Re: [RP] 2099, Hameau de Saint Ladre - Chez Noah Dupuis

par **WdeLhavilland** Lun 13 Mar - 18:40

La délivrance terminée, l’accouchement était clos. J’ôtais tablier et blouse pour aller me laver les mains avant de retourner vers le couple. Après avoir rangé et refermé mes deux sacoches médicales, je regardais Ambre et Noah avec un large sourire tout en mettant de l’ordre dans ma tenue car il était temps pour moi de prendre congé et de laisser le couple à leur petit ange. Après leurs remerciements, je m’apprêtais à sortir de la chambre en leurs disant.

Si vous saviez combien je suis heureux de vous avoir apporté ce bonheur intense ainsi que je le fis pour d’autres couples en mettant leurs enfants au monde.

Je marquais un court instant de silence afin de savourer leur bonheur puis je repris en regardant Ambre.

Ambre, je n’ai qu’un conseil à vous donner, vous devez vous reposer et pour cause, après la venue de votre bébé, votre corps va progressivement se remettre en place et cette période de réadaptation s’appelle les suites de couches et qui se termine par la réapparition des menstrues abondantes qu’on nomme le retour de couches et n’oubliez point de faire manger la petite merveille car il doit avoir grand faim.

Et si vous avez besoin de mes services pour quoi que ce soit, n’hésitez surtout point, vous savez où me trouver.

Puis je passais la porte de la chambre pour rejoindre la sortie, les laissant à leur petit Thomas.

par **AmbreDupuis** Ven 17 Mar - 19:40

Lundi 13 Mars 1657 - Vers 15 h.

Lorsqu’Ambre ferma la porte de sa maison, elle s’appuya contre celle-ci et se mit à pleurer. Si elle devait craquer, c’était maintenant. Parce qu’après, sa fonction de Curé et le reste, ne lui permettrait pas de le faire. S’il y en avait une qui ne devait pas s’écrouler, c’était elle. Louise devait être dans un état d’horreur et de tristesse infinie, sans parler de la petite puce qui avait vu son père mourir. Et Anne... Comment allait-elle supporter le choc de cette terrible nouvelle ? Si on lui avait annoncé la mort de Noah, elle aurait sans doute sombré dans le néant, durant des jours entiers voire des mois.

Anthony était un ami. Un ami avec qui elle avait apprécié passer du temps. Un homme qu’elle avait vu devenir père sous ses yeux, un mari. Un homme que pendant plusieurs mois, elle avait imaginé comme son beau-frère et donc, un peu comme de la famille. Elle poussa un profond soupir et leva les yeux vers le ciel ou plutôt vers le plafond du couloir :

- Vous êtes parfois cruel Créateur... Arracher un père à sa famille, laisser une veuve sur le point d’accoucher et une petite fille qui venait enfin de trouver le bonheur... Je sais qu’il n’était pas un enfant de chœur mais... Cela aurait pu attendre encore quelques années avant que vous le rappeliez auprès de vous.

Ceci dit et ses larmes essuyées, elle monta à l’étage.
Elle trouva la nourrice tenant Thomas dans ses bras qu’elle venait de sortir de son berceau. Sans un mot, Ambre prit son fils, qui avait maintenant 4 mois et des poussières, dans ses bras et le serra contre elle, un petit moment. Thomas gazouillait la regardant de ses grand yeux bleus et tentant d’attraper les cheveux de sa mère. Il lui donna la force qu’il lui fallait pour poursuivre la journée :

- Nina, nous devons partir d’urgence à Sancerre. Un ami vient de mourir accidentellement et je dois me rendre là-bas, pour les premières bénédictions. Mon mari ne part pas avec nous. J’ignore s’il nous rejoindra, je vais lui laisser un message. Nous allons préparer nos bagages rapidement. Nous partons un jour ou deux tout au plus. Je vous laisse vous occuper des affaires de Thomas. Arrivés là-bas, vous retrouverait la maison Sancerroise immédiatement. Je vous rejoindrais plus tard avec... Une petite fille et sa nounou. C’est la fille du défunt et elle a vu son père mourir.

Passé la surprise, la nourrice acquiesça et commença à s’activer. Puis ce fut l’effervescence. Une fois les bagages prêts, Ambre laissa un mot sur la table de la cuisine, pour Noah.

Mon Amour,

Nina, Thomas et moi sommes partis en urgence à Sancerre.
J’ai reçu un pli de Louise qui m’a annoncé la terrible nouvelle. On a besoin de moi là-bas. Pour Anthony, pour Louise et pour la pauvre petite puce Adaline.
Je sais que tu as dû prévenir Anne. Quel moment affreux tu as du vivre...
Je ne sais pas si tu pourras nous rejoindre... Nous rentrerons dès que tout sera réglé là-bas, un jour ou deux, maximum.

Tu me manques déjà, j’ai hâte de retrouver la chaleur et le réconfort de tes bras.

Je t’aime.

Ambre.

Oui, plus que jamais, les bras de son mari allaient lui manquer.

Elle vérifia qu’ils n’oubliaient rien puis ils montèrent dans le fiacre, direction Sancerre.

par Augustin Jeu 13 Avr - 22:57

Un coursier vint depuis Sancerre remettre à Noah en personne un pli cacheté de cire rouge.

De Augustin Lamotte
A Noah Dupuis

Sancerre, le 13 avril 1657.

Cher Noah,

Je prends la plume ce jour pour une requête de la plus haute importance.

Comme vous le savez, Louise et moi devrions célébrer notre mariage le 1er mai 1657 et vous êtes naturellement invité. A vrai dire, je souhaiterai que vous occupiez une place toute particulière à mes côtés.

Je sais que nous ne sommes pas vus souvent, et peut-être que vous ne partagez pas mon ressenti. Mais j'ai l'impression que nous nous entendons bien. Et si la situation peut parfois être un peu gênante, vu vos liens avec Louise, je pense que nous voulons tous deux la même chose pour elle : son bonheur, et uniquement son bonheur.

