Re: [RP] Abbaye de Saint-Sature - Salle de Pastorale

par **AmbreDupuis** Lun 6 Fév - 0:37

Ambre regarda tour à tour ses élèves, tout à coup silencieux :

- Avez-vous d'autre interrogation ?

Elle sourit, elle n'empêchait personne de parler, de donner son point de vue. Ils étaient là pour apprendre, certes, mais aussi pour discuter. Elle avait tout son temps et aimait lorsque ses Pastorales étaient vivantes.

par Ygraine Lun 6 Fév - 10:32

Le pardon ! vaste sujet. En m'inscrivant à cette session pour être baptisée, je ne pensais pas que ça me mènerait aussi loin. grâce à des parents attentifs et méticuleux, je n'avais pas connu les mésaventures de Soeur ambre et je n'aurais jamais assez d'une vie pour les remercier. Le précepte qui revenait souvent chez mes parents, mon père surtout, c'était de rester prudent, de se méfier des inconnus et même de les éviter. Nous avons été élevés dans du cocon et guère confrontés à la vie réelle, celle qui se déroule en dehors de chez nous. S'il m'arrivait la même chose qu'à la Soeur, saurais-je pardonner avec autant de détachement ? Penser que les agresseurs ne sont pas responsables de leur agression ? Que c'est la faute à pas de chance, qu'ils n'ont pas connus les bienfaits d'une éducation normale ? Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'il te fasse ! Pas besoin d'une sévère éducation ou d'années d'études pour comprendre cette simple règle de vie en communauté. On a le droit d'être idiot à condition de ne pas dépasser les limites du monde connu. Je levai le doigt :
Oui, ma soeur ! J'aimerais revenir sur cette notion de pardon ! ... Pardonnez-mon silence, mais je réfléchissais ! Je comprends la notion de pardon, sans être d'excellents croyants mes parents me l'ont inculquée et sans le pardon la vie serait intenable si on tout le temps on ressassait nos événements douloureux et si on cherchait toujours à se venger, la vengeance entraînant la vengeance ! Mais au-delà de la notion de pardon, qui n'est pas uniquement réservée aux pascaliens, ne croyez-vous pas que le pardon peut entraîner une sorte de déculpabilisation d'un coupable qui pourrait ne pas se soucier de la conséquence de ses mauvais actes puisqu'il est quasiment certain d'être pardonné. Ce que je veux dire, c'est que malgré le pardon, tout coupable doit être puni et doit s'excuser de son mauvais comportement et réparer ses torts. ... Je veux bien pardonner mais, je veux être sûr que cela soit utile à celui qui m'a causé du tort..

Je ne me savais pas capable de parler aussi longtemps mais je voulais quand même avoir des éclaircissements sur ce point. Et j'ajoutai pour bien me faire comprendre et enfoncer le clou :
A trop les pardonner ne risquons-nous pas d'encourager les mauvaises actions ?

par Augustin Lun 6 Fév - 16:37

Ambre forçait le respect. C'était la première fois qu'ils se parlaient autant. Alors certes, ils n'étaient pas que tous les deux, mais ces échanges lui permettaient de se rendre compte à quel point sa philosophie de la vie était proche de celle d'Ambre, et par voie de conséquence, proche même de la religion ! Ce qu'il n'avait pas spécialement soupçonné jusque là...

Louise restait silencieuse et Augustin se doutait bien du pourquoi. Il savait que Louise était quasiment l'inverse de sa soeur. Ce n'était d'ailleurs pas pour rien qu'elle était maréchale ! Elle aurait certainement coupé à la hache rouillée les testicules des hommes qui ont tenté de s'en prendre à sa soeur... Les deux autres jeunes femmes semblaient également peiner à comprendre la position d'Ambre. Augustin ne pouvait pas parler pour elle, mais il prit quand même la parole pour donner son avis.

- A mes yeux, vous êtes un modèle que nous devrions tous suivre. Car si un pascalien est un défenseur de la paix et de l'amour, il ne peut haïr indéfiniment. Evidemment, il est des choses plus difficile à pardonner que d'autres. Mais si la personne en cause fait acte de repentance, nous devons l'encourager dans cette voie. Le rejet serait le contraire de l'amour et de la paix. Et ce rejet pourrait le remettre sur la mauvaise voie.

On ne saura jamais si ces individus avaient des raisons. Peut-être même n'avaient-ils pas toute leur raison. Peut-être que dans leur enfance ils ont été victimes d'abus. Et que ces abus ont tronqué leur perception des rapports humains. De nombreux individus, sans aller jusqu'à cette situation extrême, traitent mal les femmes. Certainement parce que leurs parents leur ont transmis cette image de la femme et de son mari. Voire des filles de joie auprès desquelles pouvaient courir les pères. Ce ne sont que des enfants qui ont manqué de quelque chose. Et ça a fait des adultes perdus.

