[RP Ouvert] "Grande Fête Champêtre de Bourges" : Stand où l'Exode vous sera conté .

par Louis-Oscar Mer 21 Juin - 22:01

En ce premier jour des festivités, Louis-Oscar arriva avec quelques journaliers, un plan dans sa main, et un carré de tissu dans l'autre.

C'est cet empla..pl..a...tchoumm...
Les yeux larmoyants et le nez un peu rouge de s’être trop mouché, le jeune Gouverneur s'excusa, puis réussi finalement à expliquer aux ouvriers, ce qu'il souhaitait comme installation, entre quelques éternuements...

Quelle idée de s'obstiner à préférer dormir sans ses chaussettes aussi hein...

par **Saralyne** Sam 24 Juin - 18:02

Aucune réponse... Mais la décision avait été prise, dans un silence absolu, dans la quiétude solitaire de sa boutique.
Profitant d'un voyage de Sancerrois vers Bourges, pour les festivités, elle était arrivée en charrette, toujours couverte de son châle, toujours aussi transie de froid. La faute à son état ?
Dans sa main, elle tenait toujours les quelques mots que Louis Oscar lui avait adressé et auxquels elle n'avait guère répondu. Ni la force, ni le courage... Et, pourtant, elle était bel et bien là.

Approchant lentement du stand tenu par son ancien ami de coeur, la jeune femme sentait ses jambes défaillir, peu à peu. Parviendrait elle à effectuer les quelques mètres les séparant encore ?
Son coeur battait à tout rompre et l'inquiétude se lisait sur son visage toujours aussi pâle. Se serrant un peu plus dans son châle, comme une protection de fortune, elle reprît sa marche, après quelques instants de répit et de réflexion. Puisqu'elle était là...

Si seulement le stand était plus peuplé! Il ne l'aurait guère remarquée... mais, là, c'était peine perdue. Les festivités étaient lancées mais peu de monde semblaient y assister. Fort dommage...
Regard à gauche... A droite... Une profonde inspiration... Et la voilà, près du stand, arrivant dans le dos de l'ancien gouverneur.

- Bonjour...

Même prononcer son nom était difficile. Un simple bonjour, soufflé, c'était ce qu'elle pouvait faire de mieux.
La lettre entre ses mains, elle lui tendrait dès qu'il se retournerait. Il l'avait invitée, elle avait répondu... En s'y présentant.

par Louis-Oscar Dim 25 Juin - 15:43

( le samedi 24 juin)

Fort heureusement, les ouvriers avaient suivi les plans donnés à la lettre, et le stand était parfaitement aménagé.
Alors quand Louis-Oscar arriva ce matin là, l'esprit encore embrumé par son rhume qui lui collait à la peau, il resta un long moment debout, tout au centre; et s'imaginait déjà conter aux gens du Berry, ce mémorable Exode dont on fêtait le second anniversaire...
Enfin, à quelques jours près...

Un Bonjour, une voix qu'il reconnaissait entre mille, le rappela à la réalité de l'instant....
Ou peut être rêvait il...?
Son cœur battait la chamade, martelant ses tempes douloureuses...
Sara...?!

Se tournant, il la découvrit, et le plus magnifique des sourires plissa même ses yeux .

Coucou Sara... !

Il passa machinalement sa main dans ses cheveux tout en rivant son regard au sien.
Que dire...?
Fallait trouver quelque chose et vite ...!
Qu'il était le plus heureux des homme ...?
Qu'il voudrait chasser à tout jamais ce voile de tristesse et sa pâleur qui perdurait, sans qu'il ne comprenne le pourquoi?

Je suis tellem ...at..tchoum...!
Oups...
Mille pardons ...
Un peu confus d'éternuer ainsi, lui qui avait déjà du mal à aligner deux mots, tant il était heureux...

Je suis un peu enrhumé...
Ajouta t'il pour s'excuser, tout en extirpant le carré de tissu de sa poche pour s'essuyer le nez...

par **Saralyne** Lun 26 Juin - 10:08

Son coeur faillît défaillir tandis qu'il se retournait, un peu comme dans les mauvaises histoires à l'eau de rose... Sauf que c'était bel et bien le cas! Un instant qui semblait durer une éternité et paraissait décisif! La jeune femme tentait de garder contenance, ne sachant que dire, prête à lui tendre la missive en guise d'explication et... Il éternua. Oui, vraiment! Bon, là, ça virait à comedia del arte non ?
Inquiète pour lui, sans réfléchir, elle ôta le châle de ses épaules et le déposa sur les épaules de son ami, en prenant garde, instinctivement, à ne pas le frôler, ne serait ce qu'un court moment. Cette proximité, déjà... C'était compliqué à gérer et à ignorer. Son teint pâle s'était sans nul doute légèrement empourpré.
Alors qu'elle finissait de le couvrir, elle recula d'un pas, consciente du geste machinal qu'elle avait eu envers lui et, confuse, tenta de s'en expliquer.

- Je... Enfin... Repose... Reposez vous, Louis Oscar....

Le tutoiement était, lui aussi, habituel, entre eux. Mais, Saralyne s'était bien vite reprise, n'oubliant pas sa manière de s'adresser à elle lors de leurs retrouvailles inopinées, chez Requiem.
Attendant qu'il finisse de se moucher, elle lui tendît la lettre,k pour qu'il comprenne la raison de sa présence.

- Colombe doit être rentrée, à l'heure où je vous parle...

Et c'était certainement vrai. La dame en rouge avait laissé une opportunité pour le bel oiseau de filer dans les cieux, une fenêtre entrouverte, sans crainte d'être cambriolée. Il n'y avait rien à voler chez elle de toute façon.
A présent, que dire ? Que faire ? Comment agir ?
Un léger vertige l’étreignît et, un peu fébrile, elle posa la main sur son front. Avec une peu de chance, il la croirait juste malade et elle en serait quitte pour un retour express dans sa boutique...

par Louis-Oscar Mar 27 Juin - 11:51

Ce geste, son geste !
De ceux qui se font machinalement, avant que la raison ne les interdise...