Nous nous rejoignons là dessus, je pense. Et j'espère que vous m'accorderez votre confiance pour l'aimer et la chérir toute ma vie, et faire passer son bonheur avant tout. Si tel est le cas, accepteriez-vous d'être mon témoin ?

J'attends votre réponse avec impatience et espère que mon ressenti est également le vôtre.

Bien à vous.

Augustin.

par Noah.Dupuis Ven 14 Avr - 16:09

Samedi 13 Avril.

En rentrant chez moi, je découvre une lettre à mon attention. Rare sont les lettres que je reçois directement chez moi, les
recevant en général à mon bureau.

Je m'installe dans le salon et j'ouvre la lettre que je lis. Je ne connais pas cette écriture étant habitué à recevoir des lettres des mêmes personnes.

Attentivement je lis le contenu de la lettre. C'est sur qu'entre lui et moi il n'y a jamais eu de grande conversation, s'étant vue peu de fois.
En lisant la fin de sa lettre,il me donne l'impression de demander mon accord pour qu'il épouse Louise. Je serai bien la dernière personne
à vouloir mettre en péril ce mariage . Au contraire, je leur souhaite que du bonheur.

Je suis surpris qu'il pense à ma personne pour être son témoin, mais n'ayant rien contre cet homme je ne vois pas pourquoi je refuserai.

Je me lève, je me sers un verre de whisky, je prend de quoi écrire puis je retrouve m'asseoir, puis je rédige ma réponse tout
en buvant mon verre tranquillement.

A Augustin Lamotte,

Le contenu de votre lettre m'a laissé assez surpris.
Je n'ai pas oublié ce grand jour qui approche à grand pas, étant le premier surpris de savoir Louise fiancée.
Mais des personnes changent. Et je suis plus que ravi de voir une Louise épanouie et qui avance avec un homme qu'elle aime à ses côtés.

Oui, je me doute que le passé de Louise et moi même ne soit pas facile lorsque je la croise, pour vous. Mais comme précisé, il s'agit du passé.
Et le passé restera toujours le passé. Aujourd'hui, l'on vit chacun notre vie de notre côté et je suis plus que ravi que Louise est
enfin trouvé la personne qui sait la rendre heureuse. C'est la seule chose que je lui souhaite. Et grâce à vous, elle
a trouvé ce bonheur qu'elle semblait avoir abandonné de chercher.

Alors c'est avec grand plaisir que j'accepte d'être votre témoin. C'est un grand honneur pour moi.

Je ne doute pas une seconde, que vous saurez l'aimer comme il se doit. C'est ce que je vous demande d'ailleurs.
De ne jamais la rendre malheureuse. De faire en sorte qu'elle est toujours le sourire, d'être à ses côtés quand elle ne va pas bien.
D'être près d'elle même pour les bons moments. Ne l'abandonnez pas.

Soyez la personne, qui, dès qu'elle croisera votre regard oubliera les peines, les malheurs qui pourraient l'entourer. La personne qui, rien qu'en
posant votre regard sur elle saura l'apaiser et la rendre heureuse.

Si elle vous a choisit pour partager le restant de sa vie avec elle, c'est que vous devez savoir déjà le faire.

Je sais que je ne suis pas son père et encore moins son frère, juste son beau frère. Mais Louise compte beaucoup pour moi, alors
je ne supporterai pas que l'on lui face du mal.

Vous me semblez être une personne correcte et aimante. Alors aimez la, comme une femme doit être aimé.
Prenez soin d'elle.

Noah.

par **LouiseLamotte** Sam 15 Avr - 12:26

Un messager se présenta devant la demeure.
Dans ses mains, un pli un peu spécial : Une petite boite entourée de dentelle.
A l’intérieur, une feuille de parchemin. On reconnait immédiatement que tout ceci a été fait à la main. Augustin, le futur marié, a dessiné le bouquet de muguet sur la page et Louise, la future mariée, a écrit le texte. Un vrai travail d’équipe !

[RP] 2099, Hameau de Saint Ladre - Chez Noah Dupuis - Page 2 496806BoiteFairePart

[RP] 2099, Hameau de Saint Ladre - Chez Noah Dupuis - Page 2 740066FairePart

Même s'ils seraient forcément présent, l'un étant officiant et l'autre témoin, Louise avait tout de même tenu à leur adresser le faire-part !

par **Victoria** Dim 16 Avr - 13:09

CABINET DU RÉGENT DU ROYAUME DE FRANCE ET DE NAVARRE

A Madame Ambre Dupuis

Madame,

Afin de fixer un plan de travail et prendre connaissance de vos projets pour les mois à venir, vous êtes attendue pour une réunion au Palais Jacques Cœur.

Vous serez reçue par :

Son Altesse Sérénissime Paul William Arthur du Chesnay-Taillandier - Régent du Royaume de France et de Navarre -
et Madame Victoria du Chesnay-Taillandier

- le mardi 18 avril 1657 à 14H00

Cette missive vous servira de laisser-passer.

Que le Très Haut vous garde, Madame.

Fait à Bourges, le 14 Avril de l'An de Grâce 1657
Pour son Altesse Sérénissime Paul William Arthur du Chesnay-Taillandier - Régent du Royaume de France et de Navarre

par **AmbreDupuis** Dim 16 Avr - 19:43

En ce moment, leur demeure Berruyère devenait une vraie boite aux lettres !

La veille, elle avait reçu avec surprise le faire-part de Louise et Augustin. Elle se demandait bien pourquoi ils en avaient reçu un ! Comme s’ils ne seraient pas invités ! Ambre était bien évidemment l’officiante et Noah avait accepté, l’avant-veille, d’être le témoin d’Augustin. D’ailleurs, Ambre c’était bien amusée de la situation. Elle n’aurait jamais vu Noah être le témoin du mariage de Louise. Mais au moins, cela montrait que leur relation passée était bel et bien terminée et que tous deux étaient passés à autre chose. Dans tous les cas, elle avait trouvé ravissant le faire-part. Dentelle et muguet, le thème que Louise lui avait dit avoir choisi avec Augustin, était parfaitement respecté. Louise mariée, c’était vraiment... fou !

