[RP] Cathédrale de Bourges : Mariage de son Altesse Sérénissime avec Mlle Victoria Falcone di Cagliostro

*Papa ! Il neige ! Le Très Haut a entendu nos prières ! Il neige !

ArnoldodiCagliostro a écrit:Au domaine Daphné - 4 heures avant la cérémonie -


Le Duc est en train de lire les derniers rapports en provenance de Venise lorsque sa fille pénètre dans sa chambre, aussi enthousiasmée que lorsqu'elle était une toute petite fille. Il ne peut s'empêcher de sourire avec bienveillance et une certaine nostalgie effleure son esprit le temps d'un sourire. Que le temps aura passé vite ! Il la revoit le jour de sa naissance si belle, si pure, que son cœur en aurait explosé de joie et de fierté. Le vieil homme s'empresse d'effacer le subterfuge pour écarter de son sillage la jeune mère qui jamais n'aurait pu faire partie de la famille di Cagliostro. Une fille venait de naître et elle serait l'unique héritière du Duché de Mestre.
Victoria avait donc grandi avec ce père aimant, attentionné et si fier de la voir évoluer avec aisance au sein de la Cour du Palais des doges. Et puis, il y a tout juste deux ans, cette jeune fille avait voulu en savoir plus sur cette mère cachée. Arnoldo avait consenti à ce voyage estimant sa fille prête à assumer les choix de son père. Le Duc ne se doutait pas alors que ce voyage serait sans retour et que sa fille chérie serait en passe d'épouser le Régent du Royaume de France et de Navarre...

Il repose ses documents sur sa table de travail et se lève pour serrer sa fille dans ses bras, avec amour mais aussi avec une certaine force dans ce mouvement qu'elle ne lui connaissait pas. Qui sait à présent quand il pourra retrouver ce moment d'intimité et d'amour fusionnel entre un père et sa fille ?

- "Sì, nevica la mia ragazza benamata. È un bel presagio per il tuo matrimonio ma anche per la tua vita di sposa a seguire."

*Oui, il neige ma fille bien-aimée. C'est un joli présage pour ton mariage mais aussi pour ta vie d'épouse à suivre.

Madalena a écrit:[Hôtel Particulier de Bengy - 2 heures avant la cérémonie]

Lena était revenue en catastrophe, après avoir rendu son rapport hebdomadaire et fait une réunion rapide avec Monsieur Daniel. Il faut dire que l'urbanisme se portait bien, ce qui rendait les réunions plus rapides.

A peine eut-elle posé le pied dans l'entrée qu'elle fut aspirée par une tornade de servantes qui l'emmena dans ses appartements pour se changer, se recoiffer, se remaquiller et tant qu'à faire s'accessoiriser.

Le processus de préparation pour le mariage était enclenché, et Lena découvrit ainsi émerveillée la robe rose à fleurs d'or et d'argent et à la longue traîne de cinq aunes, délicatement rehaussée de dentelle et de rubans, que sa couturière avait achevé la veille.

Elle est merveilleuse, je ne sais même pas comment vous remercier.

La couturière sourit et s'inclina bien bas, et le tourbillon reprit. Il n'était pas question d'être en retard.

P. Chesnay-Taillandier a écrit:Palais royal - deux heures avant l'heure de la cérémonie


Ici, la cérémonie a déjà commencé. Rien n'est laissé au hasard.

Mary Elisabeth, la mère de Paul, orchestre tout d'une main de maître. On dirait qu'elle s'est préparée toute sa vie pour ce moment.

Sa force, elle la transmet à son fils, qui s'en trouve très serein.

Tout va bien se passer.

Preuve en est : il neige.

Paul esquisse un sourire en pensant à Victoria. Elle doit être folle de joie.

Peu à peu, les bas sont enfilés, le pantalon est fermé, la chemise est lacée, la lavallière est nouée, la veste est enfilée, les chausses sont liées, la couronne est posée : Paul est prêt.

Dans les appartements d'à côté, chaque membre de la famille subit le même cérémonial.

Puis lorsque les hommes sont prêts, c'est la matriarche qui part se préparer, les laissant seuls.

Les jeunes frères portent à nouveau leur sujet du mois sur la table : "parle nous un peu d'elle !".

Le patriarche n'intervient pas. Lui aussi est intéressé.

Evidemment, ils l'ont rencontré. Mais en aucune façon cette rencontre ne saurait également quelques années passées aux côtés d'elle.

Il ne repasse pas en revue la ligne généalogique de Victoria. Ce n'est plus ce qui les intéresse.

Alors il raconte la première fois où il l'a rencontré.

