Re: [RP] "Le Fil d'Argent", 2 Porte de Saint André, chez Saralyne Dubuisson

par Louis-Oscar Dim 19 Nov - 17:30

Jamais il n'aurait penser troubler son Aimée , par cette simple question...
Sinon, il se serait abstenu, histoire de ne pas entacher cette soirée féerique...
Mais le sujet étant lancé, et l'émotion palpable en découvrant une telle détresse dans les aveux exprimés...

Oh oui, qu'il comprenait...
Même si la souffrance ressentie durant tout ce temps, où leur Amour devait resté caché, était tout autre...
Il voyait juste son Aimée s'éloigner, l'éviter, prétextant un mariage avec son vieux père, où d'autres comportements, tous aussi étranges ou blessants...

Il vous faut savoir, chers lecteurs, que ce n'est que tardivement qu'il découvrit l’Égérie de leur première nuit, qui scella, ou officialisa (comme vous préférez, mais le sujet est trop important pour jouer avec les mots),
à jamais, leur Amour enfin consommé...
Une telle passion, où le moindre regard, le moindre geste, le moindre souffle, vous transperce, et vous emporte, comme foudroyé...
Ce genre d'Amour indescriptible que trop peu découvrent, et qui pourtant vous marque à vie, et même au delà...

Plongeant ses yeux dans ceux de son Aimée, pour être certain que même si ses mots n'expliquaient pas pleinement sa pensée, ses yeux le feraient, et il murmura, trop ému pour le dire à haute voix, ou peut être parce que cette discussion ne concernait qu'eux :

Oui Sara, je comprends, mais sache que cet enfant à naître, c'est toi qui le porte, et je ne peux en décider seul.
Même si nous ne faisons plus qu'Un, ton avis est important, dans toutes les décisions à prendre.
Et je veux le connaitre...!
On peut décider à deux, non..?

Un sourire encore, où se reflétait toute l'émotion de l'instant, à imaginer l'enfant né.
Prénoms de fille pour commencer..?
Et déjà il voyait une adorable fillette, toute aussi jolie que sa maman, jouer avec Arthur; et Nuage veiller les deux Petits de sa Meute, sous le regard attendri de leurs parents, tellement heureux et épanouis.

par **Saralyne** Lun 20 Nov - 15:23

Les mots devenaient troubles et lourds de sens, à la fois. Leurs regards accrochés, perdus l'un dans l'autre tels deux lianes enlacées, ce contact visuel, enchevêtré, donnait l'impression qu'ils étaient, l'un et l'autre, la continuité de leur alter ego, de leur âme soeur. Cette sensation, réellement surprenante et saisissante, coupait un peu le souffle de la future mère qui, à l'écoute des mots prononcés par son aimé, ressentît comme un sauvetage in extremis, comme une main tendue ou, mieux encore, un souffle appelé à disperser les nuages sombres et tous doutes.
Pour la première fois, sans fards, elle avait pu lui évoquer, avec grande peine cependant, l'intensité de son mal être, tout ce qu'elle avait pu ressentir lors de ces mois d'épreuves, ces instants où elle devait s'évertuer à le repousser, sans pouvoir lui avouer ce qu'il en était réellement. Le Destin s'acharnait, cruel, et il en avait fallu bien des embûches et des embrouilles, parfois pour des peccadilles, pour que tout s'arrange enfin. Le point d'orgue fût tout bonnement la délivrance, par la dissolution de ses épousailles qui n'était plus qu'une pantomime, dénuée de sens... Sans doute pas de sentiments. Mais, là, c'était un point qu'elle ne pourrait jamais comprendre ni oser aborder. C'était le passé. Révolu.

Alors, en réponse à son sourire, réconfortant, les lèvres de la jeune femme s'étirèrent, esquissant les prémices d'un sourire, elle aussi, et elle lâcha la pauvre serviette qui, jusque là malmenée, n'avait rien demandé!
Lâchant un léger soupir, davantage pour reprendre ses esprits qu'autre chose, Saralyne se décida, enfin à lui répondre, ses yeux gris ne le lâchant pas un seul instant.

- Rêverais tu davantage d'une petite fille que d'un second fils, mon Aimé ?

Les coins de ses lèvres se transformèrent en un petit rictus, plus taquin, amusée à l'idée que son gouverneur de fiancé puisse désirer une fille pour agrandir la fratrie. Ce choix lui semblerait tellement étonnant! Il était comblé avec Arthur et, pour la jeune femme, il semblait évident que les pères s'accordaient plus aisément avec leurs fils que leurs filles. Se trompait elle ? Après tout, elle n'avait jamais, jusque là, connu telle expérience de vie!