Un pas en arrière..? voilà la raison de nouveau à l’œuvre...
Puis quelques mots articulés avec hésitation, et ses joues qui rosissaient !

Avec un sourire jusque dans ses yeux passablement embués, tant par l'émotion ressentie, que par les méfaits de son rhume, Louis-Oscar contemplait Sara, et hochait simplement de la tête, en guise de réponses à ses propos.

Colombe avait donc admirablement rempli sa mission !
Elle était venue !

Soupirant d'aise, sans se départir de son sourire, il dit finalement:

Mille Merci Sara !
Merci d'être là !

Mais sentant son nez à nouveau le chatouiller, il se tourna pour éternuer encore...
Pardon...
Pour Colombe, je ne m'inquiète pas, elle connait son chemin.

Heu..vas tu bien..?
Demanda t'il alors, en se rapprochant d'un pas, voyant Sara si pâle, portant la main à son front...

Et sans réfléchir plus avant, l'entoura de ses bras, pour lui éviter de chuter...
Bien évidemment, par réflexe seulement, leurs yeux se lièrent...

par **Saralyne** Mar 27 Juin - 14:31

Ce n'était qu'un vertige... Et pas le premier. Mais, forcément, en mangeant aussi peu que ces derniers temps, il devenait bien difficile pour Sara de rester en bonne santé et en pleine forme! Le teint pâle n'était donc qu'un désagrément parmi tant d'autres.
Mais, que... A peine eût elle le temps de reprendre ses esprits que les bras de Louis Oscar l'entouraient!
"Non... Ne fais pas ça... Par pitié..."... Tout ceci, elle aurait aimé pouvoir lui dire, parvenir à articuler un mot, un seul, pour lui faire comprendre de ne pas franchir la limite. Cette limite précise, celle d'un rapprochement qui ne pouvait plus exister. Ils avaient fauté, elle s'en était voulu, terriblement, de le détourner du droit chemin. Alors... Par amour, elle était partie, brusquement, à la rechercher d'anciennes chimères et autres illusions...

Mais, en croisant son regard, prononcer le moindre mot lui était devenu impossible. Ses yeux pétillaient, bien malgré elle, comme autrefois, au temps de leurs amours. Et, par réflexe toujours, alors que ses bras l'étreignaient, elle posa une main sur sa joue, muette, comme une douce caresse nostalgique.
Ce moment, chargé d'émotions, resterait gravé dans leurs mémoires respectives... mais ils ne pouvaient... Ils n'en avaient pas le droit, c'était ainsi.

Alors, pour tenter de retrouver contenance, à défaut de pouvoir parler, elle extirpa un mouchoir soyeux qu'elle portait sur elle, et le glissa entre eux. Comme un cadeau, mais aussi une tentative de reprendre pied dans la réalité.

- C'est... Pour toi. Tu en auras plus besoin que moi...

Sa voix était éraillée, comme de celles qui peinent à s'exprimer. Et ses joues demeuraient écarlates, tant qu'il resterait aussi proche. Comme elle le pouvait, elle tentait d'en faire abstraction, porteuse de son secret honteux. Cette pensée lui suffisait pour lui rappeler de ne plus sombrer entre ses bras. Les conséquences étaient, déjà, bien trop importantes...

par Louis-Oscar Mar 27 Juin - 23:13

Point de gifles reçues, ni de révolte pour se libérer de ses bras.
c'était déjà ça...!

En ce mémorable instant qu'il espérait tellement, il découvrit les yeux de Sara qui pétillaient à nouveau, même si un voile de tristesse les recouvrait encore, il sentit sa fine main posée sur sa joue mal rasée, telle une révélation, le plus doux des aveux.

Alors seulement il comprit...
Cet Amour entre eux était toujours partagé, mais devait rester secret...
Comme elle avait dû souffrir de s'imposer cette Carapace de Glace, et cette effroyable distance, pour ne rien laisser paraitre...

Il lui offrit alors le plus doux et le plus tendre des sourires

Puis, c'est un mouchoir qu'elle brandit entre eux, comme un pacte ou une trêve, ou le plus précieux des cadeaux...?
Ou peut être simplement pour lui se moucher tant il est enrhumé ?

Et ces quelques mots qui accompagnèrent son geste, prononcés avec tant de difficulté, la plus belle des déclarations !

Il libéra alors Sara de ses bras, avec une infinie douceur, avant de recouvrir ses frêles épaules du châle déposé sur les siennes, puis reçu le mouchoir, tel un trésor entre ses mains, qu'il porta à ses lèvres, leurs yeux toujours liés.
Puis il inspira profondément, comme pour s'imprégner de cette odeur qu'il aimait tant, le doux parfum de Sara.

Mille Merci Sara !
Tu me combles de joie
Réussit il a dire finalement, et sans éternuement !

Les étoiles de cette merveilleuse nuit qui couvrait Sancerre, brillaient à nouveaux dans leurs yeux.

par **Saralyne** Mer 28 Juin - 16:58

Le châle de nouveau sur ses épaules, Saralyne le serra un peu autour d'elle, comme un besoin viscéral de se sentir entourée, de retrouve une contenance... Son regard quittant celui de Louis-Oscar, elle parvenait à reprendre une respiration normale. Il ne fallait pas sombrer, pas à nouveau! Elle portait en elle une bien trop lourde conséquence de leurs amours impures.
Et puis, dans son regard, à lui, la jeune femme retrouvait ces étoiles, les mêmes que la nuit de leur débauche. Il était toujours amoureux, malgré tout ce qu'elle avait tenté pour l'en empêcher. Et elle... L'aimait elle encore ? Pour sûr. Mais rien n'était possible et rien ne le serait jamais.