C'était à Eu. Elle était conseillère à l'animation.

Il était presque instantanément tombé sous le charme de cette inconnue aux yeux terriblement expressifs.

C'est qu'il avait regretté, à ce moment là, que leur rencontre ne puisse durer plus. Mais il avait fort à faire et ne pouvait délaisser le Royaume pour les yeux de Victoria.

Point trop n'en faut : Paul ne racontera pas la Victoria espiègle qu'il connaît. C'est leur jardin secret.

Bientôt, la mère de Paul fait son entrée et tous se lèvent.

Paul vient prendre sa main et déposer un baiser sur sa joue.

« Vous êtes magnifique, mère. »

Le départ est alors organisé en cortège. D'abord les gardes, puis la voiture des parents de Paul. Encore des gardes, puis celle de ses frères. Encore des gardes, puis celle de Paul. Et pour finir... des gardes !

Seul, Paul sent le stress monter un peu. Aujourd'hui est l'un des jours les plus importants de sa vie. Mais également un de ceux qu'il a le plus attendu.

Il sait qu'il doit remplir son devoir, mais il n'a qu'une envie en fait : la retrouver, l'épouser, et partir avec elle pour vivre leur amour dans un monde où il n'existerait qu'eux.

Il puise alors sa force dans la promesse de leur nuit de noces, quand ils ne seront plus que tous les deux, et tout l'un pour l'autre.

Arrivés à la cathédrale, c'est le Pape qui vient sur le parvis pour l'accueillir.

Beaucoup de monde est déjà là.

Ils échangent quelques mots, le temps de patienter un peu.

Puis les cloches de la cathédrale retentissent et le pape remonte l'allée qui le mène jusqu'à la nef.

Le père et les frères de Paul le suivent de quelques mètres.

Puis Paul fait son entrée, sa mère à son bras.

Arrivé devant l'autel, il lui fait un baise-main et la laisse rejoindre son père.

Lui vient se placer devant l'autel pour y attendre Victoria.

Ses yeux balayent la cathédrale de part et d'autre. Il reconnait quelques têtes, qu'il salue du regard.

Il porte son attention sur les fleurs, pour vérifier un peu tard qu'elles correspondent à tout ce que Victoria voulait.

Quand soudain, le grand orgue retentit, annonçant l'arrivée de la future mariée....

ArnoldodiCagliostro a écrit:Il comprend les peurs et les angoisses qui s’immiscent peu à peu dans la tête de sa fille chérie. Comment pourrait-il en être autrement lors d'un jour si exceptionnel, si unique. Alors, il la rassure du mieux qu'il le peut sans trop de mots mais avec des gestes et des regards tendres. Il sait que Victoria ne doute nullement de son engagement mais qu'elle s'inquiète surtout de pouvoir déplaire à la famille de Paul. N'ont-ils pas donné leur consentement, tout comme il a donné le sien ? Il a beau le lui répéter, la jeune fille continue de douter de ne point convenir à cette illustre et grande famille.

Comme il l'a toujours fait depuis le jour de sa naissance, il veille sur elle, la protège, la rassure et l'aime de cet amour inconditionnel qu'un père éprouve pour sa fille unique. Fièrement, vêtu de sa tenue aux couleurs d’apparat vénitien, il s'avance dans la nef centrale à ses côtés. Jusqu'à la dernière seconde, il est là pour elle et lui montre le chemin de cette vie d'épouse qu'elle va embrasser dans quelques minutes. Il lui a longuement expliqué ce à quoi elle devrait s'attendre, ce que seront ses obligations d'épouse. Il le fallait bien puisque, de mère, il n'y avait plus pour assurer cette dernière éducation nécessaire.
Arnoldo est confiant et place de grandes espérances en son futur gendre qu'il respecte et apprécie grandement. Il sera bientôt le fils qu'il a toujours rêvé d'avoir.

Lorsqu'ils arrivent à hauteur de l'autel, le Duc pose avec élégance et douceur la petite menotte de sa fille sur celle de son futur époux. Quelques mots sont adressés au Prince.

- "Yé vous la confie."

Il n'a pas besoin d'ajouter "Prenez grand soin d'elle." Il sait avec certitude que le jeune Prince sera un époux exemplaire, aimant et attentionné.
Arnoldo s’incline respectueusement devant le Pape. Le vieil homme est si fier que le Saint-Père puisse bénir l'union de sa fille, qu'il en pleurerait presque tant il en est ému.

Il ébauche quelques pas de recul, s'incline également avec grand respect devant la famille du Prince puis va rejoindre la place qui lui est dévolu afin d'attendre que s'ouvre la cérémonie religieuse.