- Mais, soit... Il faut bien commencer par l'un des deux. Donc...

Ses yeux se plissèrent, comme si elle voulait lire sur les traits de Louis-Oscar quelconque réaction indéchiffrable, puis elle reprît ses propos, son regard toujours rivé sur les grands yeux azur qui lui faisaient face, et dans lesquels elle se noyait volontiers, corps et âme.

- Comme je te l'ai dit, les ouvrages de ta bibliothèque m'ont donné quelques idées mais certaines sont sans nul doute farfelues, je préfère te prévenir de suite.

Léger sourire. Inspirée surtout par certains livres traitant de la mythologie, la jeune femme pensait justifié d'avertir son Adoré avant qu'il n'écoute ses propositions. Certaines seraient sans doute absurdes mais, jusqu'à présent, ses pensées n'étaient que des rêveries sans importance.

- Donc, hum... J'ai relevé Bérénice, Pénélope, Eurydice et Ariane. Comme tu peux l'entendre, tous ces prénoms sont tirés de la mythologie et certainement peu applicables dans notre monde pour nommer notre enfant. Aussi... J'écoute avec joie tes inspirations et je négocierais pour que nous en trouvions un plus... "commun" ?!

Après tout, il aurait sans doute de bien meilleures idées qu'elle, comme souvent d'ailleurs. Mais le côté trop commun... Pas sûre qu'elle aimerait, puisque Saralyne cherchait un symbolisme aussi. Un prénom, cela forgeait une personnalité, un tempérament... Et elle ne voulait pas rater celui de son enfant à venir.

par Louis-Oscar Mar 21 Nov - 21:22

A la question posée, assortie d'un brin de taquinerie, Louis-Oscar répondit sans même sourciller...:
Et bien oui, je crois bien, c'est l'image d'une adorable fillette qui m'est venue, tout aussi jolie que toi Sara; Elle avait des cheveux sombres et bouclés,
et milles et un reflets y dansaient, à chaque pas encore hésitants qu'elle faisait.
Ses grands yeux gris bleus semblaient pétiller de curiosité, et sa peau était si parfaite, qu'on eu dit de la porcelaine...
Un sourire ému acheva sa description, ses yeux ancrés à ceux de son Adorée...
Il ne se lassait pas de la regarder, ni de l'écouter, et il découvrait tout un panel d'expressions défiler, dans ses yeux et sur son fin visage.

Et quand il entendit les premiers prénoms proposés, il sourit ;
Bérénice, Pénélope, Eurydice étaient bien jolis, mais il ne pouvait affubler leur bébé à naitre d'un tel fardeau, même s'il adorait les personnages de ces Contes et de ces Légendes préférés.
Il avait bien nommé son Domaine Normand à Eu, l'Iliade...
C'est pour vous dire ...!

Mais quand Ariane fut prononcé, il resta un instant figé, comme en apnée, les yeux plus grands...
Oui...!
C'est parfait...!
Lança t'il d'une voix si enthousiaste,qu'il bouscula quelque peu l'ambiance feutrée et romantique à souhait, qui les entourait...
Oups...
Mille pardons Sara...
Ce prénom, Ariane, dit avec ta voix, il est devient trop magnifique...
Ajouta t'il visiblement désolé, en modulant sa voix qui devenait murmure...

Mais c'est tellement joli pour une petite fille...!
Non, tu ne trouves pas..?
Arthur et Ariane...de la Tour du Pin...!
Ça sonne bien hein...?!

Et par association, c'est la belle histoire du fil d'Ariane qui s'imposa à son esprit, un beau symbole finalement ce fil, telle une métaphore pour personnifier et illustrer ce lien si particulier qui les unit, ce lien si beau, et si fort, que nulle tempête n'a réussi à rompre...
Et pourtant, ils en ont eu leur lot, les Tourtereaux ...

Mes inspirations se sont envolées vois tu, comme balayées !
J'avais pensé à Rose, à Réséda, à Sophie, et à Gaïa aussi, mais surtout à Cassiopée, puisque les étoiles, depuis cette première nuit ici, elles sont toujours présentes, et quand on n'en voit pas dans le ciel nocturne, ou en journée, c'est dans tes yeux que je les retrouve...
Mais c'est un peu difficile à porter aussi, et pas vraiment un cadeau à faire à notre enfant.
Il ou Elle, mérite le plus beau des Prénoms...!