C'est à la justice de faire son oeuvre punitive. Mais je ne pense pas que ce soit aux pascaliens qu'il revient de punir et de reprocher. Je suis tout à fait d'accord avec vous.

Voilà un discours qui était bien long ! C'était plutôt inhabituel de la part d'Augustin. Mais étrangement ce sujet l'enflammait. Il sentait qu'il pourrait en disserter pendant des heures. Surprenant n'est-il pas ? Finalement, il répondit à la dernière question posée par Ambre.

- Je me trompe peut-être en ce qui concerne Pascal... Mais il me semble que le Très-Haut est notre créateur, et qu'il s'est révélé à Pascal pour que celui-ci soit son messager et nous enseigne ses préceptes. C'est par lui que s'exprimait le Très-Haut, mais il n'est pas le Très-Haut.

par **AmbreDupuis** Sam 11 Fév - 14:00

Le sujet n’était pas clos et visiblement, il soulevait beaucoup d’interrogations. Sauf pour Louise qui restait toujours muette, ce qui était un exploit pour elle. Ygraine posa donc une question. Ambre allait répondre mais la seule voix masculine de cette assemblée s’éleva avant elle.

Elle regarda Augustin avec un large sourire. Elle découvrait, ce jour, beaucoup de qualités chez son beau-frère. Elle n’aurait pas soupçonné qu’il était ainsi. Elle n’avait croisé que peu de personnes qui pouvaient avoir le même point de vue qu’elle. Voir même, elle n’en avait jamais croisé.

L’exactitude de sa réponse aux propos d’Ygraine laissa Ambre sans voix un instant. N’avait-il jamais envisagé de prendre le chemin de l’Eglise, en tant qu’officiant ? Son regard se posa sur Louise. Pas sûre que sa soeur supporte que son fiancé soit membre du Clergé. Quoi que Noah, dont la mentalité était plus proche de celle de Louise que de la sienne, le supportait bien.

Elle était sûre à présent, elle s’entendrait à merveille avec lui.

Ambre était touchée. Elle reprit cependant la parole, il fallait bien continuer !

- Je n’aurais pas pu mieux dire moi-même. Ygraine, la réponse d’Augustin à vos propos était d’une très grande justesse. En effet, je ne parle, moi, que d’un point de vue purement Pascalien. Les sanctions punitives sont à donner par la Justice.

Ambre se déplaça encore un peu dans la salle :

- Un nouvel exemple pour appuyer nos propos. Dans cette même salle, en mai dernier, j’ai mené une session de Pastorale avec plusieurs personnes. Dix, pour être exacte, se tenaient à votre place. Parmi eux, il y avait un homme assez mystérieux qui m’avait intrigué tout du long. La Pastorale touchait à sa fin quand il se leva, vient se mettre à genoux ici et fit des confidences des plus choquantes devant tout le monde.

Elle c’était replacée à la même place et avait indiqué du doigt où Donatien s’était tenu :

- En effet, il avoua avoir tué. Pas n’importe qui, mais des gens de l’Eglise. Comme moi. Il avait par la suite fuit, et entreprit un chemin de repentance qui l’avait conduit jusqu’à cette Abbaye. A ce moment-là, j’étais non seulement Curé et Abbesse, mais aussi Gouverneure du Berry. Il y avait dans la salle dix personnes, dont un Maréchal des Logis, une Brigadière et mon conseiller aux finances. Si cet homme avait fait sa confidence dans un confessionnal, face à moi seule, d’un point de vue purement religieux, je lui pardonnais. D’autant plus qu’il faisait vœux de repentance et qu’il désirait se faire baptiser et donc, réellement effacer sa vie passée. Mais comme j’étais Gouverneure et qu’il y avait des témoins, j’ai demandé l’arrestation de cet homme. Parce qu’il devait tout de même répondre de ses actes devant la justice. Voilà bien la différence.

Elle reprit place face aux élèves :

- Je pense que nous avons fait le tour de cette question. Si vous avez besoin de précision sur ce sujet, je discuterais volontiers avec vous après la Pastorale.

Augustin, en effet, le Très-Haut est le Créateur de toutes choses. Il est infini, omniscient et omnipotent est à l’origine de tout par sa volonté. Bonne réponse ! Et effectivement dans son infinie bonté, le Très-Haut, a fait le choix de se révéler au plus sage des Hommes, Pascal, alors qu’il n’était qu’un simple paysan, pour que celui-ci se fasse l’interprète de sa vérité divine et soit le sauveur des hommes qui, jusque-là s’étaient complut dans une vie de péchés.
Quelqu’un sait, ce qu’est devenu Pascal ce jour-là ? On dit que c’est un...

par **LouiseLamotte** Sam 11 Fév - 15:01

Mon coeur se serre immédiatement. Les propos d’Augustin concernant ma soeur et le sujet abordé me troublent totalement. Je découvrais soudainement une facette de mon fiancé que je ne connaissais pas. Bien entendu, je savais qu’il était plus « religieux » que moi. Nos discussions au sujet du mariage me l’avaient bien fait comprendre.