Madalena a écrit:[Jour J – Heure H!]

Lena était arrivée de son côté, dans son carrosse et pas en retard pour un sou, comme il convient. L'on dit que la ponctualité est la politesse des Rois. Elle était en tout cas celle des Régents.

Dans sa robe de brocart rose rehaussée de fleurs d'or et d'argent à la longue traîne, agrémentée de rubans de soie et de dentelle d'Argentan, portant sa couronne ducale et son insigne de Régente de la Principauté de Guernesey et des Îles de la Manche ainsi qu'un collier de trois rangs de perles autour d’un camée aux armes de la Principauté et un bracelet de même au poignet droit, elle avait gagné sa place de témoin de la mariée.

Dans une révérence, elle avait salué Sa Sainteté The Pape, et son estimé homologue qui, s'il n'était pas son ami mais qui sait, un jour peut-être, était un homme pour lequel elle avait beaucoup d'estime et de respect.

Elle découvrit ainsi la famille du Régent, puis le père de son amie et celle-ci, magnifique pour son grand jour.

Comme tous les mariages, celui-ci lui rappelle le sien, en décembre également. Il y a des années. Sous la neige. Mais contrairement au sien, Madalena avait pu constater combien les mariages de ses amies étaient heureux. Et elle ne voulait rien d'autres pour elles. Il en était de même pour Victoria.

Un sourire sincère et des prunelles bleues pétillantes de joie ornaient donc son petit visage en les regardant tous les deux, leur souhaitant une fois de plus intérieurement tout le bonheur du monde.

Noah a écrit:J'étais parti plus tôt qu'Ambre et Thomas pour se rendre au mariage du Régent et Victoria.
J'avais d'ailleurs regardé amusé en train de chercher qu'elle robe elle pouvait bien pouvoir porter pour ce grand mariage.
Car c'est sur que ce n'était pas n'importe quel mariage mais celui du Régent alors ma charmante femme voulait, comme je me doutais,
se vêtir de la plus belle robe qu'elle pourrait trouver. Et encore je ne parle pas de Thomas qui, lui aussi, devait
subir la panique de sa mère. Subir n'est pas le bon mot, car je m'en amusais toujours autant de la voir ainsi.
Pour ma part j'avais opté pour un habit soigné couleur foncé.

De bonne heure je la laissa donc se préparer, et je me rendis à la caserne afin d'aller chercher les soldats qui s'occuperaient de la sécurité du mariage du Régent.
Nous arrivons devant cette grande Cathédrale une heure avant le début de la cérémonie, où j'y avais mis les pieds je ne sais combien de fois. D'un sens depuis que je
connaissais Ambre j'avais arrêté de compter le nombre de fois où j'étais rentré dans une Eglise ou Cathédrale.
Le chiffre est désormais trop long.
Je donne ordre aux soldats de se poster aux portes de la Cathédrale, deux suffira. Quatre autres étaient posté à l'intérieur, deux de chaque côté, à l'écart afin de ne pas trop non plus montrer leur présence mais qu'ils voient se qu'il se passe au cas ou
ils devaient intervenir.
Quelques soldats étaient aussi postés sur les toits des bâtiments voisins au cas ou une personne malveillante voudrait
rentré sans être vue. Mais de la où se trouvait les quelques soldats, ils avaient vu sur tout le tour de la Cathédrale alors une
entrée serait repérée. Les portes sur le côté de la Cathédrale était aussi surveillée par un soldat chacune.


J'avais prit les quelques soldats que j'avais trouvé en leur donnant bien ordre de ne pas bouger de leur poste
jusqu'à ce que la Cérémonie soit finit. Je n'avais pas l'habitude de commander des soldats, c'était d'ailleurs la première fois, mais cela était évident de les placer ainsi. Et puis ils n'avaient pas intérêt de bouger avant mon ordre sinon leur carrière dans l'armée n'allait pas durer encore longtemps.

J'entre ensuite dans la Cathédrale une fois tous les soldats positionnés, puis je salue respectueusement, en m'inclinant la famille Royale.
Madalena était arrivé. Je la salue aussi avec respect avant de prendre place sur le banc derrière elle, où Ambre était assise avec notre petit Thomas sur ses genoux. Elle était magnifique, de toute façon elle l'est toujours. je salue aussi toutes les autres personnes qui étaient présentes pour ce grand jour.

Le Pape entra, suivit par des membres de la famille Royale. Je me lève, puis le Régent entra à son tour avec une femme qui devait être sa mère. Inclinaison de la tête à leur passage. Puis je resta debout attendant l'entrée de la mariée.

