[RP] 2099, Hameau de Saint Ladre - Chez Noah Dupuis

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:21

ACTE DE PROPRIÉTÉ

Je soussignée, Madalena de Saint-Samson, Échevin à l’Urbanisme de la Province du Berry,

Atteste par la présente de l’acquisition du bien dit « Maison » référencé au numéro 2099 sis au Hameau de Saint Ladre du Quartier des Quatre Vents à Bourges par Monsieur Noah Dupuis et Madame Ambre Dupuis, les rendant donc par la présente propriétaires du bien susmentionné, et dont l’usufruit leur reste acquis pleinement.

Fait pour valoir ce que de droit en ce jour du 9 du mois de janvier de l’an de grâce 1656.

Échevin à l’Urbanisme du Berry
Madalena de Saint-Samson

Bourgmestre de Bourges
Ambre Dupuis

Propriétaires

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:23

Dans la nuit, vers 3 h du matin, du vendredi 04 novembre au samedi 05 novembre 1656.

Ambre ouvre les yeux, tout en faisant une grimace.
Une douleur l’a réveillée. Elle pose les mains sur son ventre. Il semble plus dur que d’habitude. Serait-ce une contraction ? Calmement, elle attend quelques minutes. Elle attend de voir si cela se renouvelle. Mais rien ne se passe. A ces côtés, Noah dort paisiblement. Elle ne va pas le réveiller, cela ne servirait à rien. Elle a déjà eu une contraction similaire, lorsqu’elle avait appris l’enlèvement de Louise et Sarah.

Cependant, elle doute trouver à nouveau le sommeil. Elle décide donc de se lever. En plus, elle a soif. Elle sort du lit, le plus délicatement possible pour ne pas réveiller son mari, et enfile une robe de chambre. A pas de loup, elle sort de la pièce et se dirige vers l’escalier pour regagner la cuisine.

Arrivée au milieu de l’escalier, elle stoppe net. Une nouvelle douleur lui vrille le ventre. Elle s’accroche à la rampe, grimaçant, attendant que cela passe. A cet instant, elle comprend que c’est sans doute le début de ce qui va changer leur vie. Ce n’est pas une petite contraction comme ça. Elle est dans son neuvième mois et elle vient d’avoir deux contractions. Mais elle fait un déni. Elle n’est pas prête. Elle n’est pas prête à accoucher. Oui, elle a eu 9 mois pour se préparer... Théoriquement. Mais cela la terrorise.

Elle souffle un bon coup. Elle hésite. Faut-il qu’elle réveille Noah ? Un premier accouchement peut durer des heures et des heures. Il valait mieux qu’il dorme un peu plus. Elle descend une marche de plus et là... Elle sent un liquide chaud se répandre le long de ses jambes et dans l’escalier, en quantité assez importante. Nouvelle grimace.

Cette fois, elle y était. Elle ne pouvait pas faire machine arrière. Elle ne sait pas si c’est la douleur qui accompagne la perte des eaux ou la peur qui la paralyse, là, au milieu de l’escalier mais dans tous les cas, elle n’arrive plus à bouger :

- Noah... !

Elle avait voulu crier, mais c’était raté. Elle avait parlé à peine un peu plus fort qu’à l’ordinaire. La douleur s’est estompée. Elle se racle un peu la gorge, avant, cette fois de crier réellement :

- NOAH !

Oui, Ambre, crier ce n’est pas dans ses habitudes. Alors elle se doute que son cri emplit d’angoisse, ça va réveiller son mari. Et Sarah par la même occasion qui dort dans la chambre la plus proche de l’escalier.

Lentement, elle reprend ses esprits et la possession de son corps. Elle entreprend de monter à nouveau les marches pour retourner dans la chambre. Elle s’en veut presque de ruiner le cirage de l’escalier, mais elle n’a pas réellement le choix ! Elle devait regagner le lit, qui l’accueillerait pendant les prochaines heures qui vont être sans doute très longues.

Tout se bouscule dans sa tête. Des larmes coulent sur ses joues. Elle ne peut même pas dire que c’est la douleur qui la fait pleurer. Non, c’est juste la peur de l’inconnu et la peur de l’accouchement. Elle craque, tout simplement. Mais elle doit se ressaisir à tout prix. Il est trop tôt pour craquer !

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:24

Noah a écrit:Dans la nuit, vers 3 h du matin, samedi 04 novembre 1656.

Je dormais paisiblement, comme chaque nuit, lorsque j'entends mon prénom. Sur le coup je pensais que c'était dans mon rêve
mais par réflexe j'ouvre d'un coup mes yeux et je constate qu'Ambre n'est plus à mes côtés.

Ambre ?

Je sors du lit en trompe, ouvre la porte de la chambre à la volée, le reflet de la lune dans les carreaux m'aidant à
trouver mon chemin dans notre maison si familière. Et là je découvre ma femme dans les escaliers.
Je me précipite près d'elle, découvrant au passage le liquide se trouvant sur les marches et aussitôt je tilte !
Ambre a perdu les eaux, elle va donner naissance à notre enfant sous peu.
Je prend sa main dans la mienne, en premier temps pour la rassurer. Je gardais mon calme. Au fond de moi
j'étais paniqué ne sachant pas quoi faire, mais ce qui est sur c'est que je n'allais pas la laisser ainsi dans les escaliers.

Mon amour je suis là. Ca va aller, je vais te porter jusque dans le lit.
Tout va bien se passer .

J'essayais de me rassurer moi même en lui disant cela. Doucement, je la prend dans mes bras, la soulève des marches et je l'emmène
jusque sur le lit.
Et maintenant ? J'aurai du lire le manuel de " Comment aider sa femme une fois qu'elle a perdu les eaux" plus tôt.
Toujours aussi calmement, je m'épate moi même de garder autant mon calme d'ailleurs, je lui dis.

Je vais aller chercher Wesley. Ne t'inquiète pas ma curette, je vais faire vite.

Tout en parlant, je pose la couverture sur elle, ne voulant pas qu'elle est froid avant de m'habiller rapidement.
Je devrais avoir le prix de la rapidité, première fois que je me prépare aussi vite.