Puis aujourd’hui, c’était une toute autre lettre qui lui était parvenue. Une convocation à un entretien avant le Régent et son épouse. L’estomac d’Ambre s’était noué immédiatement. Déjà, l’angoisse se faisait ressentir. Le Régent l’impressionnait toujours autant et elle se sentait ridiculement ridicule devant lui.

Mais cela faisait partie de ses nouvelles attributions, donc, elle serait à l’heure à la convocation. Encore une semaine qui s’annonçait mouvementée !

par **AmbreDupuis** Sam 13 Mai - 0:06

Chaque semaine, Ambre s'octroyait une journée entière où elle restait à la maison, à s'occuper de sa charge d'épouse et de mère. Elle ne voulait pas délaissé son couple et son fils pour une vie professionnelle trop chargée.

Il y avait des moments, elle avait envie de tout plaquer. D'autre le faisait, pourquoi pas elle ? Elle songea à son mari qui deux jours avant lui avait dit avoir revu Luc Dict Neu, chez Anne. Si elle c'était écoutée, elle serait aller le voir immédiatement pour lui dire le fond de sa pensée.

Comment pouvait-il oser se présenter comme un ex de l'Eglise ?! Alors que tout le monde l'avait cherché pendant des mois et qu'il n'avait jamais été destitué.

Ambre se rendait compte que plus le temps passait, plus elle changeait. Elle avait l'impression de devenir plus... aigrie. Qu'elle pourrait montrer les dents plus facilement et même mordre ! Elle était vraiment dans une période où il ne faut pas la chercher ! Elle pourrait surprendre par des excès de colère.

Réfléchissant à tout ça, elle déposa son fils dans son berceau pour la sieste. Elle le berça un instant, caressant lentement son petit ventre jusqu'à ce que ses beaux yeux bleus se ferment. Son fils dormait plus la journée que la nuit, elle commençait à en avoir l'habitude. La nourrice lui disait que c'était normal. Alors elle faisait avec, se contentant de nuits assez courtes.

Une fois son bébé de 6 mois endormi, elle se dirigea vers les escaliers pour regagner la cuisine. Que fait Ambre lorsqu'elle est énervée, angoissée ou préoccupée ? Elle pâtisse.
Donc elle prévoyait de faire un bon gâteau pour le dessert de ce soir.

Elle était presque arrivée au bas des escaliers, lorsqu'elle rata une marche et dégringola les quatre dernières marches. La chute terminée, elle se retrouva au bas de l'escalier, jupon sans dessus-dessous et se tenant la tête.

Elle mit quelques secondes à reprendre ses esprits. Elle venait de tomber la tête la première. Pas de haut, certes, mais tout de même. Elle se releva, péniblement, s'appuyant sur la rampe. La nourrice, alertée par le bruit, arriva :

- Madame Dupuis !? Vous êtes tombée ?!

Ambre regarda la nourrice et elle se rendit compte que la tête lui tournait. Elle hocha péniblement la tête positivement :

- Venez ! Vous êtes toute pâle, vous devez vous allonger...

La nourrice, prenant le bras d'Ambre l'accompagna jusqu'au salon et l'aida à s'allonger sur le divan :

- Avez-vous mal quelque part ? Vous vous êtes cogner la tête, vous avez une marque sur le front.

Ambre grimaça, elle comprenait mieux la douleur. Mais au fond, elle remercia le Très-Haut de n'avoir que ça et de ne pas s'être brisée le cou ou fait une fracture. Pour le moment, elle n'avait que mal à la tête. Elle aura sans doute quelques bleus, ailleurs, mais rien de plus.

La nourrice alla chercher un linge qu'elle passa sous l'eau froide et le déposa sur le front de la jeune mère. Elle la recouvrit ensuite d'une couverture :

- Restez ici, reposez-vous, vous êtes fatiguée, Thomas vous a tenu éveillée une partie de la nuit. Je vais m'occuper de tout. Vous voulez que j'aille chercher un médecin ?

Pour être fatiguée, elle l'était :

- Non, non merci... Pas de médecin. Ne dites rien à mon époux, je ne veux pas qu'il s'inquiète inutilement. C'est juste le contre coup, ça va aller... Quand il rentrera, il ne se rendra compte de rien.

La nourrice n'osa pas répondre qu'au vu de la bosse qui commençait à se former, il allait forcément s'en rendre compte.

D'autant plus qu'il ne fallut que quelques minutes pour qu'elle s'endorme et lorsque Noah rentrera, elle sera toujours endormie sur le divan, veillée par la nourrice un peu inquiète, qui se sera également occupé de Thomas à son réveil.

par Noah.Dupuis Sam 13 Mai - 12:31

Comme six jours par semaine je passais mes journées au travail, occupé entre les rondes, le recrutement, mon poste d'intendant, celui de Grand Sénéchal. Mais sur une semaine j'arrivais à me garder une journée et pourtant quelques semaines j'aurai pu ne pas la prendre cette journée.
Si seulement j'aurai pu savoir ce qu'il se passerait à la maison aujourd'hui, j'aurai prit mon jour de congé. Mais comme tout le monde le sait,
je ne suis pas devin et personne d'ailleurs. A par si cette personne veut finir brûlé sur un bûcher pour sorcellerie. Moi personnellement ça ne me tente pas. J'ai bien d'autres choses bien importantes à vivre que de mourir bêtement brûlé.

Comme la plupart de mes journées, aujourd'hui j'avais fais la ronde de la ville au centre. Les sections de rondes étaient multiples à Bourges
étant donné que la ville est assez étalée. Travaillant donc plus près de la maison que d'habitude je rentre un peu plus tôt que d'habitude ... de cinq minutes.
Mais pour moi c'est largement plus tôt. On peut faire pleins de choses en cinq minutes.

A peine rentré chez moi, que la nourrice vient aussitôt à ma rencontre. Sur le coup j'ai eu peur qu'il soit arrivé quelque chose à Thomas mais
sa nouvelle m'inquiète tout autant.