Mais à ce point ? Je n’ose le regarder. Je n’ose pas non plus regarder ma soeur ou l’échange de regard entre eux. J’ai peur de ce que je pourrais voir.

« A mes yeux, vous êtes un modèle que nous devrions tous suivre. ». Mon cerveau était resté bloqué sur ses premières paroles. Quand je disais qu’Ambre était parfaite aux yeux de tous, aussi belle qu’intelligente... Et moi, je me sentis à nouveau comme le vilain petit canard.

Je ne pouvais pas penser comme elle. Comme eux. Impossible. Pour moi, les gens qui commettent des crimes, quels qu’ils soient devaient payer. Il n’y avait pas d’autre issue possible. C’était aussi pour ça que j’étais Maréchal des Logis et que j’œuvrais chaque jour pour la sécurité du Berry. Et si Augustin souhaitait une femme qui avait la même philosophie de vie qu’Ambre, alors il c’était trompé de soeur.

Cette idée me glace le sang. Et si Ambre cherchait à se venger ? Si elle me volait Augustin pour me faire payer de lui avoir volé Noah un temps ? « Mais écoute-toi Louise ! Te rends-tu compte de l’idiotie que tu es en train de penser ? ».

La petite voix qui venait de s’élever dans mon esprit me fit sourire toute seule. Avec tout ce qu’elle venait de dire, Ambre m’avait pardonné depuis longtemps. Et elle était incapable de tromper Noah tout comme, je savais qu’Augustin était incapable de me faire ça.

J’exagérais, encore. La peur de perdre l’homme que j’aimais, la peur qu’il me quitte pour une autre, me faisait raisonner stupidement. Il m’aimait moi. Et juste, il venait de ce découvrir un point commun avec Ambre. Rien de plus.

Nous ne serons sans doute jamais d’accord sur ce sujet, mais c’était normal. Nous ne pouvions pas être d’accord sur tout. Ma soeur posa une nouvelle question, presque spontanément, la réponse sortit de ma bouche :

- Prophète. Pascal est un prophète.

par Aliette Lun 13 Fév - 23:09

Elle avait écouté religieusement, c'était le cas de le dire, les réponses de ses compagnons de Pastorale.
Qu'ajouter à leurs mots qui lui semblaient merveilleux de justesse ? Bien sûr, elle ne pouvait être d'accord avec cet épineux sujet du pardon, quand bien même les arguments présentés étaient bien parfaitement étayés et même justes dans la plupart des situations. Mais il existait des exceptions, Aliette le savait bien. Ni Pascal ni qui que ce soit ne lui ôterait cela de la tête.
Avec soulagement, elle entendit que la discussion à ce sujet était close et elle n'eut même pas le temps de réfléchir à la nouvelle question, qu'une réponse fusa.

"Prophète. Pascal est un prophète".

C'était sûrement la bonne réponse. Elle osa, toutefois, un timide :

Un guide ?

par Ygraine Mer 15 Fév - 10:50

J'étais bien d'accord que la Justice s'occupe de punir même si on pouvait toujours trouver à redire sur sa manière de le faire. Etions-nous tous égaux devant elle, je n'en étais pas certaine. Le jeune, Augustin, parlait rudement. Il avait dû aller au catéchisme dans son enfance. Le pardon que tout pascalien se doit à celui qui l'offense pouvait être oeuvre de conversion et j'étais d'accord là aussi. Ce n'est pas les discours qui font avancer le monde mais l'exemple qu'on donne. On a trop souvent vu de : faites ce que je dis pas ce que je fais !
Je souris à la petite assemblée et écoutai la question suivante. Elle paraissait si simple que je me demandai si elle ne cachait pas un piège.
Aliette répondit un prophète et un guide, les deux semblaient collés, je ne voyais rien d'autre et je répétai bêtement :
Un Prophète et un Guide. ... Notre lumière aussi ? Celui qui nous éclaire dans ce monde de ténèbres ?

Ca venait de sortir tout seul de ma bouche, sans que j'y pris garde.

par **AmbreDupuis** Mer 15 Fév - 18:27

La Pastorale se poursuivait. Louise avait répondu spontanément à sa question suivie par les deux autres jeunes femmes.

Ambre acquiesça d'un signe de tête :

- Oui, c'est bien ça. Pascal est un prophète. Mais dire que c'est un guide n'est pas faux. Car c'est bien lui qui a guidé les hommes en détenant la Vérité Divine et même aujourd'hui, il nous guide toujours.

