Re: [RP] Domaine "Daphné" - Chemin de Veauce - Chez Paul et Victoria de Chesnay-Taillandier

par **Victoria** Mar 17 Oct - 9:36

La jeune femme n'est pas étonnée d'entendre le Régent lui signifier la nouveauté dans sa nouvelle vie. Quelque part, pour elle aussi, tout est très nouveau : un époux parti pour la Nouvelle-France et un nouveau né dont elle va devoir assumer la responsabilité quasiment seule. Triste destinée quand elle y songe ... Sera-t-elle assez forte pour supporter le poids de cette solitude qui s'annonce ? Est-elle suffisamment armée pour faire front ? Ce n'est pas vraiment la vie qu'elle prévoyait mais hélas, il va falloir qu'elle fasse avec.

-Oui, je comprends que tout doit vous sembler bien nouveau et compliqué à appréhender. Lorsque je suis arrivée d'Italie, je dois avouer que je fus quelque peu déconcertée, perdue et immensément seule face à ces nouvelles coutumes auxquelles je devais m'habituer et puis ... avec le temps et l'envie de me fondre dans cette terre d'accueil, j'ai, petit à petit, pris mes marques.

Elle sourit au jeune homme comme pour l'encourager. La question qui suit lui demande un petit temps de réflexion. Peut-elle, doit-elle poursuivre ce qu'elle a commencé et qui est resté lettre morte ? Est-il utile de se battre si en face, il n'y a pas de répondant, si tout ce qu'entrepris n'obtient jamais de réponse ? Une nouvelle ère souffle sur le Berry, dans le Royaume alors peut-être que ...

- Je ne suis pas prête à rejoindre mon époux dans l'immédiat et avant un bon moment, William est encore bien trop petit, bien trop fragile pour que je lui fasse courir ce risque. Aussi, tant que je suis résidente du Berry, j'imagine mal devoir rester enfermée dans ma tour d’ivoire à me morfondre sans rien faire. Si je puis vous aider, sachez que vous pouvez compter sur moi. Il y a en effet des urgences, des dossiers en souffrance et des dispositions à prendre pour redonner l'essor que le Royaume de France et de Navarre mérite.

Elle espère que sa réponse soit suffisamment claire pour que le Régent sache décider de ce qui sera le mieux.

- Ma situation n'est pas enviable quant à ma vie privée, je vous le concède. Pour autant, me lamenter ne servira à rien. En épousant votre frère, j'ai accepté de supporter tous les aléas qu'un mariage confère. Cette séparation forcée en est un mais que dire d'autre à part : ainsi l'a voulu le Très Haut ?

Ce n'est pas que Victoria soit fataliste mais l'évidence est mise en lumière et personne ne saurait aller contre, pas même elle.

par **Philippe** Mar 17 Oct - 22:08

Philippe l'écouta attentivement, à présent complètement reculé dans le siège, très concentré.

Toutes ces épreuves nous rendrons tous plus forts je crois. Quant à remettre en cause la volonté du Très-Haut, qui serions-nous pour le faire.

répondit-il d'abord, songeur.

Bien, je souhaite donc vous conserver en poste. Et j'aimerai que vous m'assistiez dans les prochains événements que je compte mettre en place.

Et sans plus attendre, il annonça la couleur sur le programme.

Déjà, j'ai cru comprendre qu'un entretien était en cours, pour recruter une secrétaire. Ce qui ne sera pas de trop en effet. Je souhaite recontacter la personne et discuter avec elle, pour voir si elle fait l'affaire. A cet égard mes exigences sont simples : présence quotidienne, réactivité, efficacité.

Pour ce qui est du Conseil d’État, je souhaite en rencontrer chaque membre, et que vous assistiez à ces échanges. Avec chacun, nous ferons un état des lieux complet, et nous verrons pour chaque cas les dossiers à mettre en œuvre.

Je souhaite aussi rencontrer le Gouverneur du Berry. J'ai remarqué dans les documents que j'ai pu consulter qu'il n'y a absolument aucun échange entre la Couronne et ce gouvernement, sauf en cas de problème. Je voudrai qu'il en soit autrement. Je demanderai un rapport en fin de chaque mandat de Gouverneur. Ce n'est pas quand les problèmes sont là qu'il faut se réveiller m'est avis, sauf en cas d'impondérables. Mais ils sont plutôt rares. Je ne parle pas d'interférer dans leur fonctionnement, mais ils sont sujets de la Couronne en charge d'une de ses provinces, il me semble normal qu'ils rendent des comptes. Existe-t-il par ailleurs une cérémonie où le Gouverneur s'engage devant la Couronne et le peuple à veiller à leur bien après son élection ?