Monsieur Dupuis, Madame Dupuis est tombée dans les escaliers mais elle n'a pas voulu que j'aille chercher un médecin.
Et que je ne vous en parle pas ...
Elle s'est endormie sur le divan.

La pauvre nourrice sembla affolée mais il y avait de quoi ! Elle avait eu l'air mal à l'aise en crachant le morceau alors qu'Ambre ne voulait pas qu'elle m'en parle mais je hoche la tête pour la remercier et je la laisse aller voir Thomas.

Sans plus attendre je me dirige vers le salon où je découvre ma curette endormit sur le divan. Je m'accroupit près d'elle et de l'index je frôle la bosse dû à sa chute.
Je soupire. Je savais ma curette maladroite mais pas au point de tomber dans les escaliers.

J'hésite entre la laisser se reposer ou de la réveiller en douceur. Afin de m'assurer que tout aller bien j'opte pour la seconde option.

Ambre. Dis je d'une voix plus basse que d'habitude tout en caressant sa joue.
J'étais vraiment inquiet j'espère qu'elle n'avait rien de grave sinon j'irai chercher le médecin.

par **AmbreDupuis** Sam 13 Mai - 14:29

La nourrice avait passé la journée à faire les cents pas dans la maison. Prévenir le mari malgré la consigne contraire qu’elle avait reçu ? Prévenir le médecin ?
Elle n’avait pas beaucoup de connaissance en matière de médecine, mais elle savait que lorsqu’on recevait un coup à la tête, il fallait éviter de s’endormir... Et sa patronne, elle c’était endormie pratiquement de suite...

Aussi, lorsque Monsieur Dupuis entra, elle ne put que l’informer de l’état de sa femme. Tant pis si cette dernière lui faisait une remontrance, elle prenait le risque. Elle le laissa s’occuper d’elle, tout en regagnant la chambre du bébé. Il avait besoin d’être changé !

Ambre toujours profondément endormie, n’avait absolument pas vu la journée passer. Elle c’était endormie avec son mal de tête, sans imaginer qu’elle ne serait pas réveillée au retour de Noah. Pour quelqu’un qui avait voulu faire comme si de rien n’était, c’était raté !

Lorsque Noah prononça son nom et effleura sa joue, elle grimaça et ouvrit finalement les yeux au bout de quelques secondes. La vue un peu brouillée, son regard tomba tout de même sur le visage inquiet de son époux :

- Noah...

Rapidement, elle voulut se lever. Trop vite, car elle perdit l’équilibre et se retrouva à nouveau allongée sur le divan. Elle s'expliqua rapidement :

- Je ne voulais pas que tu saches, que tu t’inquiètes.... La nourrice te l’a dit ?

Elle soupira et parvient à s’asseoir tout de même. Une douleur au niveau de sa hanche l’a fit grimacer à nouveau :

- C’est rien, j’étais épuisée de la nuit, pour cela que je me suis endormie... Je n'ai dégringolé que les 4 dernières marches...
J’ai un peu mal à la tête, sans doute quelques bleus mais tout va bien. Pas de raison de s’en faire... J’ai dû dormir beaucoup... Je devais t’accueillir à ton retour. Je suis désolée... Thomas ?

Elle regarda autour d’elle à la recherche de son fils. Heureusement qu’il n’était pas dans ses bras au moment de la chute et qu’elle n’avait pas congédié la nourrice pour la journée. A l’idée que la situation aurait pu être bien plus grave, elle eut un frisson.

par Noah.Dupuis Sam 20 Mai - 19:36

J'ai cru attendre une éternité que Ambre ouvre enfin les yeux. Pour être inquiet c'est sur que je l'étais.
Lorsqu'elle eu voulu se lever et voyant sa grimace, je pose ma main droite sur son ventre pour la faire doucement retomber sur le divan.

Ne te lève pas, restes allongée.

Comme ma curette pouvait être bornée à vouloir essayer de se lever après une chute. Mais elle n'essaya pas une nouvelle fois,
se laissant retomber sur le divan.

Avec la belle bosse que tu as sur le front il aurait été difficile que je ne me rend compte de rien.

Le son de ma voix était assez amusée. Comment ma curette pouvait elle penser que je n'aurai rien remarqué ?

Oui c'est la nourrice qui me l'a dit . Et ne lui en veut pas, elle a très bien fait. Surtout que tu sais que je n'aime pas quand tu me cache des choses
ma curette.

Je lui souris.

Je la regarde qui s'asseoit même si j'aurai préféré qu'elle reste allongée.

Désolé mais je me suis accueillit tout seul. Je ris puis je vois sa panique dans ses yeux lorsqu'elle mentionne Thomas.

Il est avec la nourrice ne t'inquiète pas.

Ne bouge pas je vais te chercher un chiffon mouillé pour mettre sur la tête. Rallonges toi.

Ce n'était pas un ordre ... ou presque. Je vais en cuisine afin d'aller chercher un chiffon que je mouille d'eau fraiche avant de retourner dans le salon et de poser le chiffon sur son front.

Comment tu sens tu ? As tu la tête qui tourne ?

Je la regarde inquiet, afin de voir si je dois aller chercher Wesley ou pas.

par **AmbreDupuis** Dim 21 Mai - 13:39

Une belle bosse sur le front ? Elle grimaça. Elle allait être défigurée durant plusieurs jours et elle devra en plus justifier cela aux personnes qu’elles croiseraient. Et ceux dès le lendemain car elle avait prévu une journée emplettes, à Sancerre, avec Louise.

Elle posa délicatement sa main sur la dites bosse :

- Je vais être affreuse... Ou je le suis déjà.

En plus de ses traits fatigués, ça aller donner :

- Tu as bien d’autres préoccupations que moi, en ce moment. Je ne voulais pas que tu t’inquiètes pour moi inutilement, en plus du reste.