Ambre s'approcha du couffin de Thomas, pour vérifier que tout aller bien, tout en parlant. Son petit bout dormait toujours, à son grand soulagement :

- Continuons. Qui peut me réciter le Crédo de l'Eglise Pascalienne ?

par Ygraine Lun 20 Fév - 10:43

A la question de la Mère, je souris tristement. Je suis tombée dans le piège. Je m'étais promis de réviser mes vieilles leçons de catéchisme et Maman m'avait conseillé d'apprendre ce credo avant d'aller suivre cette pastorale. Qu'est ce que ça disait déjà ? J'espérais que les autres élèves comme moi répondraient avant ce qui aurait pu faire travailler ma mémoire mais là, silence total, chacun semblait en avoir perdu jusqu'au premier mot.
C'est loin tout ça, dis -je en regardant la Mère Ambre. Je ne suis même pas certaine que le credo que j'ai appris dans mon enfance soit le même que celui enseigné ici.
Mais je me risquai, même si je n'en connaissais pas le mot à mot, le principe m'en était resté :
Pardonnez-moi ma soeur, si je fais des erreurs mais je crois que je peux me permettre de le résumer ainsi :
Je crois au Très-Haut, Créateur de l'univers et de toute chose, je crois en son Saint-Prophète, Pascal et à son enseignement. Je crois aussi en son église et aux vérités révélées. Je crois en l'amour du Très-Haut pour moi, je sais qu'il est ma force et ma lumière. Je crois à la vie éternelle en son saint Royaume qui suivra la vie terrestre.

Impossible de faire mieux, et je baisse les yeux parce que je sais que j'ai du oublier des mots importants. Mais je sais aussi que ce n'est pas un examen et que la soeur est là pour nous aider et nous enseigner les vérités.
C'est tout, désolé ma soeur ! ... Mais ce n'est pas ça je suppose ?
Il y avait au moins une chose que je croyais fermement en cet instant c'est dans l'indulgence de la soeur Ambre. Cette jolie femme me semblait si douce et si généreuse.

par **AmbreDupuis** Lun 20 Fév - 15:00

La première à se lancer dans le bain n'est autre qu'Ygraine. Ambre l'écoute et finalement, elle finit par rire doucement lorsqu'elle termine en déclarant que ce n'était sans doute pas la bonne réponse. Ce n'est pas de la moquerie. Juste de l'amusement.

- C'est très bien d'avoir essayé ! Inutile de vous excuser, c'est tout à votre honneur d'avoir pris la parole la première. Mais en effet, ce n'est pas exactement le Crédo tel qu'il est récité et apprit aujourd'hui !

Elle regarde les trois autres. Louise le connaissait le Crédo, elle en était persuadée. Elle le lui avait assez rabâché lorsqu'elles étaient petites. Ambre s'entend à nouveau lui dire : "Je sais qu'il n'y a pas grand chose qui peut entrer dans ta tête, mais essaye au moins de retenir ça !". A cette pensée, Ambre a une moue triste. Se souvenir qu'elle avait été aussi odieuse et méchante avec sa cadette lui glaçait le sang. Heureusement, de l'eau a coulé sous les ponts depuis.

- Quelqu'un d'autre aurait-il la réponse ? Augustin ? Aliette ?

par Augustin Jeu 9 Mar - 9:49

Cela faisait quelques fois désormais qu'Augustin se trouvait à réciter le crédo pascalien, à l'occasion de mariage. La dernière fois, c'était au mariage d'Anthony et Anne. A ce souvenir, une légère grimace passe. Peut-être que de le réciter maintenant lui rendrait sa pureté ? Car à ses yeux, celui qui l'avait récité devant l'autel était tout sauf un bon pascalien... Un bon crédo, même s'il est récité en de mauvaises circonstances, ne doit pas devenir un fardeau. Alors quand Ambre demande à Aliette et lui s'ils le connaissent, et que cette dernière ne dit mot, Augustin se met à le réciter comme s'il voulait par cet acte effacer un souvenir douloureux.

- Je crois au Très-Haut, Créateur de Toute Chose, qui forma de la poussière de la terre le corps de l’Homme et de Son amour il lui donna une âme.
Je crois à Saint Père Pascal, Son prophète, seul détenteur de la divine vérité, qui a ouvert la voie de notre possible rédemption et réconciliation avec Lui.
Je crois fermement à toutes les vérités qu’il a révélé à Son Prophète Saint Père Pascal et qu’il m’enseigne par son église, parce qu’il ne peut se tromper, ni me tromper.
Je crois en la Sainte et Véritable Église, Son peuple, qui célèbre la gloire de sa grâce et proclame la bonne nouvelle du Salut.