Il faudra aussi voir pour mon intronisation, et reprendre contact avec Sa Sainteté. Et je souhaite qu'il y ait une véritable vie de Cour, qui m'a semblé très inexistante à mon arrivée.

Il se tut alors, la laissant assimiler, et répondre.

par **Victoria** Jeu 19 Oct - 11:37

La voici donc replongée au cœur des affaires du Royaume de France et de Navarre.

- Je ferai de mon mieux et plus si cela est possible. Je remercie Son Altesse Sérénissime de la confiance accordée.

Elle écoute avec grande attention le déroulement du programme envisagé par Philippe. Un programme qui ne la surprend pas puisqu'il correspond aux points qu'elle même avait essayé de mettre en place, sans succès, hélas.

- Comment souhaitez-vous que nous procédions ? Je peux déjà, en un premier temps, adresser toutes les convocations. Pour la secrétaire si celle qui devait être reçue par Paul est toujours intéressée, faute de quoi je propose, à réception de sa réponse et si elle ne souhaite plus s'investir, de faire placarder une annonce publique dans les villes du Berry. Puis, j'adresserai dans le même temps, une convocation aux Membres du Conseil d’État ainsi qu'au Gouverneur du Berry.

A sa connaissance, elle n'a jamais assisté à une prestation de serment qui engage le Gouverneur à la couronne du Royaume de France et de Navarre. Elle secoue doucement la tête.

- Non, il n'y a jamais eu une telle prestation d'engagement, du moins, pas que je sache. Je vous rejoins pour dire qu'elle est nécessaire en sachant que celle-ci serait récurrente puisque le mandat de Gouverneur est de courte durée.
Nous pourrions imaginer qu'en cas de réélection d'un même gouverneur pour son second mandat à la suite, il ne soit pas nécessaire de lui faire prêter serment de vive voix mais de lui faire signer un document d'engagement à la Couronne et au Berry ?
Ce qui vous éviterait trop de cérémonies à devoir honorer ?

Victoria marque une courte pause en tendant l'oreille du côté du berceau de William afin de s'assurer qu'il ne s'agite pas. Il dort toujours, ce qui la rassure. Elle regarde le Régent, lui sourit.

- J'adresserai également une missive à Sa Sainteté pour l'organisation de votre intronisation. A quelle fréquence souhaitez-vous planifier ces rendez-vous ? Un tous les jours ? Tous les deux jours ? Un par semaine ?

Elle a en effet besoin de savoir comment le Régent souhaite organiser son agenda afin de proposer des dates de rendez-vous qui lui conviennent.

- Pour la vie à la Cour, il faudra, en effet, lui redonner toute la légitimité qu'elle doit avoir en organisant des festivités diverses et variées, des évènements spécifiques tout au long de l'année. La première grande fête étant celle qui suivrait votre intronisation, si cela vous convient ?

par **Philippe** Jeu 19 Oct - 22:48

Il l'écoutait, et réfléchissait en même temps, les mains jointes devant le torse.

Hum je pense que nous allons commencer par la Secrétaire. Ensuite elle se chargera de contacter les membres du Conseil et le Gouverneur. Je vais bien assez vous accaparer sans en plus vous faire faire un ouvrage qui relève d'une secrétaire. dit-il d'abord en souriant.

Puis pour le serment, il expliqua.

Je pense qu'il est important que les Gouverneurs s'engagent publiquement, au delà de leur candidature. En consultant les archives, les notes, tout ce que j'ai trouvé, j'ai constaté qu'il avait fallu que mon frère nomme en urgence des remplaçants à des gouverneurs subitement disparus ou qui ne faisaient pas leur travail. S'il peut arriver d'avoir des problèmes indépendants de notre volonté, les faire payer au peuple est intolérable. Aussi, je souhaite qu'ils prennent pleinement conscience de l'importance de leur fonction. De même, je souhaite que les gouverneurs qui abandonneraient leur peuple sans motif valable et dont nous serions informés soient punis, et que ceux qui font du bon travail soient récompensés. J'aimerai d'ailleurs vos idées sur ce point.