J'aurai préféré rester près d'elle, ne voulant pas la laisser seule, mais je ne saurai lui être d'une grande aide.
Et je serai plus utile à aller chercher Wesley et c'est ce que je ne tarde pas à faire.

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:24

Du coup elle n’avance pas vite dans les escaliers. A vrai dire, elle a presque peur que ça accélère l’accouchement de grimper des marches. Et pourtant, elle sait que c’est fort peu probable et qu’en plus un accouchement, cela dure des heures et des heures...

Mais la panique, la peur de ce qui va suivre, de la douleur... Tout ça lui fait perdre la raison. Heureusement, Noah arrive bien vite sans doute alerter par son cri. Elle n’a pas besoin de lui dire quoi que ce soit, il a compris tout seul la situation :

- D’accord. Merci.

Elle se laisse aller dans ses bras alors qu’il la porte jusque dans la chambre. Curieusement, là, elle ne pense pas qu’elle a 13 kg de plus qu’à l’ordinaire. L’avantage aussi d’avoir un mari fort, ça ne semble pas le gêner non plus.

Au moment où Noah la pose sur le lit, elle a une nouvelle contraction. Elle grimace et serre le drap dans sa main, le temps qu’elle passe.

Son mari s’active. Il est en train de s’habiller près à courir aller chercher Wesley. Il semble calme en apparence, elle, elle bouillonne. Reprenant son souffle, elle lui dit :

- Oui Noah, va chercher Wesley... Mais y’a pas d’urgence... J’ai perdu les eaux, ça veut dire que l’accouchement est commencé mais il y en a sans doute pour des heures encore avant que Petit-Être vienne au monde...

Il y avait des choses à préparer ici... Elle avait prévu plein de chose qu’elle avait stockée dans l’armoire. Des bassines, des linges propres... Puis elle aussi, elle devait se changer, elle était mouillée et elle avait prévu une chemise assez ample pour l’accouchement :

- Noah, avant de partir... Réveille Sarah...

Si ce n’est pas déjà fait avec tout ce ramdam !

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:24

Sarah a écrit:Voila , arriver sur Bourges .

Sarah ,ne savait que penser. Faire quoi de sa vie , avancer seule toujours ,non elle ne le voulais pas.
C’est donc chez Noah et Ambre qu’elle passerait les prochain jours , voir même des semaines.
Le temps peut être de laisser le temps faire son œuvre.

C’est donc dans une chambre mis a sa disposition qu’elle posa son sac, pas grand-chose ,une robe et surtout ,les tissus et les herbes, ne rien dire.
Dans la nuit du samedi ,Sarah ne dormait pas comme a son habitude , du moins une ou deux heure pas plus , elle faisait trop de cauchemars toute les nuit depuis son retour. Crier a en réveiller les autres.
Mais là , elle ne voulais pas réveiller Ambre qui elle avait besoin de sommeil avec le bébé a venir.

C’est donc a la lueur d’une chandelle qu’elle passait ses nuits, a tricoter , cela passait le temps et puis le froid arrivait , le petit aurait besoin de chaleur.
Quand elle entendis crier Ambre, puis la voix de Noah.

Sarah se leva et ouvrit doucement la porte de sa chambre , et là, Ambre assise dans l escalier , Noah qui la porte pour retourner dans leurs chambre puis repart aussitôt pour aller chercher Wesley le médecin .
Il se retrouve face a moi, je le regarde.

T’inquiète pas , je reste avec elle.

J’entre dans la chambre ou ce trouve Ambre, et comprend de suite.

Ambre !!! Je suis là , tout va bien ce passer , veut tu quelque chose ?
Installe toi bien dans le lit .

Puis lui prend la main dans la sienne , Sarah sais qu’une femme souffre au moment de la délivrance.

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:25

Noah partit, Sarah ne met que quelques instants à franchir la porte de la chambre. Ambre est contente qu’elle soit là. Très contente. Soulagée de ne pas avoir à rester seule le temps que Noah revienne avec Wesley.

Elle est terrorisée. Elle ne sait pas vraiment de quoi elle a le plus peur. Mais plus que jamais, elle se rend compte qu’elle n’est pas du tout prête à affronter un accouchement, malgré tout ce qu’elle sait, malgré qu’elle en a déjà vu.

Alors elle tente de se changer les idées. Sarah s’approche d’elle et lui prend la main :

- Merci d’être là.

Elle regarde autour d’elle. Il faut préparer la chambre pour la délivrance. Et elle n’en est pas capable. A cet instant, l’Ambre calme, posée, intelligente que tout le monde connait n’est plus. Elle devient qu’une jeune femme totalement paniquée. Peinant à raisonner avec logique :

- Sarah... Il faut préparer la chambre.

Elle montre l’armoire du doigt :

- En bas de l'armoire, il y a deux bassines et des linges propres. Il faut les sortir et les poser, ici...

Elle montra la petite table à droite du lit, contre le mur, qui lui servait habituellement de coiffeuse. Mais hier, elle avait débarrassé le dessus :

- Faudrait aussi que je me change... Je suis toute humide. Dans l’armoire toujours, sur l’étagère de droite, il y a une chemise que j’avais préparée pour ce moment. Si tu veux bien m’aider à l’enfiler... Et les escaliers, j’ai sali les escaliers...

Et au même moment, une nouvelle contraction l’empêcha de continuer plus ses directives. Elle serra les dents et le drap dans son poing. Des larmes coulèrent à nouveau sur ses joues.

Les prochaines heures allaient être très très longues et elle commençait à se dire qu’elle avait en prime qu’une très faible tolérance à la douleur ! Peut-être que Wesley saura lui donner quelque chose pour l’apaiser et apaiser ses nerfs.

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:25

Sarah a écrit:Elle lui sourit.

Ne t’inquiète pas.
Oui ,on va tout préparer en attend la venue du medecin.
je reste a tes cotés.

Elle lui lâche la main pour aller chercher tout dans l armoire , c'est bien Ambre avait penser a tout.
Bon Sarah elle savait et avait déjà fait des mise bas , mais là c'était pas pareil , c'était un vrai bébé...

Elle ouvrit l 'armoire et y trouva ce que Ambre lui avait demander.