Ce ne fut pas aussi libérateur qu'il l'aurait souhaité. Peut-être devrait-il le réciter plus souvent et avec des pensées plus optimistes ? Ils le réciteront probablement lorsqu'ils seront baptisés par Ambre. A ce moment là, il se le promet, il y mettra tant d'espoirs que tout souvenir désagréable lié à ce crédo sera définitivement balayé comme le vent balaie les feuilles mortes.

par Aliette Ven 10 Mar - 0:18

Elle baissa la tête ne sachant que répondre. Elle n'avait aucune idée du début du Credo pascalien.
Puis le jeune homme qui se prénommait Augustin eut la bonne idée de briser le silence qui s'était installé. Pendant quelques minutes, elle se sentit mieux. Mais lorsqu'il eut fini de s'exprimer, elle se dit qu'il fallait absolument participer.

Madame...je ne sais quoi ajouter après les différentes prières que nous venons d'entendre.
Créateur, Terre et Ciel, Hommes et Foi, Vérité et Bonté, Amour et Salut. Que pourrais-je ajouter de plus si ce n'est une autre formulation reprenant tous ces termes et, au final, signifiant ce que tous ont exprimé ici ?

par **AmbreDupuis** Ven 10 Mar - 20:03

Augustin venait de sauver la Pastorale.
Une seconde de plus et elle allait reprendre la parole. Elle avait plusieurs fois regardé Louise, espérant qu'elle donne la réponse mais sa soeur était restée muette. Sans doute ne voulait-elle pas paraître privilégier.

Ambre sourit et ouvre la bouche pour féliciter celui qui la surprenait de plus en plus, quand Aliette prit à son tour la parole :

- Ne vous inquiétez pas Aliette. Aucun mal. Vous n'avez rien à rajouter. Le Crédo, tel que la récité Augustin est correct. Il ne demande aucune modification, il vous suffira de l'apprendre tel quel. Vous le retrouvez dans toutes les cérémonies auxquelles vous serez amenés à assister. Que ce soit Baptême, Mariage... Félicitation Augustin !

Elle espérait l’avoir rassurée :

- Il me reste deux petites questions à vous poser. Je sais que c'est long et que vous en avez sans doute marre, mais il est de mon devoir d'être sûre que vous ferez votre entrée dans la famille des Pascaliens en ayant les bases.

Et histoire de faire passer la pilule, il était temps de sortir sa boite magique. Elle attrape donc une boite à gâteaux de sous le bureau, l'ouvre et la pose sur la table devant Ygraine :

- Voici des petits sablés que j'ai préparés ce matin, avant de venir. Il y a plusieurs parfums : citron, orange, gingembre... Servez-vous et faites passez !

S'appuyant sur le bureau, elle poursuivit :

- Comment on se signe, en entrant dans une Eglise par exemple, dans la Religion Pascalienne ?

par Augustin Jeu 16 Mar - 23:14

La nouvelle question de Ambre était très compliquée et Augustin prit quelques minutes de réflexion. Louise gardait religieusement le silence. Sans mauvais jeu de mots ! Pourtant, elle savait certainement la réponse ! Voilà maintenant que les rôles étaient inversés. Louise était la muette du couple ! Qui l'eut cru...

- Je crois que c'est en faisant un signe en forme de P, sur le front, sur la bouche et sur le coeur. Je ne me souviens plus très bien de l'ordre par contre...

Alors que la boite de gâteaux passe devant lui, il en profite pour attraper un biscuit et le goûte. Orange ! Ils sont plutôt bons. Il en reprendra un si jamais il en reste au second tour de la boîte...

par **LouiseLamotte** Ven 17 Mar - 19:52

Les questions s'enchaînaient et les réponses aussi.
Des réponses qu'Augustin donnait pratiquement toutes !
Et cette situation me rendait muette. Muette de connaitre une nouvelle facette de mon fiancé que je n'avais pas vraiment soupçonné jusque-là. Bien entendu, je le savais plus proche de la religion que moi, mais à ce point ?

Avec deux doigts de la main droite, je fais tourner la bague de fiançailles sur mon annulaire gauche. J'étais perdue dans mes pensées, une foule de question se bousculaient à présent dans mon esprit. Je n'étais pas comme lui, si croyante. Serait-ce compatible ? Je n'aurais pas imaginé en venant ici que... Cela me chamboulerait.

En plus, Ambre semblait n'avoir d'yeux que pour lui et être aux anges. La boite de gâteaux me sortit un peu de mes rêveries tandis que la nouvelle question était posée. Si je n'avais pas beaucoup répondu jusqu'à présent, c'était pour ne pas voler la réplique aux autres. Je savais pratiquement toutes les réponses. Je ne pris pas de biscuit, pour le moment, j'avais l'estomac noué.

Bien entendu, Augustin répondit. Et histoire de participer un peu, le regard perdu dans le vide, j'ajoutais, complétant sa réponse :

- Le P se fait successivement sur le coeur, le front et la bouche.

par Augustin Ven 17 Mar - 22:22

Ouf ! Louise avait retrouvé la parole ! Par contre, elle semblait un peu ailleurs. Ce qui contraria légèrement Augustin, incapable pour le coup de deviner ce qui trottait dans la tête de sa fiancée. Etait-elle contrariée par cette pastorale ? Il y avait peu de chances, c'est elle qui avait voulu la faire ce jour là...