- Ne me remercie pas. N'importe qui aurait agi de la sorte.

La carapace se reformait autour d'elle, la brèche tendre n'aura duré qu'un court, trop court, instant. Elle ne pouvait pas se le permettre, sans risquer de lui apprendre plus qu'il ne devait savoir. C'était pour son bien... Du moins, la jeune femme en était persuadée.
A contrecoeur, elle esquissa un pas en arrière, délicat, juste pour sécuriser cette proximité naissante. Elle devait s'en tenir à ses choix, à ses obligations aussi. Et si elle voulait trouver un père, rapidement, à cet enfant à venir, elle ne pouvait permettre à son ancien amant de retrouver son ancienne place à ses côtés. Depuis le départ, tout était ligué contre eux...
Un soupir franchît alors ses lèvres et elle décida de s'asseoir. Ca aussi, elle en avait besoin, le malaise n'étant pas complètement passé.

- Dis moi... Quand vas tu commencer ton récit ? Suis je arrivée trop tôt ?

Des cordialités, sans grande importance. Mais elle ne voulait pas risquer de passer trop de temps en sa compagnie, surtout en tête à tête.
Il était déjà assez difficile de rester proche de lui, sans ressentir ce feu en elle et ces frissons sur sa peau...
Alors qu'il se trouvait dans son dos, machinalement, elle posa une main sur son ventre, comme pour protéger ce petit être des mauvaises ondes qu'elle lui envoyait. La peur, le doute... Mais aussi beaucoup, trop, d'amour... Pour un homme qu'elle n'aurait jamais. Il fallait continuer sur la voie de la raison et chercher un échappatoire à cette sordide et triste histoire...

par Louis-Oscar Jeu 29 Juin - 17:09

L'instant de de Grâce semblait déjà s'être envolé, et sous ses yeux, il voyait sa Bien Aimée resserrer son châle, tel un blindage autour d'elle, et dans ses mots, dans son ton, à nouveau froideur et distance....
Mais pourtant, Louis-Oscar était rassuré, et même si cette attitude le torturait, il comprenait...
Enfin ....avec sa raison...
Parce que son cœur lui, cognait bien trop fort dans sa poitrine, se révoltait, blessé d'être ainsi repoussé...

Puis comme une simple connaissance, elle s’enquit du récit...
Mais au moins, elle le tutoyait encore...
Comme elle devait souffrir elle aussi de cette impossible situation...

Il lui répondit alors, avec un ton très doux, et rassurant, comme s'il lui confiait la plus belle des poésie, dès qu'elle fut assise:

Vois tu, il me faudra l'aide de Danath, pour quelques effets prévus, histoire d'agrémenter le récit.
Il est par là; il a un stand où il expose souliers et bottes qu'il aime tant fabriquer.

Et j'irai juste informer Messire Luc, l'Organisateur de ces Festivités quand nous commencerons.
Des entractes sont prévus, et la voix de ce talentueux Troubadour, la bienvenue pour les animer

Je dois t'avouer que j'espérais un peu plus de monde pour l'entendre ce fameux Récit ...
C'est bien plus qu'un simple souvenir l'Exode...!.

Pour clore son explication, il offrit le plus tendre des sourires à Saralyne, avant de lui murmurer:

Mais au moins tu es là...
C'est ce qui m'importe.

par **Saralyne** Jeu 29 Juin - 22:20

Trop tôt... Oui, elle était arrivée trop tôt. A l'entendre, tant de choses se trouvaient encore à l'état de préparatifs!
Résolue à ne pas le déranger davantage, Saralyne allait se lever quand il lui murmura des mots tendres, attentionnés et... Non, elle ne pouvait pas. Elle n'en avait pas le droit!
Le coeur lourd, elle baissa alors la tête tandis qu'il lui souriait. Si jamais elle plongeait une nouvelle fois dans son regard clair, dans cet horizon d'amour, elle ne parviendrait pas à s'en remettre et à conserver tête froide et esprit clair. Il en allait de sa survie... Que dis je! De leur survie : la sienne et celle de l'enfant à venir.
Louis-Oscar menait déjà une vie bien remplie, déjà rangée et plus ou moins comblée. Il lui était hors de question d'y mettre un terme ou de la chambouler. Danath le savait, elle s'en était confiée. D'ailleurs, en songeant à lui, son regard se porta vers son étal. S'il était là, gérerait elle mieux ? Elle en doutait, il était susceptible de gaffer, pour le bonheur de son fils...

- Je suis venue parce que je ne savais pas comment répondre à ta lettre... Tout simplement.

Bim! Une chute de son piédestal ? Sans nul doute. Mais Saralyne était consciente qu'elle devait garder en elle ses sentiments, profonds, à son égard, quitte à devoir lui infliger quelques égratignures au passage. Leur amour n'avait pas le droit d'exister. C'était un fait avéré.

- Puis je.. T'aider à terminer les préparatifs ?

Changer de sujet, évoquer ce qui lui tenait à coeur... Et puis, elle aurait voulu écouter l'Exode, elle aussi, même si c'était lui qui contait. Il lui suffirait de ne pas le regarder, pas vrai ?
Que c'était difficile... Aimer sans pouvoir l'exprimer. Une véritable torture!
Il

par Louis-Oscar Ven 30 Juin - 10:52

Oui, Elle était venue, le courrier resté sans réponse à la main, tout simplement.
Et tous les prétextes et les excuses que la morale et sa raison lui imposaient, ne pouvaient l'empêcher d'agir avec son cœur, malgré cette détestable et blessante froideur dont elle s'entourait...

Du moins, c'était la compréhension qu'avait Louis-Oscar de cette impossible situation...
Mais il n'avait pas l'élément clé, encore en sa connaissance...
Cet élément déterminant, qui gouvernait la future maman...