Et bien , nous allons te changer en premier ,que tu soi le mieux possible et puis te mettre des coussins dans le dos.
Elle sortie les deux bassines et irai chercher l 'eau après,en même temps que de nettoyer l 'escaliers.
Aller , tu va faire un petit effort ,pour te changer .

Une fois fait , le linge propre pour accueillir le nouveau né a coté et les coussins caler dans le dos.

Je vais aller chercher l 'eau chaude et laver un peu l'escalier , cela serai bête que Noah ou le médecin tombe et ne se casse une jambe.

Je n 'en est pas pour longtemps Ambre, ferme les yeux quand cela fait mal et respire tranquille, je reviens dans peu de temps , sinon cri et j arrive.

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:26

Sarah prend les choses en main et Ambre lui en est infiniment reconnaissante. Les contractions s’espaçant un peu, elle parvient à se lever pour se changer. La chemise qu’elle enfile est beaucoup plus confortable. En tissus blanc, bordé de dentelle, ample et légère. Elle se sera pas gênée avec et normalement, Wesley non plus.

Sarah glissa des coussins dans son dos. Ambre était ainsi beaucoup plus à l’aise. Et de voir que Sarah s’occupait de la gestion de la maison, elle est soulagée. C’est ainsi, elle a besoin que tout soit prêt, que tout soit carré pour se sentir à l’aise. Sinon, en plus de son état, le manque d’organisation l’a fait paniquer.

- Merci.

Sarah partie, une contraction survient de nouveau. Elle tente de respirer profondément et de souffler pour faire passer la douleur. En vain, elle a l’impression que c’est en train de la broyer. Tout son corps est douloureux. Elle n’avait pas imaginé que cela pourrait faire autant de mal. Ou alors elle était vraiment trop sensible.

Elle a hâte que Noah reviennent, que Wesley soit là et que le bébé naisse. Elle ne savait pas combien de temps elle serait capable de supporter autant de douleurs. Elle pensait que les contractions seraient plus espacées au début, mais apparemment, les siennes sont bien rapprochées.

Seule dans la chambre, elle attend, tentant de tout son possible de ne pas céder à la panique, mais son émotivité excessive risque de lui jouer des tours !

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:26

Noah a écrit:Dans la nuit du Samedi 4 novembre

J'étais revenu en vitesse avec Wesley de Lhavilland. Je l'invite à entrer puis sans plus attendre je le conduit jusque la chambre où Ambre était allongé.

Ambre, Wesley est là, ca va aller.

Je lui souris, essayant de garder tout de même mon calme, je n'étais pas là pour la faire paniquer mais pour la soutenir.
Je m'approche d'Amdre, lui prenant la main et je regarde Wesley.

En quoi je peux vous aider ?

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:27

Lorsque Noah et Wesley entrent dans la chambre, Ambre est en larmes. Assise, elle a replié ses jambes, ses pieds étant bien à plat sur le lit. Ses mains sont posées sur ses genoux. Son front est recouvert de perles de sueur.

- Docteur.. Noah...

Elle a mal, elle a peur, elle est paniquée... Les contractions s’enchaînent, ne lui laissant que quelques minutes de répit. Elle fait tout son possible pour tenter de soulager la douleur... Elle inspire profondément, elle expire en soufflant longtemps. Mais ça ne marche quasiment pas. Il doit s’être écoulé un peu plus d’une heure depuis la perte des eaux.

Elle a l’impression que le bébé est déjà là, près à sortir. Mais est-ce possible ? Les accouchements de primipare sont normalement longs, il est impossible que le bébé soit déjà là... Et pourtant, elle sait bien ce qu’elle ressent... Serait-elle une exception ?

Noah lui prend la main au moment où une énième contraction la foudroie. Elle serre les dents et la main de son mari en même temps. Elle ignorait être capable d’autant de force. Elle en est sûre, le bébé descend, elle veut pousser, le sortir et que tout s'arrête :

- Docteur....

Elle tente de parler, en reprenant son souffle, en tentant vainement de contrôler ses émotions qui la submergent littéralement. Elle essuie ses larmes de sa main libre :

- Docteur, il arrive... Je suis sûre... Je le sens... Il faut qu'il sorte...

Wesley était là. Tout aller bien se passer, non ? Elle regarde son mari :

- Noah... Tu n’es pas obligé de rester, si tu n’en a pas envie... Tu n’es pas obligé de voir ça... Je ne t'en voudrais pas...

Oui, même le corps déchiré de douleurs, elle songe à ce que son mari pourrait voir d’elle et ça ne l’enchante pas vraiment. Elle sait qu’il a assisté à son opération, mais elle était inconsciente, elle ne pouvait pas protester !

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:27

WdeLhavilland a écrit:A notre arrivée, nous mettions pied à terre puis je suivais Noah jusqu’à la chambre où se trouvait son épouse. Dès que j’y entrais, je savais que le travail avait vraiment commencé. Je répondais à Noah avant de m’adresser à Ambre.

Oui, merci Noah, j’aurais besoin d’eau chaude, de draps et de serviettes, s’il vous plaît.

Je posais mes sacoches sur une table puis je m’approchais du lit pour rassurer rapidement Ambre qui pleurait et souffrait.

Bonsoir Ambre, ne vous inquiétez point, tout va bien se passer. Surtout ne poussez point, je vous dirais de le faire quand le moment sera venu. Je sais que les contractions de travail vous font beaucoup souffrir. Malheureusement, je ne puis rien faire pour les soulager car c’est dans l’ordre des choses, à part d’inspirer et d’expirer profondément et lentement à chaque phase douloureuse.

Tout en lui parlant, je prenais son pouls au niveau du poignet. Les pulsations étaient rapides quoi de plus normal quand on était dans un état de grande anxiété et fournir de gros efforts pour atténuer la douleur des spasmes accéléraient d’autant plus le rythme cardiaque. Il y avait à peu près une heure qu’elle avait rompu la poche des eaux et les spasmes utérins avaient pris la suite. En principe, le premier accouchement était assez laborieux et long dans le temps mais il pouvait y avoir des exceptions en ce qui concernait la réduction de la longueur de la durée où l’accouchement pourrait être imminent.