Malgré la légère distance qui séparait chaque chaise, Augustin tendit le bras pour poser sa main sur celle de Louise et la ramener à eux, à lui, de son bête sourire d'amoureux transi...

par **AmbreDupuis** Sam 18 Mar - 12:44

- Parfait ! S'exclama Ambre. C'est exactement ça !

Encore une fois Augustin avait donné la bonne réponse et Louise avait complété ses propos. Cette Pastorale était très intéressante et elle se promit, à la fin, d'aller discuter avec Augustin, en tête à tête. Elle avait des choses à lui dire :

- Le signe se fait à l’aide du pouce en formant un P symbole incontesté de Pascal successivement, sur le cœur, le front et la bouche en prononçant à haute voix ou mentalement les mots « Au nom du Créateur et de Saint Père Pascal, c’est ma foi ».

Au nom du Créateur, sur le cœur, hébergeur du sentiment humain. Les hommes sont de par nature des êtres religieux. Enfants du Très-Haut, ils écoutent l’Amour Divin, venant du Créateur et allant vers Lui, Ils ne vivent une vie pleinement humaine que s’ils vivent librement leur lien d’amour avec Le Père. Au nom de Saint Père Pascal, sur le front, foyer de la raison, puis sur la bouche, siège de la parole. La Créature sans le Créateur s’évanouit. Les hommes se savent pressés par le sentiment et la raison à embrasser la Vérité Divine révélée par Saint Père Pascal et à la transmettre à ceux qui l’ignorent ou la refusent.

La Pastorale était presque finie :

- Dernière question, quelle est la hiérarchie de l’Eglise ? Six fonctions à trouver.

C'est à ce moment-là, que Thomas décida de se réveiller et ses pleurs s'élevèrent dans la pièce.

par **LouiseLamotte** Sam 18 Mar - 12:57

Lorsqu'Augustin posa sa main sur la mienne, j'écartais mes doigts afin de pouvoir mieux les entrelacer aux siens. Je tournais la tête vers lui. Il me regardait tout en souriant. Ce simple regard et son sourire pouvait me faire chavirer. Jamais un homme ne m'avait regardé comme lui.

Avec lui, je me sentais aimée, presque incommensurablement. J'avais l'impression d'être une perle rare dans un écrin alors que... Non, j'étais juste moi, la plupart du temps agaçante, désagréable et pénible. Nous étions le jour et la nuit. L’Ange et le Démon. Mais lui, il ne semblait pas le voir.

Et avec un sourire, il balaya tous mes tourments. Comme toujours.

Ambre posa la dernière question, au moment où, Thomas sortit de sa sieste et se mit à pleurer. Je me levais avant que ma soeur réagisse :

- Laisse, je m'en occupe.

C'était étonnant de ma part. Mais ma soeur devait déjà mener sa pastorale, j'étais là, autant l'aider. Je m'approchais du berceau en souriant, et je pris dans mes bras mon tout petit neveu. Je le calais contre moi, mon bras gauche soutenant sa tête et mon bras droit sous ses fesses.

Je retournais à ma place et commençait à le bercer pour calmer ses pleurs, tout en lui murmurant quelques douces paroles. Il me fallut plusieurs minutes pour qu'enfin, le calme revienne et que Thomas me fixe de ses yeux bleus. Noah avait donné ses yeux à son fils.

par Ygraine Mar 21 Mar - 10:04

La Mère nous fit passer quelques biscuits qui étaient rudement bons. Cette pastorale était bien agréable, e compris que l'essentiel n'était pas dans ce qu'on savait mais dans la manière de percevoir les choses de la Religion. Ce n'était pas grave de ne pas connaître le Credo par coeur du moment que ses grandes lignes étaient dans notre coeur et qu'elles s'accomplissaient dans nos gestes de tous les jours. Etre Pascalien ce n'était pas être capable de réciter des prières sans se tromper, c'était un art de vivre et de vivre pour les autres.
Merci ! dis-je simplement en mordant de mes belles dents dans ses gâteaux.