Et sur cette longue tirade, parce que parler autant sa donne soif, il savoura une gorgée de ce vin blanc de Sancerre, si agréable en bouche et légèrement acidulé, puis piocha dans son assiette un morceau de la croute du pain de jambon, confit à souhait, par le jus de la viande légèrement caramélisa, et c'était si excellent, qu'il tendit machinalement le second morceau à son Adorée, du bout de ses doigts, en l'approchant de ses lèvres....

Oh Sara ...!
Goutes moi ça...!
c'est trop excellent ...!

par **Saralyne** Jeu 23 Nov - 11:46

Comme souvent, lorsqu'il était inspiré, Louis-Oscar se lança dans une longue déclaration, emplie d'émotions. En l'écoutant, le regard plongé dans le sien, Saralyne se contenta de sourire, émue elle aussi, en imaginant la petite fille qu'il lui décrivait. Leur fille, leur enfant... Elle serait forcément magnifique!
Fébrile et à fleur de peau, la jeune femme ne parvînt pas à lui répondre, dans l'instant, accaparée par ce rêve splendide qu'ils toucheraient bientôt du doigt, ensemble! Parfois, la vie lui semblait tellement idyllique qu'elle paraissait irréelle, surtout après tout ce qu'ils avaient traversé! Mais ils avaient fait front, unis, et rien, à présent, ne saurait les stopper sur le chemin de leur vie commune, heureuse et épanouie.

Plongée dans sa rêverie, ce fût le geste de son Aimé qui la sortît de cette espèce de torpeur qui la paralysait. Lentement, du bout des lèvres, elle saisît alors le morceau tendu, et le dégusta jusqu'à la dernière miette, sans bouder son plaisir.
Un fin sourire étira alors ses lèvres, et elle pût, enfin, s'exprimer de nouveau, sans souci.

- C'est délicieux, il est vrai.

Le regard toujours brillant, la jeune femme peinait, tout de même, à reposer les pieds sur terre. Son fiancé lui avait vendu un tel rêve! Et dire que, quelques semaines plus tôt, elle en était encore à espérer la disparition tragique de ce petit être de l'Amour, juste pour vivre en paix. Dans le genre "montagnes russes des sentiments", on ne pouvait pas faire mieux!

Clignements d'yeux... Saralyne continuait de contempler son Aimé, un sourire étrange et à la fois ému sur les lèvres, laissant planer un silence un peu déroutant, qu'elle rompît, quelques instants plus tard.

- ... Serais tu déçu si je te donnais un fils... ?

Louis-Oscar semblait tellement enjoué par la venue prochaine d'une petite fille que Saralyne craignait de le décevoir en ne lui offrant "qu'un garçon"... Un second, qui plus est! Penchant la tête sur le côté, elle fixait son adoré, guettant la moindre réponse sur ses traits.
Outre cela, il était vrai, elle n'avait pas donné son avis sur les autres propositions de prénoms, faites par son aimé. Mais "qui ne dit mot consent", et il avait tellement accroché à la proposition d'Ariane que c'était, pour elle, comme un accord tacite.
Il ne restait plus qu'à espérer que ce soit une petite fille qui voit le jour, vu leur engouement réciproque ?
Et cette crainte de le décevoir... Toujours...

par Louis-Oscar Jeu 23 Nov - 20:48

C'est ce même regard, assorti de ce sourire un brin étrange, comme teinté d'une douce magie, qui l'avait tant séduit, ce soir d'avril au Bal du printemps de Bourges; Et il ne s'en lassait pas, chaque fois, il en était transpercé...
Oh comme il l'aimait...
Sara hein, pas juste ses yeux magnifiques, ou ce sublime sourire magnétique...!

Alors à la question posée, le jeune Gouverneur s'empressa de répondre à sa Fiancée, craignant de l'inquiéter un peu...

Oh non Mon Aimée ...!
Un Fils, j'adorerai aussi, et j'en veux plein...!
Enfin...
L'un après l'autre, si possible hein...
Ajouta t'il un peu confus, bien conscient de s'être laissé emporter par son enthousiasme...
Il savait que donner la vie était un danger pour chaque future mère...
Une naissance gémellaire multipliait d'autant les risques...

Et plus que tout, il tremblait pour son Aimée...
De la souffrance liée à la naissance...
Et il ne pourrait rien pour la soulager...
Reine ou humble servante, toutes devaient endurer ces douleurs...

Le regard voilé par ses sombres pensées, il passa machinalement sa main dans ses cheveux, peut être pour en chasser ses craintes, et il retrouva son sourire en plongeant de les yeux de son Adorée, qui l'observait...