Non, Ambre, vous avez la sensation que vous allez accouchée mais ce n’est point encore le moment. Les contractions permettent d’effacer le col de l’utérus et aident le bébé à se dirigeait vers le bassin, ce qui provoque une lourdeur conséquente au niveau du bas ventre. Mais, je pense que nous en sommes point encore à ce stade.

Pour m’en assurer, je vais procéder à un petit examen afin de contrôler la position du fœtus et voir aussi où en n’est le degré de la dilatation du col. Puis je vous préparerais pour l’accouchement proprement dit.

Afin de surveiller la régularité de vos contractions, dites-moi si vous ressentez une nouvelle contraction chaque cinq minutes ?

par **AmbreDupuis** Jeu 5 Jan - 0:28

- Sarah a déjà tout... préparé.

Dit-elle, en montrant la table où les linges avaient été posés ainsi que les bassines :

- Faut juste... l’eau.

Ce n’est pas le moment. Wesley venait de dire que ce n’était pas le moment. Et pourtant, elle croit bien savoir ce qu’elle ressent. Où est-ce son imagination ? Elle avait passé ces derniers mois à redouter ce moment. Elle avait passé ces derniers mois à tenter tant bien que mal à contrôler ses émotions toujours excessives. Et là... Là elle ne contrôlait plus rien.

Elle avait envie de crier. D’hurler même. De dire à Wesley qu’il pouvait faire ce qu’il voulait mais pour elle, son bébé arrivait, là maintenant tout de suite et qu’il fallait qu’il l’aide à le sortir. Mais elle parvient à se contrôler bien qu’elle lance un regard totalement paniqué au médecin.

- Je ne vais pas tenir des heures ainsi.

Ambre vient tout juste de faire dix-huit ans. Elle avait beau avoir déjà vu des accouchements, elle ne s’attendait pas à autant de douleurs, d’angoisse et de sensation que tout va trop vite et que la situation lui échappe :

- Oui.

Elle se contente de ces 3 lettres pour répondre à la question de Wesley. D’ailleurs, une nouvelle contraction se présente. Elle serre les dents, soufflant tant bien que mal pour la faire passer. Les larmes coulent à nouveau, sans qu'elle puisse les retenir :

- Ou plus vite... Je n’en sais rien... Je ne sais plus rien.

Elle serait presque incapable de donner son nom si on lui demandait maintenant.

par Paul Chesnay-Taillandier Mar 17 Jan - 12:51

De Paul William Arthur du Chesnay-Taillandier, Régent du Royaume de France et de Navarre
A AmbreDupuis, Curé de Bourges et Abbesse de l'Abbaye de Saint-Sature

Chère Madame Dupuis,

Voilà bien longtemps désormais que le Conseil d'Etat est dépourvue de Grande Aumonière. Cette situation me désole énormément, moi qui souhaitais redonner à l'église sa place centrale dans notre Royaume.

Je vous sais très active et on ne peut plus douée pour éveiller la curiosité et l'intérêt des fidèles.

Je souhaiterais pouvoir vous compter à mes côtés et vous offrir l'opportunité de développer toujours plus l'intérêt des fidèles et des dirigeants de notre Royaume dans le pascalisme.

Vous joindriez-vous à nous en qualité de Grande Aumonière de France ?

Dans l'attente de vous lire,

Que Pascal vous garde.

Bourges, le 17 janvier 1657

par **AmbreDupuis** Sam 21 Jan - 13:53

Mardi 17 Janvier 1657

Il y a des moments, dans votre vie, où tout bascule.
Ambre avait basculé plusieurs fois. Et aujourd’hui, c’était à nouveau le grand chamboulement.

En ce début d’après-midi, assisse, sur un des fauteuils du salon, elle lit encore et encore les mots que le Régent lui a fait porter. Et plus elle lit, plus les larmes coulent sur son visage. Des larmes de bonheur uniquement.
Sa vie en ce moment n’est que bonheur. La naissance de son fils, avant tout. L’anoblissement de Noah, sa proposition d’être Grand Sénéchal. Sa famille qui se ressoudait à nouveau, Louise qui était enfin heureuse, fiancée et amoureuse... Et elle, qui tenait entre ses mains une proposition qu’elle n’avait même jamais envisagée dans ses rêves les plus fous.

Etre Grande Aumônière était pour elle le maximum qu’elle pouvait atteindre. Le Graal du Pascalisme. Et travailler aux côtés d’un homme qu’elle admirait c’était encore plus gratifiant. Et elle n’avait que dix-huit ans. Dix-huit ans et une vie parfaite.

Elle attendit que ses premières émotions la quittent, que les larmes arrêtent de couler, que ses mains cessent de trembler pour s’installer au bureau et répondre. Heureusement que Thomas dormait paisiblement, bien loin de tout cela.

D’Ambre Dupuis,
Curé de Bourges,
Abbesse de l'Abbaye de Saint-Sature.

A son Altesse Sérénissime Paul de Chesnay-Taillandier,
Régent de France et de Navarre.

Bourges,
Le Mardi 17 Janvier 1657.

Votre Altesse Sérénissime,

Je ne sais si ces quelques mots sauront traduire l’émotion qui me submerge en lisant vos lignes.

La proposition que vous me faite aujourd’hui, est, pour tout représentant de la Foi Pascalienne ici-bas, une finalité que je n’aurais jamais envisagé atteindre un jour. Etre Grande Aumônière serait un honneur et pouvoir travailler à vos côtés encore plus.

Il est évident que je ne peux refuser une pareille proposition. Et j’espère être à la hauteur de la tâche que vous placez aujourd’hui entre mes mains. Comme vous le savez, j’ai tout fait depuis mon arrivée dans le Berry pour le servir au mieux, que ce soit au travers de l’Eglise, où en tant que Bourgmestre ou Gouverneure. Et je continuerais autant que faire se peut.

J’accepte donc votre proposition et m’efforcerais d’œuvrer pour que l’Eglise, si abandonnée soit-elle aujourd’hui, retrouve une place essentielle dans le cœur des Français.

Je vous remercie, avec tout mon cœur, de m’offrir cette opportunité, à moi, la jeune Curette de Bourges. Ma famille vous doit aujourd’hui beaucoup.

Je me tiens à votre disposition pour vous rencontrer, à votre convenance.