Pour le signe des pascaliens, je séchais horriblement, je n'en avais pas la moindre idée, cependant je notais bien la leçon. Les deux autres étaient plus avancés que moi dans les choses de la Religion, c'était un couple d'amoureux bien émouvant à regarder.
Vint une dernière question sur la hiérarchie dans l'Eglise de Pascal, je tentai ma chance :
En premier, le Pape !
Ca, c'était facile.
En deux, les cardinaux puis les évêques. Ensuite les prêtres et pour finir les frères. ... Il en manque un je crois ?
Je souris à Soeur Ambre comme pour y puiser de l'énergie :
Il y a aussi des diacres, je crois. Des personnes qui ne sont pas encore prêtres mais qui vont le devenir.Et puis aussi des archevêques, ils sont plus hauts dans la hiérarchie que les Evêques. Mais là ça fait sept !

par **AmbreDupuis** Sam 25 Mar - 19:24

Elle allait se diriger vers son fils et le prendre dans ses bras pour calmer ses pleurs, quand Louise la devança. C'était presque touchant de voir sa sœur, ainsi, avec un bébé dans les bras. Pour une femme qui disait qu'elle n'aimait pas les enfants et qu'elle n'en voulait pas... C'était presque une évidence de voir qu'elle était faite pour être mère lorsqu'on voyait ce tableau.

La boite de gâteaux faisait le tour de la pièce et tous semblaient contents. Ambre écouta alors la réponse d'Ygraine :

- Alors, vous avez toutes les fonctions, en effet, mais pas tout à fait dans le bon ordre même si vous ne vous êtes pas totalement trompée !

Ambre sourit :

- Par ordre croissant, nous avons en tout premier les Diacres ou Diaconesses au féminin. Que nous appelons "Mon Frère" ou "Ma sœur" lorsqu'on s'adresse à eux où qu'on leurs écrit. Ensuite, nous avons les Curés, nommés "Mon Père" ou "Ma Mère" au féminin. Vient ensuite les Evêques et après, les Archevêques qu'on nomme "Monseigneur". Vient ensuite les Cardinaux, où il faut dire "Votre Éminence" et en dernier, pas des moindre le Pape bien évidemment appelé "Sa Sainteté".

Aujourd'hui, dans l'Eglise Pascale du Berry, il y a moi... Officiellement Curé de Bourges et sa Sainteté The Pape*. Tous les autres ont disparus où ont lâché honteusement leurs fonctions. Donc je m'occupe seule, pour l'instant, de l'Eglise de Sancerre et de Bourges.

Pour ma part, il est clair que lorsqu'on décide d'entrer dans le Clergé et de répandre la Foi et la voix de Pascal, c'est une décision à ne pas prendre à la légère. C'est un peu comme le mariage. Le mariage, c'est pour la vie et seul la mort peut séparer deux êtres unis par le mariage. Eh bien, lorsqu'on entre dans le Clergé, c'est pareil. Ce n'est pas un travail comme un autre où l'on peut démissionner. C'est pour la vie.

Ambre resta un instant silencieuse, les laissant réfléchir un court instant à ses paroles. Puis elle tapa légèrement dans ses mains :

- La Pastorale est terminée ! Vous êtes enfin prêts à recevoir le Baptême. Afin de m'organiser, j'ai besoin de savoir quelques petites choses.

Elle énuméra sur ses doigts, attendant de chacun la réponse à chacune de ses questions :

- 1/ Avez-vous un parrain et / ou une marraine ? Ce qui induit forcément la question suivante.

- 2/ Voulez-vous être baptisé aujourd'hui même, dans la Chapelle de l'Abbaye, ou à une date ultérieure, soit ici, soit à l'Eglise de Bourges ou celle de Sancerre ? Sachant que si vous avez un parrain et / ou une marraine, cela se fera forcément à une date ultérieure parce qu'il ne me semble pas que vous soyez venus accompagnés.

- 3/ Souhaitez-vous un baptême pas immersion ou par aspersion ?

S'installant au bureau pour noter les souhaits de chacun, elle attendit leurs réponses.

*HRP = The Pape est joué depuis plusieurs années par les administrateurs (Mario, Caïus...) du jeu pour éviter plusieurs déboires auxquels ils ont été confrontés par le passé.

par **LouiseLamotte** Dim 2 Avr - 17:10

Tenant toujours Thomas dans mes bras, je le berçais doucement, lui souriant, écoutant que d'une oreille distraite ce que disait Ambre.

Elle termina enfin la pastorale, nous demandant nos choix. Comme une nouvelle fois, personne ne semblait décidé à prendre la parole, je me lançais :

- Je n'ai pas de parrain ni de marraine. Je veux être baptisée aujourd'hui, ici, par immersion.

On dira que me faire plonger dans l'eau m'absoudra de mes pêchés. Même si je n'y croyais pas vraiment !

par Aliette Mer 5 Avr - 17:54

Un petit gâteau dans la bouche, elle écoutait et mémorisait la façon de se signer et les titres à donner aux représentants de l'Eglise Pascalienne. Gaffeuse comme elle l'était, rien d'étonnant à ce qu'elle donne du "Votre Eminence" au curé...

Elle avala les dernières miettes de gâteau tout en regardant le bébé qui semblait se rendormir, bercé dans les bras de sa tante. Il avait été si sage pendant la Pastorale qu'il se rattraperait sûrement la nuit. A cette idée un peu tordue, elle grimaça, compatissante pour la maman.