Quant à la forme de ce serment, il faut voir à quelque chose qui n'est pas trop chronophage, nous avons tous beaucoup de travail. Mais si une personne fait deux mandats, je pense même que l'on peut s'abstenir de lui faire prêter serment à nouveau.

Pour Sa Sainteté, je pense qu'il faut que nous voyons d'abord avec notre Chambellan pour l'organisation de la cérémonie. Ensuite nous demanderons un rendez-vous auquel nous irons ensemble pour cette cérémonie et surtout parler de la vie religieuse des sujets et invités de la France. Il faut qu'ils puissent voir comblés leurs besoins spirituels, c'est de toute importance.

Puis il hocha la tête en réponse aux festivités.

Nous commencerons ainsi. Je vois des fêtes bien sûr, mais aussi des offices auxquels je veux que la noblesse, le Conseil d'état, les personnalités des pays amis assistent, des chasses, des bals, des représentations théâtrales que sais-je. Il est mille choses mais il faut que nous rayonnions. La France c'est cela et elle ne mérite pas moins.

par **Victoria** Sam 21 Oct - 10:20

Elle écoute le Régent et peut dire qu'elle ne comprend pas très bien à quoi elle va servir si tout ce qu'elle propose pour aider, au mieux et au plus vite, se voit reléguer à une fin de non recevoir au prétexte qu'il vaut mieux laisser la secrétaire se charger de l'envoi des convocations. Secrétaire qui n'est pas en poste à aujourd'hui. Bon, certes, son état de jeune accouchée qui va être très accaparée par le Régent est mis sur le tapis - c'est fort louable - mais il lui semblait qu'elle pouvait tout de même rédiger quelques courriers pour faire avancer les choses. Elle hoche doucement la tête et laissera donc le Régent décider de son organisation comme il l'entend. Elle a l'habitude, puisque avec son frère c'était la même chose. Victoria entreprenait mais il n'y avait jamais de suite, pas d'échanges constructifs à part avec un ou deux membres du Conseil, pas de réponse aux requêtes exposées à la Régence par voie de courriers, du moins dans les derniers temps.

- Bien. Son Altesse Sérénissime fera comme bon lui semble et je la remercie de sa sollicitude à mon endroit.

Que dire d'autre ? Que ses espérances pour une nette amélioration se voient de nouveau bazardées ? Qu'elle ne croit plus trop à l'utilité d'un poste de Premier Ministre ? Non, elle ne dira rien et restera à sa place, une place ne servant à rien ou quasiment. Victoria n'est pas du genre à se voiler la face et réalise une fois de plus : l'inutilité de ses actions ou de ses envies d'agir.

- Il est normal de récompenser les personnes méritantes et s’investissant pour la Couronne et pour le Berry. Tout comme il est normal et souhaitable que les personnes ne remplissant pas leur mission soient punies. Les modalités pour les uns et les autres restant à définir. Ce peut être un fief, ou une remise de médaille aux méritants et un procès et/ou une amende à ceux s'étant dérobés à leur mission.

Voilà au moins un point qui faisait l'adhésion des deux intervenants. A dire vrai, après cette réponse, Victoria ne savait plus trop quoi proposer pour aider ce nouveau Régent, ni comment elle allait se projeter dans ce rôle de Premier Ministre. A part établir des feuilles de route pour chaque Membre du Conseil et veiller à ce qu'elles soient suivies, elle ne voyait pas, ne voyait plus.

- J'imagine que la secrétaire adressera également la convocation au Chambellan pour la mise en place de l’organisation de votre intronisation ?

par **Philippe** Sam 21 Oct - 15:44

Philippe sentit subitement qu'un malaise s'était installé, bien qu'il n'en comprenne la raison ni le sens. Il répondit donc à la question, espérant que le fil de la conversation permettrait de dénouer cette tension inconnue.

Non ce ne sera pas nécessaire, puisque nous en parlerons tous les trois lors de l'entretien que nous aurons. En outre, pour tout ce qui touche aux projets et aux dossiers en cours, c'est à vous qu'il appartiendra de contacter les conseillers concernés. Pas à la secrétaire.

Il se rendit compte alors qu'il parlait, qu'il n'avait pas vraiment expliqué à Victoria ni sa façon de travailler ni comment il souhaitait voir les choses organisées. Il s'employa donc à combler le manque.