Je vous souhaite, Votre Altesse Sérénissime, tous mes vœux de bonheur, d’amour et de joie pour les années à venir.

Que Pascal et le Très-Haut vous garde !

Il lui avait fallu plusieurs essais pour faire une lettre qui lui semblait correcte. Elle devait la faire porter au plus vite. Mais elle devait aussi voir son mari. Il fallait qu’elle partage tout ça avec lui et qu’ensemble, aussi, ils envisagent de trouver une nourrice pour Thomas. Bien plus tôt que prévu, mais là, elle ne pouvait pas refuser cette offre.

par **WdeLhavilland** Dim 22 Jan - 0:39

Je soulevais la tête en suivant son geste dirigé vers une table où du linge propre était empilé.

Veuillez m’excuser, je n’avais point fait attention en entrant dans la chambre.
Quant à son regard et la réponse à ma question, Ambre, à fleur de peau, paniquait trop pour savoir où elle en était, ce qui ne m’aida point mais, j’allais bientôt le savoir aux prochaines contractions et par la pratique de l’examen. Il fallait donc impérativement la rassurer avec douceur afin d’atténuer cette perte de contrôle pour en revenir à une meilleure maîtrise de soi.

Veuillez garder votre calme, je vous en prie, Ambre car cela ne sert à rien de paniquer de la sorte. Pensez plutôt que vous allez vivre un moment unique, le plus fort en émotion de toute votre vie. Gardez à l'esprit que tout ce qui vous restera après l'accouchement, c'est la magie du moment. Toutes les douleurs s'en iront et il ne restera plus que l'amour et l’admiration pour votre petit ange, alors ne noircissez point le tableau en vous angoissant et après coup, vous vous direz "Par le Tout Puissant, c'est déjà fait, mon bébé est là et c'est MOI qui l'ai mis au monde" et finalement, vous serez très fière d’avoir enfantée dans la douleur.

Dites-vous bien que vos crises d’angoisse sont représentées par des pensées et sensations effrayantes qui vont disparaitre rapidement voire pendant quelques minutes. Pour cela, je vous propose d’adopter une respiration calme et contrôlée car une respiration contrôlée permettra d'atténuer l'anxiété.

Une autre contraction arriva et par rapport à la précédente, elle se rapprochait, cela voulait dire que le travail avançait. Le bébé aurait-il l’intention de brûler les étapes ?

J’allais me laver les mains et les avant-bras avant de procéder à l’examen puis j’endossais une blouse et ajoutais par-dessus celle-ci un large tablier. Je recouvrais à l’aide d’un drap, la partie intime d’Ambre en lui demandant de rester dans la même position, jambes écartées et genoux relevés. J’attendais le moment de repos entre deux contractions pour faire un toucher et voir si le travail avait progressé. L’examen ne fut point long, je retirais délicatement mes doigts puis regardant Ambre pour répondre à sa question.

Je suis désolé, Ambre mais il vous faudra être très patiente. Malheureusement, nous en sommes qu’à la première phase, c’est-à-dire que les contractions ont pour effet dans un premier temps de raccourcir le col de l’utérus qui est habituellement long. Puis, le col s’ouvre ou s’efface petit à petit jusqu’à atteindre un diamètre de 10 cm. C’est l’espace suffisant pour laisser passer la tête du bébé. Cette première phase dure en moyenne une dizaine d’heures, car on compte un centimètre par heure. Mais en réalité les premiers centimètres sont souvent plus lents et le rythme s’accélère sur les derniers et vous n’êtes qu’à 3 cm de dilatation. Par contre, le bébé est en bonne position fœtale.

Je me tournais vers Noah.

Noah, avez-vous de la camomille ?

par **WdeLhavilland** Dim 22 Jan - 0:40

Je soulevais la tête en suivant son geste dirigé vers une table où du linge propre était empilé.

Veuillez m’excuser, je n’avais point fait attention en entrant dans la chambre.

Quant à son regard et la réponse à ma question, Ambre, à fleur de peau, paniquait trop pour savoir où elle en était, ce qui ne m’aida point mais, j’allais bientôt le savoir aux prochaines contractions et par la pratique de l’examen. Il fallait donc impérativement la rassurer avec douceur afin d’atténuer cette perte de contrôle pour en revenir à une meilleure maîtrise de soi.

Veuillez garder votre calme, je vous en prie, Ambre car cela ne sert à rien de paniquer de la sorte. Pensez plutôt que vous allez vivre un moment unique, le plus fort en émotion de toute votre vie. Gardez à l'esprit que tout ce qui vous restera après l'accouchement, c'est la magie du moment. Toutes les douleurs s'en iront et il ne restera plus que l'amour et l’admiration pour votre petit ange, alors ne noircissez point le tableau en vous angoissant et après coup, vous vous direz "Par le Tout Puissant, c'est déjà fait, mon bébé est là et c'est MOI qui l'ai mis au monde" et finalement, vous serez très fière d’avoir enfantée dans la douleur.

Dites-vous bien que vos crises d’angoisse sont représentées par des pensées et sensations effrayantes qui vont disparaitre rapidement voire pendant quelques minutes. Pour cela, je vous propose d’adopter une respiration calme et contrôlée car une respiration contrôlée permettra d'atténuer l'anxiété.

Une autre contraction arriva et par rapport à la précédente, elle se rapprochait, cela voulait dire que le travail avançait. Le bébé aurait-il l’intention de brûler les étapes ?

J’allais me laver les mains et les avant-bras avant de procéder à l’examen puis j’endossais une blouse et ajoutais par-dessus celle-ci un large tablier. Je recouvrais à l’aide d’un drap, la partie intime d’Ambre en lui demandant de rester dans la même position, jambes écartées et genoux relevés. J’attendais le moment de repos entre deux contractions pour faire un toucher et voir si le travail avait progressé. L’examen ne fut point long, je retirais délicatement mes doigts puis regardant Ambre pour répondre à sa question.