Puis répondit à la dame Abbesse :

Je n'ai pas non plus de parrain ni de marraine. J'aimerais bien être baptisée maintenant, oui. Et par aspersion si cela ne vous ennuie pas.

Une nouvelle grimace discrète à l'idée d'être immergée...

par Augustin Mer 5 Avr - 18:26

La déshérence du clergé laissa Augustin fort pensif. Etait-il possible, dans ce monde si troublé, d'être autant abandonné ? Heureusement que la soeur de Louise était là à faire de son mieux. Mais à quel prix ? Ne finirait-elle pas par s'épuiser ? Elle venait juste d'endosser le lourd rôle de mère. La voilà désormais à devoir cumuler, jongler, entre sa famille terrienne et sa famille pascalienne.

Soudain, la main de Louise quitte la sienne, ce qui le sort quelque peu de sa torpeur. Il la regarde sans trop comprendre jusqu'à ce que lui parvienne les pleurs de Thomas, qui se calme immédiatement dans les bras de sa tante. Un léger sourire se dessine sur les lèvres d'Augustin.

Ambre replonge alors Augustin dans une profonde réflexion lorsqu'elle leur demande si ils veulent être baptisés maintenant ou plus tard. Il peine déjà à trouver un témoin pour son mariage, alors un parrain ou une marraine... Après cette session de pastorale, il aurait bien demandé à Ambre directement, parce qu'il a l'impression qu'ils pensent pareil là où il croyait être assez seul. Mais serait-ce vraiment approprié ? Et comment Louise le prendrait ? Louise, elle, prend d'ailleurs la parole la première pour exprimer son vœu d’être baptisée immédiatement par immersion. Finalement, Augustin, dans le doute, s'abstient de faire une éventuelle bêtise.

- Je n'ai pas non plus de parrain ou marraine. J'accepte donc d'être baptisé ce soir, par aspersion...

Ben oui quoi, il va pas prendre un bain devant toutes ces demoiselles ! C'est ultra gênant !!!

par **AmbreDupuis** Mer 5 Avr - 19:07

- Alors, pour Louise, ça sera par immersion, parfait !

Ça l'étonnait de sa sœur. Elle aurait imaginé qu'elle aurait préféré un baptême par aspersion, du style vite fait bien fait !

Aliette donna ensuite sa réponse puis Augustin. Tous deux avaient choisi par aspersion. Cette fois-ci encore, son beau-frère l'étonna. Elle aurait imaginé qu'il aurait été du style à vouloir le baptême en grande pompe, par immersion donc ! Décidemment, il n'arrêtait pas de la surprendre !

Ambre nota rapidement les choix de ses élèves :

- Suivi de deux aspersions, donc ! Et vous, Dame Ygraine ?

par Ygraine Jeu 6 Avr - 11:32

On arrivait au bout. Cette Pastorale n'avait pas été inutile, je savais maintenant ce à quoi j'allais m'engager. J'avais l'impression jusqu'à maintenant que tous ceux qui avaient été baptisés ne l'avait été que simplement par convenances, parce c'était quelque chose qui se faisait chez les gens bien. Non, ça ne se voyait pas forcément sur eux, c'était à l'intérieur de la personne que ça se situait, un truc pas facile à expliquer, de complètement personnel.
Bien sûr que je voulais être baptisée, j'avais besoin de croire à quelque chose de supérieur, quelque chose qui m'attire et me pousse à la fois, une force nouvelle. j'avais entièrement foi dans tout ce que Soeur Ambre nous avait expliqué.
Je n'ai ni parrain ni marraine, je suis désolée. Je connais si peu de monde.
Aspersion ou immersion ? La différence était où ? Douche ou bain ? Je me voyais mieux plongée, toute recouverte de la sainte onction. Se mettre dans le bain, l'expression disait bien ce qu'elle voulait dire, c'était une immersion totale dans les problèmes comme pour mieux s'en habiter.
Immersion pour moi, dis-je à Ambre.
Je ne pus m'empêcher de rajouter :
Je dois vous remercier Soeur Ambre ! Cette Pastorale m'a beaucoup apporté. Je sais que vous auriez souhaité plus de participation mais je sens qu'un vrai travail s'est effectué dans mon intérieur. C'est à vous que je le dois. Je me sens, ... comment dire, ... je crois que j'ai eu ici la raison même de mon existence. ... J'espère pouvoir par la suite continuer à vous voir, ... j'aurai sans doute d'autres questions. Là c'est trop chaud pour que je puisse vraiment réaliser ce qui m'arrive.

J'espérais surtout n'avoir pas été trop cruche en racontant ce qui me tenait le coeur. Il y avait eu un avant, il y aurait un après. Une nouvelle Ygraine en quelque sorte, même si je savais que maman allait me traiter de dingue si je lui parlais comme ça.

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