Mais bon, c’était raté, car elle voyait déjà que son mari était inquiet. Il lui ordonna de ne pas bouger après l’avoir rassuré sur le fait que Thomas était en sécurité avec la nourrice.

Noah s’éclipsa un instant, elle se rallongea. De toute façon, elle sentait qu’il lui interdirait de faire quoi que ce soit d’autre durant la soirée.

Il revient bien vite et lui déposa un chiffon humide froid sur le front. Elle sourit légèrement de le voir aux petits soins pour elle. Il lui posa alors des questions :

- Je me sens épuisée, mais ça, je l’étais avant. J’ai un peu mal à la tête et j’ai mal à la hanche et quand je bouge trop vite, oui j’ai la tête qui tourne.

Inutile de lui mentir, il le verrait. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Puis quand on est mariée avec celui qui gère l’armée et la Maréchaussée, forcément, le mensonge il connait. Cependant, anticipant déjà sa réaction, elle ajouta :

- Il est inutile d’aller chercher Wesley, Noah.
Je crois que j’ai vraiment besoin d’une soirée et d’une nuit de repos complète. Notre fils qui me réveille pratiquement toutes les nuits depuis sa naissance, cela devient compliqué émotionnellement et physiquement parlant. Et j'ai besoin d'un bain aussi.

Puis, le regardant dans les yeux, elle trouva sa main et entrelaça ses doigts aux siens :

- Demain, je vais sur Sancerre toute la journée. Louise m’a demandé de l’accompagner pour faire des emplettes. Il parait que je m’y connais en robes...

par Noah.Dupuis Mer 7 Juin - 17:04

Je ris en écoutant ma femme qui était toujours inquiète pour son apparence.

Ne t'inquiète pas tu es toujours aussi ravissante.

Pendant que je prend soin d'elle, je l'écoute. Et me voilà d'avantage inquiet.

Tu vas rester ici encore un peu le temps que ta tête tourne plus. Pour ta hanche je pense que c'est dû au choc, si ça persiste
j'irai chercher Wesley.

Je fais un effort surhumain pour ne pas partir en courant afin d'aller chercher Wesley.

Demain ? Tu as mal à la hanche et tu veux prendre la route pour Sancerre demain ?
Tu es sérieuse ?
Oui tu t'y connais en robe mais tu ne vas pas faire les boutiques alors que tu as mal à la hanche.
Il serait plus préférable que tu attendes quelques jours tu ne penses pas ?

Je la regarde, j'étais opposé à cette idées d'emplettes.

par **AmbreDupuis** Sam 10 Juin - 20:47

Son mari était inquiet et ne pouvait pas le cacher. Ambre sourit et posa une main tendre sur la joue de Noah :

- Mon amour... Je suis tombée, donc je vais avoir des coups et des bleus, c’est normal. Il y a pas besoin de s’inquiéter d’avantage, ni que je reste alitée pour cela. Je sais que tu es inquiet, mais c’est rien...

Elle espérait avoir réussi à l’apaiser un peu :

- Je ne veux pas annuler. Louise compte sur moi. On fait des efforts pour se rapprocher l’une de l’autre, je ne veux pas risquer de briser ça. On revient de loin toutes les deux, tu le sais bien.

Ambre se redressa, prenant le linge dans ses mains :

- Si tu veux bien m’aider... Je pense que je vais aller me prendre un bon bain et aller me coucher. La seule chose dont j’ai réellement besoin, c’est d’une nuit entière de sommeil. Depuis la naissance de Thomas, c’est assez compliqué et je commence à être vraiment épuisée.

S’appuyant sur Noah, elle se leva, non sans laisser apparaître une grimace sur son visage :

- Allez, oublions ça et montons. Faut aussi que j’aille voir notre petit bout.

par Noah.Dupuis Dim 11 Juin - 19:07

Ma femme était bornée, mais vraiment bornée ! Elle voulait quand même allait faire les boutiques à Sancerre, et mon soupire est loin
de cacher mon agacement. Soit ! Si elle veut y aller qu'elle y aille, je ne me voyais pas la priver d'un moment avec sa soeur
surtout qu'elles font tout pour se rapprocher. Je serai assez mal placé pour leur empêcher cela.
Moi qui faisait que de dire à ma femme, lorsque Louise avait fait son grand retour de faire en sorte d'arranger les choses
avec sa soeur.

Bon... je serai donc seul contre deux femmes ...
Je n'ai donc pas le choix , je ne peux donc pas m'y opposer ? Je la regarde un brin amusé.

Ambre se lève, grimaçant.

Et tu compte monter à l'étage ainsi ?

Je lui souris puis sans lui laisser le temps de dire ouf, que je la porte doucement dans mes bras afin de ne pas lui faire mal à la hanche.

Allé, en avant Madame Dupuis. Je lui souris puis je l'emmène à l'étage.

par **AmbreDupuis** Dim 11 Juin - 20:15

- Non, tu ne peux pas, en effet.

Elle n'a pas le temps de dire ouf, qu'elle se retrouve dans les bras musclés de son mari. Il avait réussi à la prendre par surprise mais avec délicatesse, sans lui faire mal.

Ambre se met à rire :

- Tu es infernal, tu le sais ?

Pas autant qu'elle certes ! Pour le reste de la soirée, elle put profiter d'un bon bain réconfortant, et admirer ses blessures. La bosse sur son front était hideuse. Elle allait sans doute la défigurer pendant plusieurs jours.

Quant à sa hanche, un énorme bleu apparaissait petit à petit. Rien de grave, mais il allait la faire grimacer durant quelques jours aussi.

Après le bain, elle passa un peu de temps avec Thomas puis alla directement se coucher. Une bonne nuit de sommeil lui fit le plus grand bien et son mari resta aux petits soins. Et grâce à la nourrice, elle ne fut pas réveillée par Thomas. Enfin, c'est surtout que pour une fois, son petit fit enfin une nuit complète ! Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour que cela continu !

par **AmbreDupuis** Dim 11 Juin - 20:34

Plusieurs semaines plus tard,
Dimanche 11 Juin 1657.