J'ai quelques idées aussi pour un Fils...!
J'aime beaucoup Valentin, Aurélien, Émilien, Maximilien...
Adrien aussi, j'avais un ami en Normandie, un frère d'âme, qui portait ce prénom...

En fait, c'est tous des prénoms qui se terminent pareil...
Ajouta t'il un peu gêné, en grimaçant presque quand il s'en rendit compte, avant d’offrir le plus tendre des sourires à son Aimée, comme pour se faire pardonner...
Et de ton coté, tu pensais à quels prénoms pour notre Fils à naître..?
Fais moi rêver, s'il te plaît...!

par **Saralyne** Jeu 30 Nov - 13:32

A sa manière de réagir, Saralyne comprît qu'il en était troublé. Et ses mots, eux mêmes...
Silencieuse, elle écouta, avec attention, les propositions de son aimé. Devait elle lui avouer, franchement, qu'elle n'avait eu que peu d'inspirations pour un fils à naître, persuadée qu'elle engendrerait une fille depuis les première semaines apaisées de sa grossesse ? Comme une intuition, incontrôlable. Jamais il ne la croirait, il la prendrait pour une folle et l'enverrait finir ses jours dans un couvent! Gloups...

Le regard accroché au visage du futur père, la jeune femme tenta de déceler le moindre signe, afin de lui montrer la voie à suivre. Mensonge, vérité ? Mélange des deux ? Un léger soupir franchît alors ses lèvres, avant qu'elle ne prenne la parole et, d'un geste lent, elle caressa son ventre rond, comme pour se donner un peu de courage.
Il existait, parfois, des peurs absurdes!

- Comment te faire rêver alors que, ces prénoms, je n'y ai guère songé ?

Un léger sourire, un peu timide, s'étira sur les lèvres de la jeune femme. En douceur, elle posa ses mains sur la table, comme pour chercher le contact de celles de son aimé.

- Depuis plusieurs semaines, j'ai le sentiment, viscéral, de porter une fille. Ne me demande pas pourquoi, je n'en sais rien. Mais... Ne me prends pas pour une folle, je t'en prie, je te dévoile les choses comme elles sont...

Un peu gênée, Saralyne baissa la tête, avant de reprendre rapidement, comme pour faire oublier son aveu étrange et déroutant.

- Le nommer comme ton frère d'âme serait une bonne idée, dans le sens où il vivra un peu, ainsi, en lui. Mais... N'as tu pas envie de le nommer comme ton père disparu ?

Son père biologique, bien sûr. Pas Danath. Une manière comme une autre de transmettre une part d'héritage, pour éviter la disparition de sa lignée, en quelque sorte.
Craignant la réaction de son fiancé, elle n'osait, pour le moment, le regarder...

par Louis-Oscar Dim 10 Déc - 19:12

Tout en caressant de ses doigts les fines mains de son Aimée, peut être pour la rassurer, il répondit sur un ton si doux, que même sa voix se faisait caresse:
Pour me faire rêver Sara, il suffit que tu sois là...
Et tel un aveu, il continua, tout en enserrant la main effleurée dans la sienne, avant d'ajouter:
Je te regarde, et plonge dans tes yeux, avant de m'envoler...!
Avec toi à mes cotés, le rêve devient réalité, et je suis le plus heureux des hommes tu sais...

Puis à l'explication donnée, il ne réussit qu'à répondre d'un sourire qui s'étirait jusqu'à ses yeux,avant de murmurer:
Non Sara, tu n'es pas folle, et on le sait tous les deux...!
C'est ta sensibilité à fleur de peau, exacerbée encore de porter notre enfant, qui te donne cette impression.
Et je t'aime comme ça ...!
Elle était si émouvante, et paraissait si vulnérable à cet instant, que son cœur se serra...

Il n'eut point le temps de se lever pour l'entourer de ses bras...
Déjà la discussion reprenait et une nouvelle question attendait réponse...
Et bien...
Si le prénom d'Adrien te plait, c'est parfait...!
Pour Arthur, c'était le premier prénom de mon défunt Père...
Mais ton Père à toi, dis moi...?
Demanda t'il alors sur un ton très doux, tout en se levant cette fois, et il déposa avec une infinie tendresse ses deux mains sur les épaules de son Adorée, tout en les massant en s'appliquant.
Il ressentait chaque tension, chaque crainte et toutes les émotions ressenties par son Aimée, par ce simple contact.

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