Le rôle de la secrétaire sera de réceptionner mon courrier, d'écrire celui que je lui dicterai et de tenir à jour un carnet avec mes rendez-vous.

Votre rôle en temps que Premier Ministre sera de travailler avec moi tous les jours sur les différents projets que nous allons devoir monter. Nous en discuterons, nous les rédigerons, puis nous les présenterons au conseiller concerné pour ses avis, conseils et rectificatifs plus spécialisés, avant de le montrer au Conseil d'état pour une discussion finale et validation. Et comme mentionné dans les textes, vous garderez un oeil sur le travail de nos conseillers, histoire d'être sûrs que les choses avancent bien.

Les thématiques sur lesquelles je souhaite que nous nous penchions en premier, quand nous aurons fini avec les entretiens de chaque conseiller et du Gouverneur, seront les modalités du serment et des sanctions ou récompenses à venir des Gouverneurs, ainsi que la question de nos forces armées. Nous verrons ensemble avec Sa Sainteté pour la façon dont nous pourrons travailler avec l'Eglise, il sera plus à même de nous dire comment nous pouvons aider sans empiéter sur des prérogatives qui ne sont pas les nôtres.

Je préfère vous en parler d'ores et déjà, de sorte à ce que vous puissiez y penser d'ici là. A deux cerveaux nous fonctionnerons de façon plus constructive.

Par ailleurs, je souhaiterai une réunion mensuelle du Conseil d'état, pour qu'ils nous fassent part de l'avancée des dossiers en cours, de leurs besoins éventuels aussi sait-on jamais.

Il passa la main droite dans ses cheveux.

Oui finalement c'est avec moi que vous risquez de devoir travailler le plus, il va falloir me supporter je le crains.

ajouta-t-il en souriant.

par **Victoria** Lun 23 Oct - 12:42

Sans doute que l'expression de son visage doit être un livre ouvert sur le fil de ses pensées car le Régent s'emploie avec patience et gentillesse à lui signifier avec grande précision ce que sera son rôle et celui de celles et ceux l'entourant. Victoria ne l'interrompt pas et prend le temps de bien enregistrer tout ce qui vient d'être dit. Doucement, elle hoche la tête. Il n'y a aucune résignation dans sa tête de jeune épousée abandonnée à un triste sort mais une réelle volonté d’employer son temps à aider le Régent du mieux qu'elle le pourra. Elle ne voit pas son avenir privé sous le meilleur jour mais à tout le moins, le temps qu'elle restera sur ces terres du Berry, peut-elle se rendre utile aux affaires du Royaume.

Elle offre un sourire reconnaissant à Philippe.

- Je remercie Son Altesse Sérénissime pour toutes ces précisions bien utiles, me permettant d'y voir plus clair.

Jamais Victoria ne cherchera à se voir plaindre de sa nouvelle situation, bien que cela soit difficile, éprouvant et douloureux, pourquoi devrait-elle se le cacher ? Le cacher aux autres : oui, mais se mentir à soi-même : c'est idiot.

- Je ne vois aucun inconvénient à devoir travailler à vos côtés chaque jour que le Très Haut le voudra et tant que je resterais en terre de France. Je suis au contraire extrêmement honorée de pouvoir m'y employer avec dévouement.

Victoria est sincère dans ses propos même si les doutes l’envahissent toujours. Comment lui en vouloir après ce qu'elle vient de vivre ?

- Je suis prête à répondre à toutes les questions que Son Altesse Sérénissime souhaite me poser et sur tous sujets à Sa convenance.

par **Philippe** Lun 23 Oct - 22:38

Vous m'en voyez heureux.

Il réfléchit un instant.

Expliquer comment ils vont fonctionner, ça c'est fait. A présent, ses questions. Parce qu'il en a beaucoup, il y a beaucoup de choses qui l'ont surpris ou intrigué.

Eh bien... j'ai été très étonné, il n'y a plus que quelques nobles Français ? Il y a des choses en cours qui étaient prévues à ce sujet ? Ou comment cela se passe-t-il ?

Parce qu'un pays sans nobles ou pas loin, ça lui fait l'effet d'un poulet sans tête.

par **Victoria** Mer 25 Oct - 11:58

La situation étant plus claire à présent, elle écoute la question posée et prend le temps de réfléchir avant de se lancer dans sa réponse.