Et il ne savait trop quoi dire...

Alors quand finalement la jeune femme proposa son aide, Louis-Oscar s'empressa de répondre:

Et bien, techniquement, tout est déjà près !
Grâce aux ouvriers et à Danath surtout !
Puis en faisant signe à Saralyne de s'approcher, il ajouta:

Regardes, là, derrière ce rideau:
Ces petits pots là, ça fera les feux de signal, ceux qui guidèrent les bateaux venants des Iles.
Là, c'est les marionnettes articulés, représentants quelques uns des personnages.
Celui là, il représente la mort; Effrayant non..?

Danath avait un véritable talent pour sculpter avec tant de finesse leurs visages.

Puis, avec un sourire teinté de mélancolie, il ajouta...
Enfin, c'était avant, en Normandie...
Maintenant c'est à la cordonnerie qu'il s'attèle...

Puis, en la voyant encore bien pâle, il osa proposer.

Aimerais tu boire ou manger quelque chose peut être?
Du temps que je rapatrie Danath et Messire Luc ?

Tout est prévu, et parfaitement organisé, regarde !
Et de sa main, il pointa le stand en question, où nourritures appétissantes et boisson de toutes sortes attendaient juste d'être savourées

Puis, dans un mouvement pour le moins théâtral, il s'inclina en une parfaite révérence, jouant même de son précieux chapeau qui ne le quittait plus, avant de lancer, sur un ton assorti
Vos désirs sont des ordres Ma Dame!
Demandez et je vous servirai !

par **Saralyne** Ven 30 Juin - 11:48

Un sourire.
Comment ne pas sourire devant tous ces efforts déployés ? Elle tentait de le haïr afin de pouvoir continuer sa vie, avancer, mais elle n'y parvenait pas. Alors, elle essayait, aussi, que lui la déteste... Mais ça, non plus, ça ne fonctionnait pas.
Silencieuse et pensive, elle suivait chacun de ses gestes, avant de reprendre place, gracieusement.

- Ca ira mais merci. Continue donc tes préparatifs, je vais attendre ici, tranquillement.

Ce léger sourire ne la quittait plus. Il portait toujours ce chapeau qu'elle lui avait offert, lui qui n'en portait jamais... Et elle en demeurait émue.
Pourquoi la vie était elle aussi compliquée ?
Mais, ce qu'elle craignait, plus encore, c'était la venue de son épouse... Face à Louis Oscar, Saralyne avait réussi à tenir, à conserver la face, plus ou moins. Mais, devant elle...

A cette pensée, son sourire s'effaça, son regard scrutant les alentours, les bras sur son ventre comme un rempart contre la haine... Et, de nouveau, les inquiétudes la saisissaient. Il fallait trouver une solution. C'était primordial et inévitable.
Mais qui, oui, qui, oserait reconnaître un enfant qui n'était pas le sien ? Qui accepterait de ne jamais connaître le nom de ce père absent ?
Ou alors...

Ses yeux se vissèrent sur le stand que tenait Danath un peu plus loin. La raison... Elle était peut être là. C'était tordu, douloureux aussi pour tout le monde mais... En un sens, il grandirait avec son véritable père plus ou moins à ses côtés, ainsi.
Secouant la tête, tentant d'oublier ses craintes, Saralyne soupira. Perdue, voilà ce qu'elle était.
Un mariage de raison était la clé, elle le savait...

par Louis-Oscar Sam 1 Juil - 12:41

Elle ne l'avait pas quitter des yeux, et lui non plus !
Trop heureux de découvrir une esquisse de sourire éclairer à nouveau le si beau visage de Sara, la rendant plus belle encore...

Je reviens vite !
Ne t'envoles pas hein !

Lança t'il alors, prenant sur lui ne pas la serrer tendrement dans ses bras, avant de filer.

par Danath Sam 1 Juil - 13:23

Tout en marchant jusqu'au stand tenu par son Fils, le vieil homme réfléchissait au déroulement du Récit qui n'allait plus tarder à commencer, et de ses diverses interventions.

Louis-Oscar et lui, n'avaient pas trouvé le temps pour de vraies répétitions, et tout se jouerai donc sans filet...
Comme un défi en somme, et quoi de mieux pour le motiver !

Pris dans ses pensées il dépassa même le stand, et dut revenir sur ses pas ...
Un peu confus, mais souriant de sa bêtise, il salua chaleureusement Saralyne, assise sagement à les attendre.

Bien le Bonjour Jeune Fille !
Ravi de vous voir ici !
Comment allez vous dites moi...?

La voyant toujours fort pâle, Danath n'osa trop l’embarrasser sur sa santé, sachant bien les désagréments souvent liés à son état.

par **Saralyne** Sam 1 Juil - 14:16

Pensive, Saralyne avait regardé son ancien amant s'éloigner, d'un pas rapide, visiblement allégé, soulagé et bienheureux. La tristesse l'étreignît alors : elle n'avait pas su se retenir, pas su voiler complètement les sentiments qu'elle lui portait encore. Les risques étaient désormais grands, trop grands, pour être ignorés. Il lui faudrait agir... Plus rapidement que prévu encore. Son état ne saurait plus attendre, aussi bien sa santé que son coeur. A trop le fréquenter, la jeune femme était consciente qu'elle finirait, encore, par perdre pied.

Toujours assise, elle n'avait pas bougé tandis que son regard restait vrillé sur Louis Oscar s'éloignant, son esquisse diminuant peu à peu à l'horizon. La jeune femme était concentrée à un point tel, qu'elle sursauta lorsque Danath l'approcha!
Le vieil homme... Il serait la clé. Elle y avait déjà songé et le plus difficile restait à venir : lui évoquer l'idée. Pour l'un comme pour l'autre, il était déjà compliqué de mentir à celui qui comblait, chacun à sa manière, leurs vies respectives.