La décision n'avait pas été facile. Ils en avaient passés des soirées à discuter, à peser le pour et le contre. Mais finalement, cette solution était apparue comme l'idéale.

Brigitte n'avait pas eu l'occasion de voir son petit fils âgé maintenant de 7 mois. Et elle regrettait cette situation. D'autant plus que pour Ambre, ses fonctions au sein du Berry et celle de son mari, commençaient à la peser. Ce n'était pas comme ça qu'elle avait envisagé sa vie de famille.

Alors ils avaient décidé de déménager et de retrouver Brigitte à Brest. Et pour ça, il fallait déménager deux maisons, des tas d'affaires, mais aussi démissionner de toutes leurs fonctions. Aussi, c'est après avoir rédiger un courrier à l'attention du gouvernement et deux annonces, qu'elle retrouva Noah :

- C'est fait... Je viens de tout envoyer. J'ai démissionné de toutes mes fonctions.

Elle s'installa sur ses genoux et posa son front contre celui de son mari :

- C'est difficile, mais c'est le mieux à faire. On en a besoin. Prendre du temps pour nous. Puis je pourrais servir l'Eglise là-bas et toi la Maréchaussée. Ou alors, travailler avec ta mère. On va recommencer une nouvelle vie... Mais cette fois, on est trois. Et avoir ta mère à nos côtés, cela va être génial pour Thomas.

par Noah.Dupuis Mar 26 Déc - 21:48

Fin d'année 1657

Que le temps avait passé. Que les choses avaient changé. Je ne sais pas ce qui était devenu du Berry. Qui y était toujours.
Je ne pensais vraiment pas y revenir .. surtout sans Ambre. Mais les choses étaient ce qu'elles étaient aujourd'hui.
Ambre et moi n'étaient plus. La vie avait fait que désormais notre vie allait continuer mais chacun de notre côté. Qui aurait cru qu'un jour nous serions séparés.
Et pourtant ce fut notre destin. Ma vie a prit un tout autre tournant. J'étais resté à Brest longtemps mais je ne me voyais pas rester là bas après ce qu'il s'était passé. Après ce qu'Ambre avait fait. Cela avait fait resurgir mon passé. A refaire surface et Ambre me le rappela en pleine figure. Mais cette fois ci j'en avais eu marre. J'en avais eu marre de vivre dans le mensonge. Alors j'y avais mis fin. C'était mieux pour nous deux.
J'avais décidé d'écouter mon cœur. Je l'avais suivi. Et il m'avait guidé vers la seule femme que j'avais vraiment aimé.

J'étais donc parti de Brest, partant loin de ces souvenirs. Loin de ces lieux qui me rappelaient trop de choses.
J'avais reprit la route pour Bourges. Après tout j'y avais de bons souvenirs là bas. Je ne sais pas ce qu'étais devenu ma sœur d'ailleurs je n'avais eu de ces nouvelles pendant ces nombreux mois.

J'avais fais la route avec Thomas, je ne comptais pas abandonner mon fils. Ambre avait changé ... elle était devenu folle. Et je ne voulais pas qu'il grandisse auprès d'elle. Mais quand il grandira, si un jour il voudra la connaitre, je ne lui empêcherai pas. Il aura le droit de connaitre sa mère en espérant qu'à ce moment là qu'elle ai changé. Qu'elle ne soit plus comme la dernière fois que je l'ai vu. Quoi qu'elle avait fait du mal à Thomas, elle avait essayé de faire du mal à notre fils. Et jamais cela je ne pourrai lui pardonner. Alors j'avais du faire un choix. Aujourd'hui elle est dans un asile ou couvent. Pour moi c'est la même chose. Aujourd'hui je n'ai plus de femme. La dissolution du mariage est désormais entre les mains de l'église.
Mais j'ai Louise. La belle Louise. La femme pour qui mon coeur n'avait cessé de battre.
J'avais fermé les yeux trop longtemps. Aujourd'hui je laissais mes émotions allaient de l'avant. Je me laisser vivre sans regrets.

Louise allait nous retrouver sur Bourges d'ici peu. En attendant, Thomas et moi faisons la route ensemble. La route fut longue mais nous arrivons entier à Bourges.
Je descend du fiacre et le cocher descend nos affaires. Thomas dans mes bras, nous rentrons dans cette maison, que j'avais trop longtemps quitté.

par **LouiseLamotte** Ven 29 Déc - 10:35

J'avais passé deux jours dans ma maison à Sancerre afin de la remettre en ordre. J'étais attachée à cette maison, mais j'allais m'en séparer. Trop de souvenir y été à présent gravés. Anthony et moi, Augustin et moi, Noah et moi, avant. Trop de bonheur, de plaisir, mais aussi de malheur et de peine.

Aussi, j'avais rangé, jeté, nettoyé et pourtant, en général, ces tâches ne sont pas mes préférées. Mais quand il le fallait... Cela n'avait pas été facile et je m'étais retrouvée à plusieurs reprises à fondre en larmes. Augustin, je l'avais aimé au point de vouloir lié ma vie à lui. Il m'avait tellement donné et m'avait tellement aimé en retour. Je lui avais donné tout ce dont j'étais capable aussi. Il savait que j'étais toujours restée liée à Noah, outre notre statut de beau-frère / belle-soeur et d'Intendant / Maréchal des Logis. On avait toujours cette attirance, cette passion déraisonnée entre nous qu'on avait beaucoup eu de mal à effacer... L'avons nous d'ailleurs fait un jour ? Je n'avais jamais pu oublier ma relation avec Noah, mon amour, mon envie... Mais si mon mari n'avait pas péri, je doute que je serais là à l'heure actuelle.

J'avais quitté Sancerre au petit matin, pour regagner Bourges et retrouver Noah. J'étais partie tôt pour éviter de croiser du monde. La vérité était là : J'avais honte. Honte d'aimer aussi profondément un homme depuis plusieurs années, alors qu'il s'était lié à ma soeur. Honte de me relancer dans une relation alors que mon mari était décédé que depuis 6 mois. Mais quand Noah m'était revenu.. Tout avait à nouveau explosé en moi. Tout avait refait surface, comme ci, jamais nous n'avions été séparés.