- Ce constat alarmant est, hélas, toujours d'actualité. Nous ne comptons que peu de nobles et encore moins de nobles réellement investis à la Couronne du royaume de France et de Navarre.
J'ai, dans ce sens, posé la question par courrier à votre frère, de savoir s'il fallait laisser en poste celles et ceux ne passant au Conseil d’État que très rarement voire jamais. Je n'ai pas eu de réponse.
Lors d'une dernière réunion de travail au Conseil d'Etat qui a été organisée par mes soins les 20 et 21 avril dernier, où chaque membre du Conseil a été prévenu par courrier, deux membres n'ont pas jugé utile de s'y présenter. Pour ma part, j'y vois là un manque de respect, un manque d'engagement notoire. Deux raisons suffisantes pour un rappel à l'ordre et une éventuelle sanction. Je laisse Son Altesse Sérénissime en juger par elle-même. De même, il n'y a pas eu de suivi par certains membres du Conseil, des ordres de mission formulés par votre frère et moi-même à cette même réunion. Je ne parle même pas des démissions qui se sont enchaînées depuis. En clair : nous stagnons et je le déplore fortement.

Victoria marque une courte pause avant de poursuivre.

- D'ordinaire, les anoblissements se font au mérite mais comme nous manquons de volontaires pour s'impliquer et bien il n'y a plus d’anoblissements. Ceci explique cela.

par **Philippe** Mer 25 Oct - 22:21

Philippe l'écoutait, et il n'aimait pas ce qu'il entendait. Non pas le moins du monde que les propos de Victoria lui posent souci. Il était content au contraire qu'elle se sente libre de lui parler franchement ainsi. C'était leur contenu qui lui aurait fait dresser les cheveux sur le crâne.

Nous allons donner une dernière chance à ces personnes, sinon il faudra prendre les mesures qui s'imposent même si cela ne me ravit pas.

Pour ce qui est de l'implication, il n'y a vraiment personne qui travaille bien et que nous pourrions récompenser comme il se doit ?

par **Victoria** Jeu 26 Oct - 23:45

Après coup, elle respire de n'être pas rabrouée par son beau-frère de sa franchise sur ce qui se passe réellement au Palais Jacques-Coeur. Mentir ou masquer les choses et les évènements n'est pas dans sa nature franche et intègre. Elle pense qu'ainsi, tous deux pourront réellement travailler de concert, avec clarté et efficacité.

- Dans les personnes s'impliquant depuis longtemps pour le Berry et par voie de conséquence pour le Royaume de France et de Navarre, il y a la Duchesse de Saint-Samson qui n'a jamais démérité en tenant avec ferveur les deux bureaux de l'urbanisme du Berry depuis l'exode ou quasiment. Elle a intégré le Conseil d’État depuis quelques mois et a toujours été présente et investie.
Il y a aussi Louis-Oscar de la Tour du Pin qui a occupé et occupe encore aujourd'hui le poste de Gouverneur. Lui aussi est très investi et impliqué à s'assurer du bien-être du peuple du Berry dans son ensemble. Ces deux personnes sont très méritantes et maîtrisent parfaitement leurs dossiers.
Peut-être faut-il également encourager les Maires de Bourges et Sancerre qui sont en poste depuis un moment ? En revanche, je ne connais pas leur état de service et leur efficacité à leur poste. Le Gouverneur pourra vous renseigner à ce niveau, je pense, au moment de votre entrevue avec lui.

par **Philippe** Ven 27 Oct - 23:21

Philippe, toujours attentif, réfléchissait. En effet, ces noms et titres lui étaient familiers, mais où les avaient-ils vus ou entendus ? Et puis il se souvint.

Je crois bien qu'il s'agit des deux seules autres personnes à nous avoir écrit à Paul et moi pour nous présenter leurs condoléances. répondit-il.

A ses yeux, c'était très révélateur. Et il ne manquerait pas de les remercier quand il les rencontrerait. Il garda donc ces noms dans son esprit.

La Duchesse n'est-elle pas aussi mon homologue au sein de cette Principauté amie dont nous avons recueilli les habitants depuis que ce fléau infâme a frappé ?

par **Victoria** Mar 31 Oct - 11:49

Elle hoche doucement la tête et sourit à Philippe. Elle reste cependant étonnée qu’aussi peu de personnes aient présenté leurs condoléances, surtout de la part des membres de la Cour et du Conseil d’État. A la nouvelle question posée, elle réalise qu'il est surement utile qu'elle détaille du mieux qu'elle le peut les titres de chacun.