- Oh Danath! Quel plaisir de vous voir!

Se redressant, lentement, une main posée sur son ventre en geste instinctif, elle s'approcha du vieux père et l'entoura de ses bras. Un besoin viscéral de tendresse, d'étreindre quelqu'un... Celui qu'elle aurait voulu, elle ne le pouvait plus. Alors...

- Je voulais justement vous voir. Liriez vous dans mes pensées ?

Sourire aux lèvres, elle se décolla du père adoptif de son bien aimé, lui saisissant les mains.

- Tout va bien, rassurez vous. Mais il y a des questions à régler... De manière assez urgente.

Son visage radieux se teinta d'angoisse et elle serra un peu plus fortement ses mains.

- Pourriez vous m'accorder un peu de votre temps après la fête ? Il n'est pas l'heure d'évoquer les tracas.

Et puis un rendez vous, en tête à tête, simplifierait certainement la donne... Et laisserait le temps à Saralyne pour ordonner ses arguments. Plus que jamais, elle devrait faire preuve de persuasion!

par Danath Sam 1 Juil - 21:32

Désolé de la voir sursauter, trop immergée dans ses pensées sans doute, le vieil homme voulu s'excuser, mais Saralyne l’accueillit si chaleureusement, l'entourant même de ses deux bras, que Danath resta sans voix...

Je suis là Jeune Fille !
Tout va bien !
Dit il sur un ton qui se voulait réconfortant.

Et sans autres façons, il entoura de ses bras la frêle jeune femme, qui semble t'il, avait grand besoin d’être rassurée.
Et ce fut sans doute le cas, puisqu'un sourire, de ceux qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, illumina son beau visage.

Puis, quand elle s'expliqua, saisissant même les mains noueuses du vieil homme, allez savoir pourquoi, Danath imagina le pire...
Des questions à régler...
De manière assez urgente...
Répéta t'il dans son esprit...

Et quand elle formula sa question, un voile d'angoisse couvrit même ses yeux...

Alors, sans se douter un instant qu'il avait tout compris de travers..
Il répondit, de façon abrupte et sur un ton sans appel:

Ne comptez pas sur moi pour vous aider à mettre fin à cette nouvelle vie qui grandit en vous !
Ni après la fête, ni jamais...!
Je reste son grand père, et pas un assassin !

Emporté, puis submergé par son émotion, son cœur battait bien trop vite, et l'afflux de sang martelait ses tempes...
Le vieil homme chancela presque et dû s'assoir, où quelques instants plus tôt siégeait Saralyne.

Des gouttes de sueurs perlaient maintenant à son front,
et il semblait essoufflé comme s'il venait de courir un marathon...

par **Saralyne** Sam 1 Juil - 22:34

Par le Très Haut! Qu'avait il donc compris ?!
Surprise de sa réaction, Saralyne porta les mains à sa bouche, restée ouverte sous l'effet cinglant et inattendu de sa réponse, avant qu'elle ne se précipite auprès du vieil homme.
Devant lui, sans un mot, elle se mît à genoux. Tant pis pour la propreté de la robe, c'était bien annexe à ce moment précis. Il y avait bien plus important et urgent à régler, surtout avec cette petite mine qu'il affichait! Voilà que c'était elle qui s'inquiétait à présent, et pas juste pour son propre avenir!

- Mais, mais...

Angoissée par son état, elle posa ses mains sur les joues de Danath, afin qu'il puisse la regarder dans les yeux. Elle avait besoin qu'il comprenne et cesse de s'inquiéter pour quelque chose qui ne se produirait pas.

- Il est hors de question que je vous demande ça... Qu'allez vous imaginer...

Sa voix, devenue presque murmure, le ton triste, le regard de la jeune femme arborait cette petit lueur de désespoir. Ressemblait elle tant à un monstre de cruauté ? Comment pourrait elle simplement songer mettre un terme à cette toute jeune vie, inattendue certes, mais ô combien fruit de l'Amour ? Un amour impossible mais bel et bien réel, et avec lequel elle devrait vivre jusqu'à la fin de son existence.
Doucement, ses doigts se firent caresses et un sourire, très fin, étira ses lèvres, se voulant rassurant pour le vieil homme épuisé par le ravage des ans.

- Ce que je voulais vous demander est difficile... Mais pas à ce point.

Soufflant un peu, Saralyne ôta alors ses mains avant de les poser sur celles de Danath, tout en douceur et retenue.

- Je pensais attendre la fin des festivités pour vous en parler, pour ne pas vous accabler en ces journées de douceurs...

Ne sachant comment aborder la suite, Saralyne baissa la tête et serra les lèvres. Il faudrait passer par ce moment un jour ou l'autre de toute façon. Autant que ce soit au plus tôt pour que ce soit crédible... Mais, déjà pour elle, c'était difficile d'imaginer la situation à venir. Alors pour lui...

- Voilà... J'aurais besoin d'un père pour cet enfant, puisque Louis Oscar n'en saura jamais rien et que je ne peux l'élever seule...

Nouvelle interruption. Vraiment, c'était pire qu'un chemin de croix!
Un léger soupir franchît alors ses lèvres et elle reprît, ses joues se teintant de rouge sous l'effet de la gêne.

- Mais je voudrais, quand même, qu'il puisse grandir non loin de lui... Qu'il fasse parti de sa vie...

Une boule se formait dans sa gorge. La jeune femme déglutît difficilement et, même si affronter son regard serait ardu, elle releva la tête. Il fallait qu'elle voit sa réaction. C'était... Nécessaire! Comme une thérapie en somme.

- Alors, euh... Que diriez vous de... Hum... Devenir son... Père ?