Je suis désolé, Ambre mais il vous faudra être très patiente. Malheureusement, nous en sommes qu’à la première phase, c’est-à-dire que les contractions ont pour effet dans un premier temps de raccourcir le col de l’utérus qui est habituellement long. Puis, le col s’ouvre ou s’efface petit à petit jusqu’à atteindre un diamètre de 10 cm. C’est l’espace suffisant pour laisser passer la tête du bébé. Cette première phase dure en moyenne une dizaine d’heures, car on compte un centimètre par heure. Mais en réalité les premiers centimètres sont souvent plus lents et le rythme s’accélère sur les derniers et vous n’êtes qu’à 3 cm de dilatation. Par contre, le bébé est en bonne position fœtale.

Je me tournais vers Noah.

Noah, avez-vous de la camomille ?

par **AmbreDupuis** Dim 22 Jan - 15:27

Dans la nuit, du vendredi 04 novembre au samedi 05 novembre 1656.

Elle écoutait à peine les propos de Wesley. Elle n’avait pas réellement l’esprit clair et elle n’avait pas envie de s’entendre dire qu’elle faisait une crise de panique ! Bien entendu qu’elle paniquait. Elle était en train d’accoucher. C’était une chose qui la terrifiait depuis de nombreux mois. Elle savait très bien qu’un accouchement c’était long et douloureux. Elle savait aussi que ça pouvait mal se passer et qu’elle pourrait mourir, tout comme son bébé pourrait mourir. Alors oui, il y avait de quoi paniquer.

Et Ambre, elle cède facilement lorsque ses émotions la submergent. Si bien qu’à cet instant, elle n’arrive pas à se résonner, ni à se calmer. Wesley souhaite l’examiner. Ça aussi, ça ne la réjouit pas. L’idée qu’un autre homme que Noah la touche l’effraie. Cela a toujours été ainsi, bien qu’elle sache qu’elle n’ait pas le choix. Elle ne doutait pas des compétences légendaires de Wesley, qui avait mis au monde un nombre incalculable de nouveau-nés. Mais elle aurait été tellement soulagée que cela soit une femme.

Cependant, elle n’a pas le temps de réfléchir que déjà, Wesley procède à l’examen. Elle grimace. Non pas de douleur, elle a déjà l’impression que son corps est en train de se briser. Elle rougit, de honte. Elle se sent honteuse. Honteuse d’être vue dans cet état. Honteuse de se montrer dans un si mauvais jour. Elle a même honte que Noah soit là et ai assisté au fait qu’un autre homme l’ai touchée.

Puis Wesley donne son verdict. 3 cm. Si elle avait été en état, elle aurait sans doute rigolé. La peur, la panique, la douleur lui troublait tant que ça sa raison ? Elle avait l’impression que les contractions étaient très rapprochées alors que non ? Elle avait l’impression que son bébé était sur le point de naître alors que non ? Elle était perdue, déboussolée.

Elle en avait donc pour plusieurs heures à attendre et à supporter cela ? Elle ne savait pas si elle y arriverait. Elle ne supportait pas la douleur... Elle ferma les yeux, ne répondant rien. Elle entendit Wesley demander à Noah de la camomille. Une tisane pour la calmer ? Elle doutait de l’efficacité de la chose. Elle ne dit plus rien, s’enfonçant dans un mutisme effrayant. Elle préférait se taire que de se ridiculiser d’avantage, ou pire, devenir méchante envers son mari ou envers Wesley qui n’y pouvaient rien.

Elle vivait vraiment mal cet accouchement et se sentait vraiment en détresse sans que personne ne puisse la soulager ou la comprendre. A cet instant, elle regretta presque d’avoir renoncé à sa vie de Couvent et de se retrouver ici, mariée et en train de perdre la raison. Car elle avait vraiment la sensation de devenir folle.

Elle laissa sa tête reposée sur l’oreiller et la tourna du côté opposé d’où se trouver Noah. Elle ne voulait plus voir personne. Puisque cela allait durer des heures, ils n’avaient qu’à la laisser là, et aller boire un verre ailleurs pendant ce temps, la laissant affronter seule ses contractions. De toutes façons, ils ne pouvaient rien pour elle. Elle se mit à pleurer à nouveau. En fait, elle n’avait probablement jamais arrêté.

par Noah.Dupuis Ven 3 Fév - 17:16

Qu'elle ne panique pas ? C'était plus facile à dire qu'à faire. Wesley devait avoir l'habitude mais pas Ambre.
C'était son premier accouchement alors le fait qu'elle soit paniqué soit normal.
Wesley lui parle en douceur pour essayer de la détendre. Je tenais toujours la main d'Ambre puis Wesley me demande
d'aller chercher de la camomille. Je ne vois pas trop pour qu'elle utilité car je doute que cela l'apaise surtout s'il faut qu'elle attende des heures mais je lâche avec regret la main de ma femme pour aller en cuisine chercher de la camomille.

Pendant que l'eau chauffait, je faisais les cent pas dans la cuisine. Je ne laisserai pas Ambre seule pendant toutes ces heures.
Qu'elle ne s'imagine pas que je partirai ou je ne sais quoi. Non je vais rester près de ma femme car ma place est près d'elle.
J'espère que tout se passera bien. Qu'elle et le bébé iront bien. J'étais très inquiet, continuant de faire les cent pas quand la bouilloire
se mit à siffler m'avertissant que l'eau était chaude puis je prépare la camomille d'Ambre.

Aussitôt je retourne dans la chambre et je pose la tasse fumante sur la table de nuit. Je prend la main d'Ambre et je pose mon autre main sur ses cheveux, lui montrant que je ne comptais pas partir.

par **Anne** Mer 8 Fév - 9:49

début Février.

Un garde arriva et donna une missive.

De Anne Deschamps
Grand Chambellan.

A Noah Dupuis et son épouse Ambre Dupuis.

Nous vous invitons en date du 15 Février pour la cérémonie de prestation de serment afin de vous intégrez au conseil d’État qui ce déroulera en salle du trône.

Les portes serons ouverte vers 14 h .

Cordialement

Grand Chambellan

par **WdeLhavilland** Jeu 9 Fév - 18:20

Les heures passaient lentement et inexorablement jusqu’au moment tant attendu.

Revenant de la salle d’eau, je prenais place au pied du lit puis je badigeonnais le ventre, les parties intimes et les cuisses avec une lotion à base de désinfectant pour procéder une deuxième fois à un bref examen de l’ouverture du col.