J'avais bientôt 18 ans, j'étais encore jeune, et j'avais frôlé la mort à plusieurs reprises. Visiblement mon heure n'était pas encore venue. Je n'allais donc pas arrêter de vivre ? Et puis combien de fois, dans mes rêves, j'avais imaginé que Noah et moi, nous étions à nouveau ensemble ? Je l'avais tellement voulu et espéré.

J'arrive bien vite devant la maison de Noah. Cette maison où il a vécu avec Ambre, où leur fils était né, où tout c'était passé. Je comprends bien pour l'instant qu'il soit revenu ici mais... Ce n'était pas ma place. Je savais d'avance que je m'y sentirais mal. De plus, ma ville c'était Sancerre, et je préférais le calme de la petite ville que la frénésie de Bourges. J'espère que nous pourrons discuter de tout cela et qu'il ne m'obligera à rien car vu mon caractère, nos caractères, ça pourrait vite mal se passer.

Et il y avait Thomas. Ce petit bout d'un an à peine, mon neveu, qui avait perdu sa maman. Il ne devait rien comprendre. Je sais qu'Ambre a été une mère parfaite jusqu'à ce qu'elle perde la tête l'autre soir. Je soupirais. Malgré tout, elle était ma soeur et tout ceci me rendait mal. Je n'avais pas l'intention de prendre sa place... Je n'avais plus imaginé cette hypothèse depuis longtemps et pourtant...

Je passe le portail et bientôt, je pose mon sac devant la porte et je toque. Je n'ai pas prévenu de mon arrivée. Mais je savais que lorsque cette porte s'ouvrirait, cela serait le commencement d'une nouvelle vie... !

par Noah.Dupuis Ven 29 Déc - 14:38

J'avais passé une grande partie de ma matinée à faire du rangement. Et quand je dis rangement, je parle d'enlever toutes les affaires d'Ambre et de les mettre dans des valises. Je les avais toutes entassées à l'entrée et en fin de journée je ferai un envoi vers l'asile où elle est aujourd'hui. Qui aurait pu penser qu'Ambre finirait dans un asile ? Certainement pas moi. Ambre avait un grand coeur, et j'étais responsable de l'avoir brisé, tout comme elle était responsable d'avoir brisé le mien. Cela n'aurait servit à rien de continuer. D'une part parce qu'avec le temps l'on aurait continuer à se détruire et d'autre part, parce que cela ne servait à rien de ne pas écouter mon coeur car il aurait continuer à me mener vers la personne que j'avais finis par vraiment aimer. Celle avec qui je voulais vivre le restant de ma vie.

Dans une malle, j'avais rangé tous le restant des affaires d'Ambre, chaussures, bijoux, tous objets confondus qui lui appartenait. Qui aurait cru que j'aurai enlevé si vite ses affaires de notre maison. De ma maison.
Si seulement elle n'aurait pas essayé de faire de mal à notre fils, je ne lui en voudrai pas autant. Mais elle avait commis un acte que je qualifierai d'impardonnable. Jamais je ne pourrai lui pardonner d'avoir voulu nuire à Thomas.
Aujourd'hui ma maison ressemblait vraiment à une maison d'homme. Plus aucun objet féminin n'y régnait. Il manquait quelque chose ... quelqu'un.
Et je n'avais cessé de penser à elle depuis mon retour sur Bourges. C'était aussi pour elle d'ailleurs que j'avais enlevé toutes les affaires d'Ambre.

L'on toque à ma porte, sans plus attendre, je descends les escaliers et je vais ouvrir à la seule femme qui saura faire battre mon coeur désormais.
Tout était bien clair aujourd'hui.
Je lui souris et sans un mot je me décale sur le côté pour la laisser rentrer. Je la suis du regard puis je referme la porte derrière elle.

Bonjour Louise. As tu fais bonne route ?

A cet instant la seule chose que je voulais faire c'était la prendre dans mes bras. Vraiment me rendre compte que désormais ma vie sera partagée avec la sienne.

par **LouiseLamotte** Mer 3 Jan - 21:03

Le temps semblait s'être un instant arrêté tandis que j'attendais que la porte s'ouvre.
A chaque nouvelle rencontre, je n'avais qu'une peur : Qu'il m'accueille avec le regard froid que je lui ai souvent connu et que tout soit terminé.

J'étais certaine de l'intensité de mes sentiments. Depuis toujours. Mais il m'avait fait tellement souffrir aussi. J'avais beau tenté d'oublier cet épisode douloureux qui m'avait marqué au fer blanc pour toujours, je le redoutais malgré tout, à chaque fois.

La porte s'ouvre enfin. Et le regard qu'il pose sur moi me rassure immédiatement. Je sais qu'il n'a pas changé... C'est le Noah amoureux que je retrouve.

Je souris et entre dans la maison à son invitation :

- Bonjour Noah. Oui, long mais tranquille.

J'enlève ma cape, dévoilant une robe décolleté, lassée sur le devant, comme à mon habitude :

- Et toi ? Tout va bien ? Thomas ?

Ca aussi, c'était nouveau. Un petit bout dont j'allais devoir m'occuper. Et pourtant, je n'étais pas sûre d'être prête à assumer ce rôle de "maman". Je n'étais pas sa mère et je ne voulais pas le devenir. Qu'allons nous pouvoir dire à ce petit plus tard ? Que son père a fini par tomber amoureux de sa tante ?

Quant à moi, je ne pourrais jamais lui donner d'autre enfant... Alors Thomas serait le seul enfant de Noah. S'il restait avec moi.

Je regarde autour de moi, tout en avançant dans le salon :

- Tu as changé des choses non ?

par Noah.Dupuis Jeu 4 Jan - 18:45

Louise avait toujours le don de se trouver des robes qui la mettait extrêmement bien en valeur.
Je la regardais quelques instants, après tout j'ai des yeux alors autant m'en servir. Surtout à une Louise toujours aussi belle. Je lui prend sa cape que je vais accrocher sur le porte manteau de l'entrée.