- En effet, votre Altesse Sérénissime, Madame la Duchesse de Saint-Samson est régente des Iles de Guernesey. Elle continue de porter son peuple avec fidélité. D’ailleurs à ce propos, nous avions formulé une demande que vous trouverez dans le courrier de la régence et qui portait sur le droit au travail de ce peuple sur les terres du Royaume de France et de Navarre. Demande dont nous n'avons jamais eu de réponse, là encore.

Elle marque une courte pause et poursuit.

- Pour les titres des nobles toujours présents dans ce royaume, vous pouvez en prendre connaissance à la bibliothèque royale. Ils y sont tous recensés mais je peux vous aider à y voir plus clair, si vous le souhaitez ?

par **Philippe** Mer 1 Nov - 21:51

Philippe prit note de fouiller la pile de courriers de son frère pour tenter d'y retrouver le texte dont elle parlait.

Je vais regarder cela. lui répondit-il à cet égard.

Les piles en attente étaient impressionnantes, il ne manquait pas de documents à explorer.

Eh bien déjà il va nous falloir voir comment nous pouvons remercier Sa Grâce selon ses lois et les nôtres, puis voir pour Monsieur Louis-Oscar. Comment sont déterminés les rangs octroyés le savez-vous ?

Son frère était peu bavard sur certaines choses.

par **Victoria** Mar 7 Nov - 9:17

Une nouvelle question à laquelle elle va répondre sans certitude aucune.

- Je suppose que les rangs sont octroyés selon les titres déjà acquis et si c'est un anoblissement nouveau, en partant du plus petit rang ? Je pense qu'il faut probablement tenir compte, également, de la durée dans le temps pour les services rendus à la Couronne et de l'investissement régulier à une charge afin de pouvoir passer de rang sans nécessairement octroyer le plus bas ?

Elle n'est sûr de rien et tente de répondre selon une certaine logique.

par **Philippe** Mar 7 Nov - 22:29

Philippe réfléchissait toujours -décidément ça n'en finissait plus- et les propos de Victoria lui semblèrent logiques.

C'est cohérent, nous demanderons à Madame le Chambellan pour voir plus en détails cela, et si nous n'avons pas compris de travers.

Avant cela, même si vous n'êtes pas secrétaire, pensez-vous possible de contacter la candidate à ce poste pour un entretien auquel vous participerez s'il vous plaît ? Je ne voudrai pas écrire à la mauvaise personne. A la date la plus proche possible et qui conviendra à tout le monde.

par **Victoria** Jeu 9 Nov - 10:30

Elle sourit au Régent.

- Je m'en charge, Votre Altesse Sérénissime. Tant que vous n'avez pas de secrétaire, je rédigerais les courriers qui vous seront utiles. Aussi, n'hésitez pas à m'en faire la demande.

Elle avait promis de l'aider et de l'épauler et elle le ferait.

par Louis-Oscar Jeu 9 Nov - 18:21

Barthélémy, le Palefrenier du Domaine "les Ails d'Angilon", s'avança dans l'allée du Domaine "Daphné" pour déposer un pli et une petite valise d'osier toute enrubannée, destinés à Victoria de Chesnay-Tallandier.
Sa mission remplie, il s'en retourna.

De Louis-Oscar de la Tour du Pin,
Domaine " Les Ails d'Angilon"
Au Coeur du Berry.

Pour Victoria de Chesney-Tallandier
Et William !
Domaine "Daphné"
Bourges

Le 14 octobre, De l'An de Grâce 1657.

Coucou Victoria,

Je me permets de vous écrire, pour vous adresser mes plus sincères Félicitations, et saluer la Venue de William par quelques Présents.
D'ailleurs, Saralyne ma Fiancée, se joint à moi pour ce faire...!

Vous trouverez dans la petite valise, une petite gourmette d'or gravée à son prénom, j'espère juste qu'elle vous plaira....
(je peux l'agrandir en y ajoutant quelques fins maillons, ou modifier la gravure, selon vos souhaits.).
Vous trouverez aussi un pot de miel, pour régaler votre gourmandise, et et un peu de cette gelée Royale; Ce nectar que seules les abeilles savent nous offrir,
pour vous aider à retrouver vos forces.
Et puis quelques belles bougies aussi, pour parfumer et purifier l'air. C'est les moines du Prieuré qui en ont le secret ...!