Un léger sourire gêné s'afficha sur son minois. C'était un honneur qu'elle lui faisait, d'une certaine manière. Mais, aussi, un sacré fardeau.
Père et grand père à la fois... Sans amour entre eux. Il bloquerait sa vie, tout comme elle, pour permettre à un enfant de grandir dans la sérénité... Et le secret.
Consciente qu'il risquait de recevoir cette requête comme un coup dans son coeur de père, elle serra encore plus fort ses mains. Elle serait là, pour lui, quoiqu'il advienne. Jamais il ne trahirait le souvenir de sa défunte épouse. Il était hors de question pour Sara de partager, ne serait ce qu'une nuit, le lit de son "père de coeur"...
C'était juste pour le bien de l'enfant qu'elle portait. Rien de plus.

par Danath Dim 2 Juil - 15:13

Bien plus malheureux que furieux, le vieil homme semblait anéanti; le teint cireux, le souffle court, les yeux perdus dans le néant, il perdait pieds, bien incapable d'aligner deux idées...

Sa dernière heure avait elle sonnée...?
Mais grâce à Saralyne, il n'en fut rien !

l'Impossible jeune femme, qu'il aimait comme sa fille, réagit alors avec son cœur, et avec un étonnant mélange de douceur et de persuasion, sauva cette âme en perdition ...

Ses fines mains se faisant caresses, se posèrent sur les joues ridées du vieil homme, ses jolis yeux dans les siens, et sa voix, tel un doux murmure rassurant, qui l'aidèrent à revenir vers la réalité de l'instant...

Peu à peu, il retrouvait ses couleurs, et parvenait même à comprendre le sens des mots prononcés...
Confus de s'être à ce point emporté, et trompé surtout, il la laissa poursuivre son explication.

Alors quand elle baissa les yeux, toujours a genoux devant lui, Danath de sa main, tout en douceur releva son fin visage, l'encourageant à se confier.
On était plus à un secret près, quand il y en a un pour un...!

Il l'écouta donc patiemment, évoquer ses pensées et ses choix.

Pardon...?
Croyant, espérant surtout, avoir à nouveau mal compris, Danath ouvrait grand ses yeux passablement horrifiés...

Son Père?
Moi..?
Nan mais... hein..?...
Mais...ça va pas la tête...?
Voilà chers lecteurs, quelques bribes des premières pensées du vieil homme, pas vraiment organisées ni élaborées comme vous pouvez en juger, en cet instant qui semblait s'éterniser...

Puis, comme mû par une force invisible, peut être la Belle Âme de Feu Camille, son épouse tant Aimée, et mère adoptive de Louis-Oscar qui venait à la rescousse, il se redressa ; retirant au passage ses mains toujours couvertes par celles de la future maman mal à l'aise, qui semblait quémander de ses yeux une réponse, positive tant qu'à faire...

Il posa même ses deux mains sur les frêles épaules de l'Impossible, avant de lui répondre:

Soit...
Entre deux maux, choisir le moindre, mais à une condition Jeune Fille!

Je vous laisse le soin d'en informer Lo.
Il faut qu'il sache cette fois !
Il a bien assez souffert déjà, non...?

Tout comme vous d'ailleurs, à taire vos sentiments et à sacrifier ainsi votre avenir...
Pensa t'il alors, ému et presque admiratif devant une telle Noblesse d’Âme...

Mais je me refuse à ce qu'il me voit comme un vieux pervers qui lui vole sa Bien Aimée !

Jouer le rôle du Père pour un, pour deux ou pour trois..?
Grand-Père en prime,
Vieux Père surtout...
Quel méli-mélo dans son esprit...

par **Saralyne** Lun 3 Juil - 14:17

Cette réaction... Ces mots...
Tout en Danath laissa une Saralyne sans voix. Avait elle bien entendu ce qu'il venait de lui dire ? Alors qu'il en devenait son confident, son complice, c'était comme si le monde s'écroulait à nouveau autour d'elle... La jeune femme en avait certainement bien trop demandé au vieil homme cette fois. Et elle resta, là, pétrifiée par la gêne comme jamais...
Les mots résonnaient en elle comme une détestable cacophonie. Peut être avait elle mal compris, tout simplement ? N'est ce pas ? Danath ne pouvait lui avoir demandé l'impossible... Il savait ô combien avouer les événements en cours à Louis-Oscar lui seraient insupportables!
Peut être acceptait il, à l'inverse, et voulait il seulement que ce soit la jeune femme qui l'expose à celui qui habitait et survivrait toujours en son coeur ?

Elle ne comprenait plus... Elle était perdue...
Tout se bousculait dans sa tête, en permanence, et elle dût fermer les yeux pour lutter contre les larmes qui montaient.

- Tout ce que vous voudrez...

Avait elle réellement prononcé ces mots là ? C'était comme si sa bouche bougeait seule, sans réelle maitrise sur ce qu'elle divulguait.
Ou, alors, réconfortée par les mains sur ses épaules, elle tentait de se montrer forte et digne ? Tout devenait si irréel...
Incapable de faire face cette fois, elle baissa la tête et ouvrît ses paupières, laissant les larmes perler. Elle ne pourrait survivre à cette journée désormais. Elle ne pouvait rester...

- Pardonnez moi... Je...

Sans ajouter un mot de plus, profondément blessée dans son coeur de femme et de mère, Saralyne s'extirpa, avec lenteur, de l'emprise du vieil homme, avant de s'éloigner, tout aussi lentement, l'esprit perdu et le coeur loi, bien loin, de toutes ces considérations.
Elle devrait lui parler, lui avouer des tas de choses... Mais pas à présent. Les forces lui manquaient. Et puis, cette journée était celle de la joie, pas des révélations cauchemardesques!
Il lui fallait rentrer chez elle et préparer l'entrevue à venir... Danath saurait sans doute lui trouver une excuse quant à son absence soudaine.