Oui tout va bien . Thomas est en train de faire sa sieste. J'ai congédié la nourrice pour la soirée.
Je pense être assez compétent pour m'occuper de mon fils sans avoir une nourrice qui me surveille. Je ris.

Je la suis dans le salon et son oeil de lynx ne loupe rien.

En effet, j'ai fais du rangement. En fait j'ai fais du tri. J'ai enlevé toutes les affaires de Ambre. Elles sont dans les mâles à l'entrée près pour le départ vers Brest.
Ca fait plus .... garçonne ma maison . Je ris.

par **LouiseLamotte** Jeu 4 Jan - 22:33

Je pose mon sac à l'entrée du salon. Je n'avais pris que quelques affaires. Le reste étant resté à Sancerre. Car j'avais bien l'intention de repartir là-bas tôt ou tard. Et quand le moment sera venu, je vendrais ma maison.

- Oui, je pense que nous devrions nous en sortir avec lui. Tu es un bon père, je le sais.

Je ne savais pas pourquoi, je me sentais tendue. Comme si... Comme si je n'arrivais pas à accepter cette situation. Comme si, je ne me donnais pas le droit de me lâcher pleinement. Je restais sur la retenue pour... m'éviter de trop m'attacher et de risquer de tout perdre. Mais une chose était sûre, je ne me sentais pas à ma place :

- Tu as fait vite... Pour tout débarrasser. Tu as l'air de l'aimer ainsi, peut-être ne souhaite tu pas une nouvelle touche féminine ?

Je souris :

- Je te rassure, je ne suis pas douée en décoration ! Vraiment, je ne suis pas bonne à être en ménage ! Tu as encore le temps de me renvoyer !

par Noah.Dupuis Dim 7 Jan - 13:50

Je lui souris. Oui j'étais un bon père en tout cas c'est ce que je m'efforçais à faire. Je voulais que mon fils est une enfance heureuse.
Je voulais plus que tout qu'il est une meilleure enfance que j'ai pu avoir avec un père qui me frappait. Mais jamais, au grand jamais je ne lèverai la main sur mon fils. Il y a toujours de meilleurs façon de faire comprendre les choses que par la violence.

Pendant qu'elle parlait je la regardais. Quelque chose n'allait pas. Elle n'était pas comme à son habitude.

Louise ça ne va pas ?

Je souris à sa question.

Si mais que la tienne. Exclusivement la tienne.

Je fronce les sourcils.

En aucun cas je compte changer d'avis Louise.

Je prend ses mains dans les miennes.

Je t'aime Louise. Et pour rien au monde mes sentiments envers toi changeront.
Ils ont été présent depuis tellement longtemps, que aujourd'hui je ne veux plus passé à côté. J'ouvre enfin les yeux et c'est auprès de toi que je vois mon avenir.

par **LouiseLamotte** Lun 8 Jan - 0:09

Je grimaçais. Il avait fini par percevoir que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. Mais je ne voulais pas le froisser. Nous n’étions qu’au début d’une peut-être future vie à deux et je ne pouvais pas fuir dès le premier jour, ni lui dire que je ne me sentais pas à ma place ici, sans même avoir tenté.

D’habitude, j’étais plus... chaleureuse. En tant normal, je l’aurais déjà embrassé. Là, nous n’avions même pas échangé un baiser. Nerveusement, je passais la main dans mes cheveux. D’ordinaire, aussi, je n’ai pas la langue dans ma poche et je dis les choses telles qu’elles sont. Mais je voulais que ça marche, vraiment, alors si je devais me taire, je le ferais. Je prends une inspiration et souffle un coup avant de répondre simplement :

- Cela va. Juste que cette maison... C’est spécial. Même si tu as tout enlevé d’elle.

Elle... Je n’avais pas envie de dénigrer Ambre. Certes, ce qu’elle avait fait était impardonnable. Vouloir faire du mal à son enfant... Mais pourtant, moi mieux que quiconque, je pouvais comprendre la détresse dans laquelle elle avait été plongée. Une détresse si forte, un sentiment si douloureux que le pire semble être la meilleure issue. Il fallait une grande force de caractère ou beaucoup de volonté pour s’en sortir et espérer continuer de sourire à la vie. Ambre n’avait pas cela. Un jour, peut-être, retrouvera-t-elle ses esprits...

Il fini par prendre mes mains et me faire une déclaration. Il y a environ un an et demi, j’aurais pu tuer quelqu’un pour entendre ses mots dans sa bouche. Pour l’entendre me dire des mots si fort. Dans tous les cas, ses paroles me détendent enfin.

En guise de réponse, je libère mes mains des siennes, je les pose sur sa poitrine, et le pousse vers un fauteuil sur lequel je le fais asseoir. Relevant légèrement ma robe pour plus de facilité de mouvement, je prends à mon tour place sur ses genoux, à califourchon.

Là, enfin, je l’embrasse. Nous avions été séparés plusieurs jours et je lui offrais ce baiser en conséquence. Long et langoureux. Je finis par poser mon front contre son front :

- Moi aussi je t’aime. Et je veux que tu continue à me le dire éternellement. Je veux sentir ton coeur cogner contre ta poitrine pour moi. Je veux que tu penses à moi, à chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure. Je veux que tu me chérisses autant que tu me désires. Je veux que tu me désires, comme tu as pu me désirer il n’y finalement pas si longtemps, quand ma simple vue était irrésistible.

Je re-dépose un baiser léger sur ses lèvres :

- Et crois moi, je te rendrais tout cela au centuple... Alors pour le moment, je vais oublier où je suis, oublier cette maison où je ne serais jamais à ma place... Parce que tout ce qui m’importe finalement, ce pour quoi je suis revenue ici, c’est toi... Même si je suis terrorisée à l’idée que tout s’évapore à nouveau ! Mais si tu me refais souffrir, Noah Dupuis, je te promets que je te tuerais...

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