La musique retentit et Victoria apparu. Comme toute mariée, elle était superbe. De nouveau j'incline la tête lorsqu'elle passe devant notre rangée de banc, la saluant ainsi que l'homme qui l'accompagne, son père. Je les suis du regard jusqu'à l'arrivée devant l'autel où le Pape s'y était placé.

AnthonyDeschamps a écrit:Aujourd'hui est le mariage du Régent. Anthony voulait s'habiller comme tout les jours mais connaissant [@]Anne[/@], elle
lui aurait interdit de sortir de la maison avec ces habits. Alors il avait trouvé dans une boutique un habit plus que correct pour cette grande journée. Il évita le chapeau aussi.

Adaline voulait venir mais Anthony préfère la laisser avec Lucie, ne voulant pas qu'elle fasse de carnage au mariage du Régent. Il ne l'appelait pas " L'ouragan Adaline" pour rien. Sa fille n'était pas non plus une peste mais il
préférait la savoir à la maison, comme cela, si elle avait des bêtises à faire,
elle ne les fera pas à la Cathédrale.

Il attendit qu'Anne soit prête, toujours aussi superbe dans ses robes aussi majestueuse les unes que les autres.

Vous êtes superbe Anne. Vous allez faire ombre à la mariée.

Il lui sourit puis ils sortirent, monta dans le fiacre et prirent la direction de la Cathédrale.

Arrivée sur les lieux, il descend en premier, tend sa main vers Anne pour l'aider à descendre. Anthony fit signe au cochet de repartir. Il tend son bras à Anne et ensemble ils entrèrent dans cette grande Cathédrale.

Les membres de la famille Royale étaient présents. Il les salue puis ils prirent place non loin de Madalena, Noah, Ambre et le petit Thomas qu'ils saluent.

Les invités se levèrent alors il fit de même à l'entrée du Pape et d'autres membres de la famille Royale.
Puis le Régent entra à leur suite. Il le salue en s'inclinant. Puis la mariée entra à son tour.
Il avait comme l'impression que l'atmosphère changea. La musique se fit entendre. C'était comme si elle marchait au ralentit pour faire durer ce moment. Mais non, elle marchait doucement, accompagné d'un homme qui devait être son père.
Anthony s'incline de nouveau lorsqu'ils passèrent. La cérémonie n'allait donc pas tarder à commencer.

AmbreValrose a écrit:- Argggh !

Voilà le cri qu’avait poussé Ambre en découvrant l’invitation au mariage du Régent et de Mademoiselle Di Cagliostro. Elle avait du coup réveillé son fils qui dormait dans un berceau, près de la cheminé, dans le salon.  Après l’avoir calmé et rendormi, elle s’installa sur un fauteuil.

Ses mains tremblaient en tenant l’invitation. Dix jours. Dix jours ! Son coeur battait la chamade. Comment allait-elle faire ? Elle avait besoin de plus de temps pour se préparer psychologiquement et surtout, physiquement ! Ambre attachait beaucoup d’importance à son apparence, aux robes qu’elle portait. Elle s’efforçait de tout faire depuis la naissance de Thomas pour récupérer sa ligne svelte. Dix jours, c’était trop peu. Elle n’avait pas le temps d’aller voir sa couturière pour se faire faire une robe spéciale. Et pourtant, il en aurait bien fallut une !

Ils étaient invités au mariage le plus important du Royaume de France. Au mariage de deux personnes qu’elle avait eu l’occasion de croiser, qui l’impressionnaient énormément et qu’elle admirait. De plus, cette union était célébrée par The Pape, qui était aussi quelqu’un qui l’impressionnait. Elle se sentait toujours ridiculement insignifiante face aux « grands » du Royaume et de l’Eglise. De plus, le nouveau statut de son mari, dont elle bénéficiait par alliance, faisait qu’elle se devait d’être encore plus irréprochable. Et surtout, ne pas mettre de robe que quelqu’un avait déjà vue sur elle.

Paniquée, elle l’était. Elle l’avait été durant les dix jours qui avaient précédés la cérémonie. Et autant dire que le jour J, elle c’était levée à l’aube. Et ce n’était pas le jour où il fallait l’embêter ! Elle avait déjà son fils à gérer, à préparer et elle... Elle devait cacher les marques de fatigue et ses dernières rondeurs ! Toute une affaire. Et son cher mari avait bien cernée l’état de son épouse !