Le coeur lourd, elle s'éloigna, triste de ne pouvoir vivre sa vie sereinement, de ne pouvoir accéder à chacun de ses désirs sans heurter qui que ce soit.
Et si la solution, finalement, c'était la fuite ? Elle l'avait expérimenté, quelques mois plus tôt... Mais, à son retour, le désespoir l'attendait. Il lui était inconcevable de perdre Louis-Oscar ainsi...

Pourquoi tout devait être compliqué, tout le temps ?

par Danath Mar 4 Juil - 8:27

Fort bien Jeune Fille,
Qu'il en soit ainsi !
Mais..?
Pourtant il venait d'accepter...!
Alors pourquoi semblait elle à ce point accablée...?

Qu'avait il donc dit, ou oublié de dire, pour briser à ce point la jeune femme..
L'Impossible semblait maintenant soumise, comme écrasée par un poids qu'elle ne pouvait porter seule...

Tout ce que vous voudrez qu'elle dit, sur un ton éteint...
Un souci, il y en avait, là, et un grand...

Danath tenta alors de repasser dans son esprit, cette scène, ce drame qui venait de se jouer...
Dire ou ne pas dire, voilà la question...!
Rester évasif, choisir ses mots avec diplomatie...?
c'est comme faire de la politique, et il n'était pas doué pour ça...

Comme il s'en voulait...
Bouleversé, le vieil homme ne savait plus que faire pour la retenir, en la voyant ainsi s'éloigner, fuyante, telle une âme en peine...
Et Lo qui revenait...

par Louis-Oscar Mar 4 Juil - 12:16

Tout heureux de la tournure que semblaient prendre les évènements, Louis-Oscar rayonnait, avec ce sourire un peu niais qu'il ne pouvait contrôler...
Et de son pas aérien, il rejoignait Danath et Sara, au stand où l'Exode pourra enfin être conté !

Sauf qu'en y arrivant, il se figea...
Ouvrant grand ses yeux, et sa bouche aussi, perdant enfin ce sourire un peu ridicule, il vit son vieux père assis à la place qu'occupait Saralyne quelques instants plus tôt, la tête entre ses deux mains, abattu comme jamais...
Et Sara elle, s'éloignait à pas lents, les épaules voutées, la tête basse, tel un condamné vers le gibet...

Mais que...?
Que c'est il passé?
Demanda t'il alors.
Commençant par foudroyer le vieil homme des yeux, il se ravisa bien vite, en découvrant son visage pâle, cireux même, comme à l'article de la mort. Et dans ses yeux tellement de tristesse...!

Un drame à nouveau semblait s'être joué dans son dos, mais avant d'en savoir plus et sans réfléchir plus avant, de quelques enjambées rapides, il rattrapa la jeune femme qui faisait battre son cœur, et illuminait son âme, tout en serrant le mouchoir aux couleurs chatoyantes, toujours dans sa main.

Hey Sara, mais où vas tu donc..?
On va enfin pouvoir comm...
Demanda t' il tout en posant tendrement, ses deux mains sur ses épaules.
Mais il ne termina pas sa phrase en découvrant son si beau visage défait, où les larmes semblaient livrer bataille pour enfin être libérées, et son regard si grave, si triste...

Puis Louis-Oscar vit l'état de sa robe, et il s’inquiéta plus encore...
T'es tu blessée?
Raconte moi..?

Mais la jeune femme semblait bien trop affligée pour lui répondre...
Hésitant un instant, Louis-Oscar se décida finalement, et sur un ton où son autorité naturelle perçait, annonça alors, tout en passant son bras dans son dos, la soutenant dans chacun de ses pas:

Viens Sara, s'il te plait...
Dès le récit terminé, je te raccompagne sur Sancerre, tu ne peux rentrer ainsi ...!
Cette fois, tu n'as pas le choix...!

Et puis...
Continua t'il avec un brin d'humour, pour tenter de lui changer les idées,
Il n'y a déjà pas grand monde pour l'écouter, ce fameux Récit, alors si mon public préféré s'en va, je n'aurai plus envie de raconter, tu sais...

Et s'adressant à son vieux Père, maintenant debout sur ses deux pieds, mais bien silencieux encore:
Peux tu s'il te plait nous trouver quelque chose à boire, genre citronnade?
Messire Luc nous rejoint et on pourra commencer.

par **Saralyne** Mar 4 Juil - 14:53

L'esprit perdu dans ses songes, tristes à souhait, envisageant les pires scenarii quand le secret serait dévoilé... Il lui avait demandé, elle n'avait pas vraiment le choix. Au pied du mur, Saralyne rentrait donc chez elle, le pas lent et lourd, lorsqu'elle sentît les mains de Louis Oscar se poser sur ses épaules.
Il lui était impossible de ne pas les reconnaître... Le confondre avec un autre n'aurait simplement aucun sens.
Serrant les poings, elle s'empêchait, par ce geste de poser les siennes par dessus, en réponse. Il lui fallait contrer son instinct, à chaque instant. C'était difficile... Et cruel.
Fichu Destin!

Le regard embué de larmes, il se rendait compte que quelque chose n'allait pas. Mais la jeune femme, incapable de lui répondre, demeurait bouche bée, se laissant entrainer par ses pas, revenant sur les siens.
Ses yeux se posèrent sur un Danath accablé, lui aussi. Et elle se maudissait, alors, d'en avoir trop dit.

La gorge nouée, silencieuse, Saralyne se décolla de son ancien amant pour venir s'asseoir à nouveau.
Alors qu'avec sa blague elle aurait dû sourire, il n'en était rien. Non qu'elle ne fonctionnait pas, au contraire! Mais... Elle n'en avait pas la force.
Du revers de la main, du bout de sa manche, elle essuya alors les larmes qui perlaient sur ses joues, n'ayant plus de mouchoir pour l'occasion. Une couturière à court de tissu ? Un comble non ?

