
Un souci au Domaine..?
Demanda t'il un brin inquiet en déposant la hache au sol, telle une canne pour s'y appuyer, tout en s’essuyant le front du revers de sa manche.

Non M'sieur Louis, vous inquiétez pas com' ça...!
Ma Rosalie est là !
C'est juste q' c'est surement important, ça vient du Palais !
R'gardez !

Louis-Oscar décacheta le pli et en prit connaissance, tout en grimaçant légèrement...

Salutations.

Je pense, Monsieur, que vous savez le motif de ce courrier.

C'est vers l'homme fiable que vous êtes que je me tourne pour savoir si vous seriez prêt à reprendre en charge le Berry après la disparition de son Gouverneur.

Puisse Pascal veiller sur nous tous en ces temps si difficiles...

Philippe de Chesnay-Taillandier
Régent du Royaume de France et de Navarre

Bon, il me faut me hâter...
Son Altesse Sérénissime a besoin de moi...
Fort heureusement j'avais quasi fini ici...!

Et oui, organisé et prévoyant il l'était, le bois pour l'hiver était coupé et rentré, le mauvais temps pouvait bien s'annoncer, tout comme cette Charge de Gouverneur d'ailleurs...!
Alors sans attendre, sa hache maintenant sur l'épaule, Louis-Oscar s'en retourna vers le Domaine, histoire de se décrasser un peu et de se vêtir convenablement, avant de rejoindre l’Hôtel des Échevins.

par **LouiseLamotte** Sam 24 Nov - 16:48

De Louise Lamotte.

A Louis-Oscar de la Tour du Pin.

Sancerre,
Le 20 Novembre 1658.

Monsieur,

Je m’excuse pour la réponse tardive à votre courrier du treize novembre dernier.
Une vilaine grippe m’a clouée au lit durant de nombreux jours et je sors à peine la tête de l’eau.

Vous avez fait de nombreuse chose pour ce Berry et vous avez le droit au repos. Envoyez mes amitiés à votre père. J’espère qu’il va bien.

Pour ma part, je me dois aussi de quitter le Berry pour une durée indéterminée.
Je viens d’apprendre le décès d’Ambre. Son état ne faisait qu’empirer de jour en jour, cette issue était inévitable, mais cela reste tout de même douloureux.

Noah étant déjà là-bas et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, il a en plus appris que sa mère était en mauvaise santé. Je me dois de le rejoindre et d’aller honorer la mémoire de ma sœur.

Au plaisir de vous recroiser un jour.

Cordialement,

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