Peut être pourrions nous, si l'idée vous agrée, prévoir de nous rencontrer prochainement...?
Même si je dois vous l'avouer, avec cette Charge de Gouverneur qui m'accapare, je ne vois plus le temps filer, tant il y a à faire..
Je n'ose imaginer l'épreuve que vous traversez, avec le départ précipité de votre époux vers la Nouvelle France, suite au tristes nouvelles annoncées...
Nous sommes amis depuis maintenant plusieurs années, et quelques soient nos vies et nos Charges, vous pourrez, Victoria, toujours compter sur moi ...

Votre Dévoué et Ami,

par **Philippe** Sam 11 Nov - 0:00

Merci beaucoup.répondit-il avec un sourire aimable, et un peu soulagé aussi.

Il hésita un instant, avant de revenir à ses questions.

Est-ce que... la Cour de France a toujours été ainsi ?

Il était curieux, et aussi anxieux de ce silence, de ce vide, de cette absence de vie. Il avait l'impression d'avoir atterri dans quelque sorte de monastère ou de lieu où le silence fait loi. Il espérait que le travail pour sa part était fait, mais certains échos inquiétants par le biais de notes retrouvées lui laissaient appréhender le contraire.

par **Victoria** Dim 12 Nov - 1:05

Que peut-elle répondre à Philippe qui ne lui fasse pas prendre ses jambes à son cou ? Le mieux n'est-il pas qu'elle lui rapporte ce qui est ? Légèrement embarrassée, elle cherche ses mots pour ne pas le démotiver mais elle se doit néanmoins d'être franche et honnête.

- Je ne saurais dire si la Cour de France a toujours été ainsi, n'ayant pas eu suffisamment d'expérience sur Paris, mais ce que j'ai pu constater, c'est que depuis l'exode et notre arrivée en terres du Berry, la Cour est moins assidue, moins motivée. Cela est aussi vrai, hélas, pour certains Membres du Conseil d’État, faisant partie de cette Cour, dont à ce jour nous n'avons guère plus de nouvelles. Il nous manque cruellement des rapports circonstanciés sur l'état des finances de la Couronne de France et sur l'état des finances du Berry. De même, pour la Chancellerie, aucun rapport sur l'avancée de potentiels travaux en cours, pas plus que de présence en réunion du Conseil. J'ai bien essayé de tirer la sonnette d'alarme par une note adressée à la Régence mais je n'ai jamais obtenu de réponse.
Il me semble qu'il faudrait que cela cesse et que certaines et certains se mettent véritablement au travail, votre Altesse Sérénissime. Car, comment avancer si nous ne savons pas sur quelles bases nous fier ?
Comme je vous l'indiquais peu avant, suite à des démissions en rafale, nous n'avons plus de Grand Sénéchal, de Grand Aumônier de France ce qui immobilise certaines actions entreprises et restées sans suite, comme par exemple de pouvoir organiser des messes au sein de la Chapelle du Palais pour rassembler la Cour, de temps en temps, autour du Roi et de Son Altesse Sérénissime. Une Cour qui ainsi reprendrait vie avec quelques autres festivités et actions spécifiques à déterminer.

Sans doute que ses mots pouvaient déplaire par leur rudesse mais pour autant, devait-elle mentir et masquer ce que tôt ou tard Philippe finirait par découvrir ? Ce serait alors une faute de sa part de ne pas l'avoir prévenu puisqu'il lui accordait sa confiance. Et ce n'était pas demain la veille que Victoria trahirait cette confiance accordée.

- Je suis certaine que nous allons pouvoir remédier à tout cela, Votre Altesse Sérénissime. En nous attelant à la tâche, tout devrait redevenir réalisable et concret. Comptez sur moi pour vous y aider autant que cela me sera possible.

par **Philippe** Lun 13 Nov - 19:52

Philippe encaisse. Et même bien le bougre ! Mais ce qu'il entend ne va pas lui faire entamer une danse endiablée quoi.

Eh bien l'entretien sera un test pour ces personnes, si elles se présentent déjà elles gardent leur poste, si elles ne se présentent pas il nous faudra les remplacer.

Ensuite nous verrons à mettre en place divers mécanismes pour pouvoir avoir des états des lieux réguliers et non-optionnels de tous les aspects. Il n'en faut négliger aucun c'est crucial.