Son regard clair de nouveau posé sur Louis Oscar, elle songea à l'après... Il lui avait promis de la ramener non ? Et si... Et si...
Ce serait peut être le bon moment. Ce secret, devenu fardeau, la rongeait. Il fallait avancer, quoiqu'il advienne...
Mais, pour l'heure... Place aux festivités, et au récit qu'elle n'avait que trop attendu!

par Danath Mer 5 Juil - 9:40

Ce regard accusateur, même s'il ne fut posé sur lui que quelques instants, le transperça; telle une flèche empoisonnée, où la colère, l'effroi et le doute
ressentis par son Fils, le condamnait à tout jamais...

Alors quand il revint avec Saralyne sous son aile, le vieil homme se ressaisit, même s'il chancelait légèrement, quand il fut debout.

Il leva les yeux vers le ciel et adressa avec ferveur une prière silencieuse, une promesse serait plus juste en fait, vers son Créateur; seul témoin objectif de cet Amour entre Saralyne et Louis-Oscar, que tout condamnait aux yeux des hommes.:

Oh Tout Puissant!
Créateur de toutes choses sur cette Terre !
Oh Pascal, notre Prophète !
Je remets ma vie entre vos mains, et jure de tout révéler à mon Fils, si l'Impossible ne s'y résout pas...
J'accepte de la prendre pour Épouse, dans le seul but, et vous le savez, de veiller sur elle et l'enfant qu'elle porte.
Mais il doit savoir !
Je ne pourrai vivre avec son ressentiment et sa colère à mon égard...
Ce poison amer que...

Il fut interrompu dans sa pieuse promesse, par son Fils qui le pria de trouver à boire.

Oh, oui, bien sur, j'y vais de ce pas !
S'empressa t'il de répondre, apaisé, puisque toute trace d'accusations avaient disparu, dans les yeux et dans le ton de Louis-Oscar.

par Louis-Oscar Mer 5 Juil - 21:32

Son vieux père revint les bras encombrés d'un pichet et de quelques timbales de fer, et Louis-Oscar l'aida, en le débarrassant et en assurant le service..

Grand merci Dan, et trinquons si vous voulez bien, à cette belle Fête champêtre et au second anniversaire de l'Exode...!

La citronnade , même si elle n'était pas aussi savoureuse que celle servie au Palais, dans le bureau de Victoria, restait bien agréable en bouche, et rafraichissante surtout.
Enfin désaltéré, le jeune Gouverneur se décida, et d'un regard complice à son vieux père, il dit ensuite:

On va pouvoir s'y atteler je crois, Messire Luc nous rejoindra.

Il se hissa alors sur un des bancs, et lança Fort et Clair:
Tandis que son vieux père battait du tambour

Oyez Oyez !

Brave Gens du Berry, Petits et Grands, approchez !
Approchez et venez donc vous installer...!
Dans un instant, ça va commencer !!
L'Exode vous sera conté !

L'appel lancé fut entendu, tant et si bien que certains restaient même debout.
Fort heureusement, le soleil qui commençait à descendre vers l'horizon, était moins brûlant.

par Louis-Oscar Jeu 6 Juil - 12:35

( le 24 juin 1657)
Balayant d'un regard le public maintenant installé, il posa ses yeux un instant sur Saralyne, tel un papillon l'effleurant de ses ailes, lui offrant au passage son plus beau sourire, et puisa dans ses jolis yeux l'inspiration et le courage qui lui étaient bien nécessaires à cet instant.
Parce que malgré son apparente assurance, le trac s'était lui aussi installé, sans y avoir été invité pourtant,
Et serrait un peu trop sa gorge...
Mais sans voix, bien difficile de parler...

Bien le Bonsoir à tous et Grand Merci d'être là !

En tant que Gouverneur du Berry pour quelques jours encore, je tenais à profiter de cette Fête Champêtre, pensée et organisée par Messire Luc, pour célébrer le second anniversaire de cet Exode massif, qui nous a conduit en ces Terres .

Mais aujourd'hui, c'est en tant que présentateur et conteur surtout, que je suis devant vous.

Tout ce que vous entendrez et verrez ce soir, s'est réellement passé, il y a deux ans de cela.
Et ce Récit débute dans un petit village normand du bord de mer.

Un regard vers le vieil homme qui s'avança, les bras encombrés de quatre pantins de bois, qui ressemblaient à de véritables poupées, tant par leurs vêtements, que par leurs expressions de visage.

Voici quelques marionnettes articulées, fabriquées par Danath du Val de Bourg ici présent,
que je vous demande d'applaudir évidemment!

Pour commencer, celle ci représente Son Altesse Sérénissime Paul William Arthur du Chesnay-Taillandier - Régent du Royaume de France et de Navarre -

Ensuite celle ci, la Duchesse Madalena de saint-Samson -Régente de la Principauté de Guernesey & des Îles de la Manche - qui guida les réfugiés des îles jusqu'aux plages normandes, à bord des navires affrétés en toute urgence.

Et voilà celle qui représente la Mort, effrayante n'est ce pas...?

Et pour finir, même si cette marionnette ressemble surtout à un épouvantail, avec sa tignasse toute ébouriffée, c'est moi même, votre Serviteur, Louis-Oscar de la Tour du Pin, et Maire de Eu, ce beau village normand, quand les premières alertes furent lancées....

Réfléchissant rapidement, pensant qu'il en avait terminé avec les présentations, d'un regard adressé, il fit signe à son vieux père qui se retira derrière le Castelet, installé pour l'occasion.

Et s'adressant à nouveau au public maintenant impatient, il lança:
Je laisse la place à Messire Luc Barogast et à sa Troupe de musiciens, qui avec sa voix Divine, va agrémenter et ponctuer ce Récit!
On l'applaudit je vous prie !

Louis-Oscar plongea alors en une parfaite révérence, tout en reculant de quelques pas et jouant de son chapeau, pour saluer le public, et l'entrée en scène du Talentueux Troubadour.

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