C’est bon, Ambre, le col est effacé et la dilatation est totale afin de laisser le passage au bébé qui est actuellement engagé et descend dans le canal utérin et dès que je vous le dirais, à la prochaine contraction, vous respirez à fond, vous bloquez et vous poussez.

Un spasme utérin arriva juste à la fin de sa phrase qui contorsionna vivement tout son corps.

Ambre, c'est le moment... Respirez, bloquez et poussez, poussez, poussez, poussez… Bien !

Un autre arriva tout aussi fulgurant qui la laissa à peine se reprendre.

Encore, Ambre… Respirez, bloquez et poussez, poussez, poussez… Arrêtez ! Ambre ! Ne poussez plus.

La base du canal utérin enflait maintenant à vue d'œil. Je voyais déjà nettement la tête de l'enfant. Je levais aussitôt la tête vers Ambre en lui signifiant de ne plus pousser.

Ambre, ne poussez plus afin que le bébé sorte le plus lentement possible et lorsque la tête sera dégagée, les contractions suffiront pour permettre la sortie des épaules et du reste du corps. Maintenant, je vais dégager très doucement la tête du bébé, puis les épaules et le reste du corps passera facilement dans la filière génitale.

Je prenais une compresse et l'appuyais avec force sur le périnée, la région formant la partie inférieure du canal, en exerçant une poussée verticale pour faciliter le travail de la nature. Il était à présent apparent que la tête du bébé était de grosseur normale et distendait les tissus correctement sans les déchirer. Un léger sourire sur mes lèvres accompagné d'une grande inspiration et mes idées s'ordonnèrent en un éclair.

A présent que plus rien ne s'opposait à son passage, la tête du bébé descendait régulièrement. Puis, petit à petit, avec dextérité, j'attirais doucement la tête à l'air libre. Une fois la tête libérée, mes mains s'activèrent. Mon doigt recourbé saisissait un bras et le faisait jaillir à l'extérieur, puis je me servais de toute ma main pour retourner le bébé dans le canal utérin et libérer l'autre bras. C'était maintenant facile de soulever délicatement son petit corps, encore replié dans la position classique du fœtus et du bout des doigts, je lui dégageais les deux narines un peu encombrée par le liquide amniotique puis je le déposais sur le drap étalé sur l'abdomen de sa mère. Je regardais le couple.

Noah, vous avez un fils… Ambre, vous avez un beau et magnifique garçon !

Il avait choisi cet instant pour pousser son premier cri. Le cordon ombilical avait continué ses pulsations vigoureuses durant la délivrance, accomplissant son devoir qui était de nourrir l'organisme humain auquel il était relié. Les pulsations s'affaiblissaient maintenant et je n'hésitais point à le trancher deux fois, et à le couper ensuite de douze centimètres du petit ventre de cette petite merveille.

par **AmbreDupuis** Sam 11 Fév - 14:33

Dans la nuit, du vendredi 04 novembre au samedi 05 novembre 1656.

Combien d’heures c’étaient écoulées ? Elle n’en savait rien. Elle était restée quasiment muette, ne se plaignant plus que son corps semblait se briser à chaque contraction, essayant de ne plus s’énerver, de ne plus paniquer. Mais c’était que d’apparence. Intérieurement, elle vivait une vraie torture. La camomille l’avait sans doute un peu apaisée, mais beaucoup moins que ce qu’elle aurait dû être.

Noah était resté près d’elle. Il la voyait sans doute pour la première fois dans un état des plus lamentables, se tordant de douleurs, toute transpirante, le visage froid et fatigué. Quoi que non, il l’avait déjà vue avec le ventre ouvert, ça devait être pire !

Puis soudainement, Wesley lui annonça que c’était le moment. Elle l’avait bien sentie, les contractions c’étaient empirées, rapprochées et elle ressentait que le bébé était bien là, près à sortir. Arriverait-elle à pousser ? Elle était crevée de toutes ses heures de supplices que son corps avait subies. Mais il fallait que cela s’arrête. Et pour ça, il devait sortir.

WdeLhavilland a écrit:Ambre, c'est le moment... Respirez, bloquez et poussez, poussez, poussez, poussez…

Elle obéit. Elle bloqua sa respiration et se mit à pousser de toutes ses forces, se redressant, poussant un cri et broyant la main de Noah par la même occasion. Qui aurait cru qu’Ambre pouvait avoir autant de ressources ? Pas elle en tout cas.

Elle eut à peine le temps de souffler et de se rallonger que Wesley lui demanda la même chose. Elle s’exécuta à nouveau, ignorant elle-même comment elle faisait pour surmonter tout ça.

Puis tout s’enchaîna. Elle se rallongea et laissa la nature et Wesley faire le reste. Elle n’était plus maitresse de son corps. L’était-elle-même de son esprit ? Les dernières contractions, les dernières douleurs tout ça lui parut soudainement bien loin. Elle avait envie de dormir, juste. Qu’on la laisse dormir...

Puis un poids sur elle. Une phrase : « Noah, vous avez un fils… Ambre, vous avez un beau et magnifique garçon ! » et un cri. Tout disparu. Les heures qui venaient de s’écoulées n’étaient qu’un lointain souvenir que déjà, son esprit effaçait. Elle n’avait plus envie de dormir.

Elle se redressa et enlaça son Petit Être. Il était là. Il était vivant, entier et elle aussi. A ce moment, elle sut que sa vie ne tournerait plus qu’autour de lui. Elle le serra contre elle. Il était beau, il était parfait :

- Bonjour... Thomas. Bienvenue parmi nous.

Elle regarda Noah :

- On a un fils...

Elle lui avait donné un fils. Elle avait toujours imaginé que cela sera un garçon. Elle avait voulu un garçon. Et elle l’avait. Ambre était de retour. L’Ambre douce, aimante, généreuse que le monde connait. Elle regarda Wesley :

- Merci... Je vous demande sincèrement pardon... J’ai été odieuse.

par Noah.Dupuis Dim 12 Fév - 10:36

Je n'avais pas quitté Ambre toutes ces heures. J'étais resté prêt d'elle, tenant sa main ,la serrant à chaque contractions.
Puis le moment de pousser arriva. J'encourage ma femme, toujours tenant sa main car je ne pouvais pas faire grand chose.
Je n'étais pas médecin, je ne m'y connaissais rien alors je ne pouvais pas servir à grand chose autre à la soutenir. Et c'était ce que je faisais.