Il se passa une main dans les cheveux. Et de le dire, juste comme il le pense.

Il y a encore plus de travail que je le pensais je ne vous le cache pas. Non que cela m'effraie mais le bilan est franchement déplaisant. Il va falloir secouer tout ça.

Lui qui détestait les gens qui ne répondent pas, qui ne travaillent pas, ça risquait de piquer quelque peu.

Son regard se perdit un instant sur le bébé.

J'aurai encore des questions mais elles seront plus spécifiques aux entretiens que nous aurons. Aussi je vous propose d'en rester là, et de nous revoir à mon bureau pour parler des différents dossiers par thème en vue de préparer ces entretiens. Qu'en pensez-vous ?

par **Victoria** Mar 14 Nov - 10:35

La jeune femme est réellement désolée d'avoir dû annoncer ces mauvaises nouvelles sur l'état du Royaume. Philippe, s'il en semble contrarié, ne baisse pas les bras pour autant, ce qui la rassure.
Elle hoche doucement la tête sur chacune des résolutions exposées puis se lève aux premiers pleurs de William. Il a été fort sage tout au long de cette entrevue mais l'heure de sa tétée est arrivée et le nourrisson ne sait pas patienter lorsqu'il a faim. Elle sourit à Philippe et lui présente son fils qu'elle tient avec amour dans ses bras.

- Je vous présente William-Edouard-Charles de Chesnay-Taillandier, votre neveu.

Elle ne brusque rien en mettant d'autorité l'enfant dans les bras de Philippe cela serait inconvenant. Si les choses doivent se faire alors elles se feront avec spontanéité et naturel.

- Je suis tout à fait d'accord pour poursuivre cette discussion au sein de votre bureau. Dites-moi quand vous souhaitez que je m'y présente et je viendrais.
Je vous épaulerai pour secouer ce qu'il y a à secouer, vous pouvez compter sur ma présence et mon investissement à vos côtés.

Ils avaient du pain sur la planche et ce n'était pas le moment de tarder à se mettre au travail pour des raisons sans importance ou de second ordre.

par **Philippe** Mar 14 Nov - 22:55

Il se leva alors qu'elle lui présentait l'enfant, dont il s'approcha en souriant.

Je suis heureux de vous rencontrer Monsieur mon neveu. dit-il avec cérémonie, l'air amusé et attendri.

Vous grandirez vite je n'en doute pas, mais de grâce ne rendez pas folle Madame votre mère.

Puis il regarda à nouveau Victoria.

Dès que vous le pourrez. J'avoue ne pas savoir quand il est possible à une femme que de se déplacer sans risque après un tel événement.

Pour le coup il se trouva un peu gêné de lui parler de cela, c'est l'univers des femmes mais il s'inquiète pour elle mine de rien.

par **Victoria** Jeu 16 Nov - 11:15

C'est émue et attendrie qu'elle assiste à cette première prise de contact entre Philippe et William. Le nourrisson s'est d'ailleurs immédiatement arrêté de pleurer au son de la voix de Philippe. Voilà qui augure un lien de parentèle heureux et chaleureux. Victoria repose William dans son berceau le temps de conclure cette entrevue touchant à sa fin. L'enfant ne pleure pas, comme s'il comprenait que sous peu, il retrouverait toute l'attention de sa mère.

- Nous veillerons à ce que William ne se montre pas trop polisson en grandissant.

Elle sourit à Philippe et lui est reconnaissante des précautions qu'il prend quant à son état de jeune accouchée.

- Je peux me présenter à votre cabinet de travail, dès demain matin, si cela vous convient ? Il faut nous mettre au travail sans délai. Je réunirai avant de vous rejoindre, tous les documents que j'ai fait suivre à la Régence et pour lesquels je n'ai pas eu de réponse. Ainsi, au fil de l'entretien pourrons-nous voir comment agir dossier par dossier ?

par **Philippe** Sam 18 Nov - 19:52

Philippe l'écouta après qu'elle eut reposé le bébé, la remarque sur la polissonnerie lui ayant tiré un sourire plus large encore.

Si c'est bon pour vous, c'est parfait pour moi. Et oui je crois qu'il vaut mieux que vous preniez ces documents, je ne suis pas sûr d'avoir pu tout trouver aux archives. Nous regarderons alors tout cela au fur et à mesure. répondit-il alors.

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