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[La mode H/F au 17ème siècle]

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Message par Victoria Lun 2 Jan - 15:09

La mode H/F au 17ème siècle




Mode baroque couvrant la période de 1610 à 1660


Aux environs de 1640, le vêtement perd de sa rigidité et devient plus léger.
Le costume espagnol n'est plus une référence : les fraises sont oubliées comme le vertugadin et le corset.
C’est une période faste pour la mode, empreinte de courtoisie et de bonnes manières.
Le costume des bourgeois ne diffère de celui des nobles que par le choix des étoffes et la discrétion de ses décors.

- I - Le costume féminin

Le costume féminin affiche une certaine sobriété au service d'une délicate coquetterie. Il est ainsi très différent du costume masculin qui a opté, à de nombreuses reprises, pour une ornementation très riche voire ostentatoire.

Le costume féminin manifeste au début une certaine lourdeur clinquante due à l'emploi de tissus chamarrés et d'accessoires sophistiqués. A partir de 1625, la richesse se fait plus discrète sous l'impulsion de Richelieu qui interdit le luxe ostentatoire et l'importation des passementeries, des broderies et des dentelles. La mode s'européanise vraiment et la simplicité confortable de la mode hollandaise découverte pendant la Guerre de Trente ans gagne la France.

La femme à sa toilette revêt d'abord la chemise intime, dite la «secrète», sous un corps piqué et plusieurs jupons. Le vêtement suivant, baptisé la «friponne», est une jupe parfois d'un seul tenant, mais souvent composée de deux parties : un corsage ou corps-de-jupe et une jupe proprement dite ou bas-de-jupe. Par-dessus la femme enfile un deuxième vêtement appelé robe et composé lui aussi de deux parties, le corps-de-robe étant parfois ouvert pour laisser admirer le corps-de-jupe. Cette robe, ou «modeste» est souvent relevée sur un côté ou s'écarte pour laisser voir la richesse de la «friponne». Le vertugadin perd ses rembourrages de taille vers 1630 pour finir par être remplacé par la superposition des jupons. Les manches du corsage n'ont plus de crevés, mais des bouillonnés et des rebras aux poignets. Les femmes portent un col plus bas que le col «Médicis» qui avait été à la mode au début du règne de Louis XIII ; les décolletés sont plus profonds et sont bordés d'un col de dentelle plus large.

Les femmes du peuple restent vêtues d'une casaque nommée jupon ou veste, d'un bas-de-jupe ou d'une hougreline et d'un tablier à bavette.

Les coiffures féminines s'aplatissent vers 1630 et se divisent en trois parties, celle du sommet du crâne étant rejetée en arrière pour former la cule-butte, la frange courte devant étant la garcette et les bouclettes latérales, les bouffons, ou les anglaises appelées serpentaux. Le chaperon n'est plus porté que par les bourgeoises et les veuves; les autres préfèrent le voile orné de dentelle, le bonnet avec pendant de lingerie appelé bavolette, la coiffe de taffetas enveloppant la tête et se serrant sous le menton.


- II - Le costume masculin

Le costume masculin de cette époque se caractérise par son ampleur et par la somptuosité, l'extrême diversité et l'extravagance de ses détails.
À partir de 1650, le costume tourne le dos à la sobriété du règne de Louis XIII. Sous Louis XIV apparaît la rhingrave. Il s'agit d'une culotte dont les jambes sont très larges avec de nombreux plis. Cette pièce est tellement large qu'elle ressemble à une jupe ; la rhingrave est garnie de dentelles et de boucles de ruban très abondantes. Sur les souliers, les roses succèdent à des nœuds en ailes de moulin. La rhingrave atteint son maximum en largeur en France, en Allemagne et en Angleterre alors que l'Espagne paraît ne pas être influencée par cette mode.

Le pourpoint cesse d'être une cuirasse matelassée pour devenir une veste ajustée par un boutonnage sur le haut du buste. Elle ne comporte pas de ceinture et ses basques s'écartent pour laisser voir le plissé de la chemise ou jabot. Les manches sont fendues sur toute la longueur pour laisser voir les manches de la chemise. Les fraises sont remplacées par de larges cols rabattus sur le pourpoint et bordés de dentelles. La croate, une petite pièce de mousseline entoure le cou. Une large écharpe en sautoir sur l'épaule droite porte l'épée et les aiguillettes apparentes à la taille, qui tenaient autrefois les hauts-de-chausses, sont réduites à l'état d'ornements. Ces derniers sont remplacés par des culottes flot­tantes serrées au genou par un canon, une jarretière d'étoffe. La braguette est remplacée par la petite oie, des boucles de rubans superposées en triangle. Les bottes, à éperons, sont montantes, semi-montantes ou courtes, à revers souple agrémenté de dentelles.

Sur ces dernières, appelées lazarines, on enfile des socques que l'on quitte en entrant chez soi. On porte également des souliers ornés d'une large rosette sur le coup-de-pied.

Les hommes laissent pousser leurs cheveux qui tombent librement sur les épaules ou sont tressés pour former les cadenettes ou encore nattés avec des rubans de soie appelés faveurs. Leur tête est couverte par un grand chapeau de feutre à plumes. Les puritains anglais de la première moitié du XVIIe siècle se différencient des royalistes par leurs cheveux coupés très court, ce qui leur vaut le surnom de «têtes rondes». Leur mise, beaucoup plus sobre que celle de leurs contemporains, sera le costume des émigrants vers l' Amérique.

Le costume militaire évolue lui aussi. Sous Richelieu, l'armée s'organise en compagnies spécialisées, dont celle des mousquetaires. Ces mercenaires, plus ou moins bien habillés selon la fortune de leur capitaine, abandonnent l'armure de plates au profit du gilet de peau, buffletin ou buffle mis comme un pourpoint, ou d'un paletot boutonné sur le devant dont celui des officiers conserve un hausse-col de métal. Pour différencier les différents corps d'armée, on varie les couleurs des casques ou mantilles ; on les appelle aussi calabres dans le vêtement civil.





Sources : Le costume français, Guide historique, Tout l'art encyclopédie, Flammarion, 1990
Victoria
Victoria

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Date d'inscription : 02/01/2017

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