L'on dit que donner la vie est la plus belle chose qu'il soit. J'en suis pas si sur. Car voir ma femme souffrir n'est pas une grande joie. Au contraire,
je n'aime pas la voir ainsi.
Mais lorsque j'entends le cri de l'enfant, de notre enfant, à cet instant, je ressens cette joie que l'on parle tant. Ce bonheur de voir pour la première
fois notre enfant.

Ambre prit notre petit bonhomme dans ses bras. Nous avions un fils ... un mini moi.
Je souris, le regardant puis regardant ma femme. Puis je ris lorsqu'elle s'excusa auprès de Wesley.

Je regarde Thomas, et je pose mon petit doigt dans sa petite main. Un nouveau Dupuis est né. Et il était vraiment magnifique.

Oui j'étais ému, très ému. Je ne l'ai jamais été autant de toute ma vie. La magie de la naissance !

Il est magnifique !

par **WdeLhavilland** Jeu 16 Fév - 18:48

Je regardais Noah qui était fort ému.

Félicitations à vous deux… Oui, il est magnifique et en plus il est très tonique.

Puis je tournais la tête pour interpeller Ambre qui n’avait que des yeux pour son petit ange.

Voyons, Ambre, vous n’avez rien à vous faire pardonner et je n’ai rien à vous pardonner car votre comportement était tout à fait légitime, alors ne vous inquiétez point pour moi.

Et j’en profitais pour lui dire.

Ambre, dans un moment, il faudra que je procède à l’expulsion du placenta pour que l’accouchement soit terminé. Vous allez avoir à nouveau de fortes douleurs qui auront pour priorité de décoller le placenta et de l’expulser. Nous avons encore quelques minutes avant le rejet naturel. En attendant, je vais m’occuper de votre petit Thomas.

Juste le temps de préparer le nourrisson pour le mettre dans son berceau près du lit qu’Ambre fut pris brutalement de contractions qui s’accentuaient progressivement en intensité. Je m'avançais rapidement du lit et pour vérifier que le placenta était bien décollé, j’appuyais sur la zone sus pubienne puis je poussais sur le fond de son utérus pour aider le volumineux placenta à sortir. Je vérifiais le placenta en son entier ainsi que le cordon et évaluais la perte de sang qui était jusque-là normale. Encore quelques heures de surveillance au niveau des pertes de sang puis l’accouchement sera clos définitivement.

Il y avait maintenant du temps de reste pour nouer le cordon ombilical qui permettrait dans quelques jours la formation du nombril sur l'abdomen du bambin.

par **AmbreDupuis** Sam 18 Fév - 10:00

Avec tendresse, elle regarda son mari. Elle ne l'avait jamais vu si ému. Elle sourit :

- Nous avons bien travaillé...

Puis, rebondissant aux propos de Wesley qui les rassurait sur l'état de Thomas, Ambre s'exclama :

- Ah ben ça... Pour la tonicité, je n'en doutais pas vraiment. Je le sentais déjà s'agiter dans mon ventre depuis des mois. Il m'a déjà fait passer quelques nuits blanches et je pense que ce n'est pas près de s'arrêter !

Elle était soulagée que Wesley ne lui en tienne pas rigueur. Elle n'avait pas cherché à être méchante mais bon, sous le coup de la douleur, de toutes les émotions qui se bousculaient en elle, elle avait perdu pied.

Elle fronça les sourcils lorsqu'il déclara que s'en était pas encore fini. L'idée de souffrir à nouveau de la réjouissait pas. Elle avait espéré que cela soit fini... Mais elle ne dit rien. La nature était ainsi faite. Le Très Haut l'avait voulu ainsi alors elle devait se confronter à cette épreuve. De toutes façons, cela ne pouvait pas être pire, non ?

Elle rendit Thomas à Wesley le temps qu'il le prépare. Et en l'espace de quelques instants, elle comprit qu'elle allait encore passer quelques difficiles minutes. Les contractions revinrent, assez violentes. Elle serra les dents, et laissa le médecin faire ce qu'il avait à faire. C'était horrible. Wesley devait appuyer fortement pour faire sortir le placenta, rendant le tout encore plus difficile pour Ambre qui devait supporter la pression, les contractions et tout le reste. Finalement, elle se demanda si ce n'était pas ça, le pire de l'accouchement !

Mais au bout de quelques minutes, elle fut enfin totalement libérée. Elle posa sa tête sur l'oreiller. Elle était épuisée, vidée de toute énergie. Mais peu lui importait à présent. Toutes ces heures de souffrances étaient récompensée par le plus beau des cadeaux.

Elle contempla à nouveau son fils dans son berceau, qui était à présent tout propre. Ils avaient un fils. Elle était maman...

Apaisée et émue, elle ferma les yeux un instant, pour se reposer un peu.

par Noah.Dupuis Dim 12 Mar - 21:42

Tenant la main de ma femme, je ne la lâche pas jusqu'à ce que l'accouchement soit totalement terminée.
C'était mon premier accouchement, tout comme pour Ambre, je ne sais pas ce qu'il se passe, je ne suis pas médecin et Ambre non plus.
Alors ne sachant en quoi je pouvais être utile, j'opte donc pour l'option de la soutenir.

La suite avait été douloureuse pour Ambre mais se passa bien. Wesley s'occupa de Thomas avec autant de professionnalisme qu'il le faisait
habituellement. Le Berry avait bien de la chance de le compter comme médecin.

Les heures étaient passées, Thomas était tranquillement dans son berceaux et Ambre se reposait.
Je ne savais comment remercier Wesley pour son aide. Sans lui je ne sais pas comment l'accouchement se serait passé.
Je le remercie comme je le pouvais, lorsque Wesley fut partit, je vais retrouver Ambre et Thomas.

Je m'approche du berceau et je le regarde. Il était si petit. Mais tellement beau.
Me voilà père et Ambre mère. Notre vie allait dès ce jour, changer.

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