Après avoir fouillé plusieurs jours dans ses armoires à la recherche de la robe la plus exceptionnelle qu’elle pouvait avoir et qui ferait affaire pour l’occasion, elle avait fini par opter pour celle à laquelle elle tenait le plus, celle qu’elle n’avait porté qu’une fois : Le jour de son dix-septième anniversaire, le jour où Noah l’avait demandé en mariage. Une robe que Noah lui-même lui avait offerte. Elle y tenait tellement, qu’elle n’avait pas osé la porter à nouveau, de peur de l’abimer. Mais aujourd’hui, c’était le jour où il fallait. N’avait-il pas dit qu’elle ressemblait à une princesse avec ? En espérant que tous les kilos prit durant sa grossesse dont elle gardait encore quelques séquelles, n’effacerait pas cet effet !

Noah était partit avant eux. Il devait gérer la sécurité du mariage. Son Altesse sérénissime avait raison de faire confiance à son mari. Il était quelqu’un d’extrêmement professionnel, et elle était de plus en plus fière d’être l’épouse d’un homme tel que lui. D’un homme qui était de plus en plus gratifié pour son professionnalisme.

Ambre entra dans la Cathédrale. C’était toujours étrange, pour elle, d’entrer ici, en tant qu’invitée et non en tant qu’officiante.  Elle avait tout de même fait en sorte que la demeure du Très Haut soit prête pour ce grand jour. A l’aide de ses petites mains, elle avait procédé à un nettoyage en grand, au cirage des bancs, nettoyé les portes-cierges, et mis des cierges neuf partout. Et ce jour, la Cathédrale était magnifique, décorée à la perfection.

Elle tenait Thomas dans ses bras, contre elle, endormi. Elle lui avait mis une longue robe blanche, bordée de dentelle. Il était parfaitement enveloppé dans une chaude couverture blanche, gentiment offerte par sa tante Louise. Ambre était vêtue de sa chère robe, qu’elle avait (heureusement !) réussie à enfiler malgré quelques petites rondeurs persistantes, et c’était coiffée d’un chignon parfait. Elle prit place sur un des bancs, bien sagement. Elle avait bien évidement saluer The Pape, comme il se devait, à son entrée, en baisant l’anneau papal et en présentant son fils.

Elle sourit à son mari, qui bientôt la rejoint. Elle espérait qu’il reconnaisse la robe qu’il lui avait offerte, il y a un peu plus d’un an. Elle avait même mis le collier qui allait avec. Elle dégagea une de ses mains pour la glisser dans celle de son mari :

- La Cathédrale est magnifiquement décorée... Murmura-t-elle.

Peu à peu les invités arrivaient. Elle salua chaque personne connue d’un signe de tête, Madalena, Anthony et Anne... Puis le Régent et sa famille entrèrent. Il était encore plus beau qu’à l’ordinaire. Toujours aussi sobre et classe, d’une élégance à couper le souffle. Elle n’en rata pas une miette et se sentie même rougir.

Puis ce fut autour de la mariée. La plus belle mariée qu’elle avait vu. Elle qui était une amoureuse de robes, elle était servie. Jamais elle n’avait vu un ouvrage pareil. D’une finesse inouïe, d’une somptuosité à couper le souffler. Victoria était plus belle que jamais et allait s’accorder à merveille avec son futur époux. Ils formaient un couple parfaitement fait l’un pour l’autre.

A cet instant, Ambre fut plus qu’heureuse d’assister à cet évènement. Et connaissant sa soeur, non loin d’eux, dont elle avait aussi noté l’effort vestimentaire, Louise devait avoir des étoiles plein les yeux.

Elle espérait que son fils dormirait durant toute la cérémonie, pour qu’il ne gêne pas son déroulement.

Daniel a écrit:Une fois n'est pas coutume, me voici obligé de m'habiller comme jamais je l'ai été. La coquetterie masculine n'est pas mon fort, ces rubans, volants, dentelles en plus des fines broderies dorées, sont des fastes dont je me passerai bien.

Mais voilà, ma fonction d'Intendant Général du Berry pour l'heure, me fait l'obligé de cet accoutrement vestimentaire, pour cet évènement exceptionnel que consiste ce mariage entre le Régent du Royaume et de la belle Victoria.
L'avantage dans tous cela, c'est qu'une place de choix risque surement de mettre attribuée, pour être l'heureux invité, spectateur de cette mémorable cérémonie, qui restera à jamais dans les anales de notre histoire.

Une demi-heure s'est déjà écoulée, depuis la fin de ma visite à l’Échevin de l'urbanisme Dame Madalena, et je dois avoué que ce laps de temps fut un peu juste pour me déguiser de la sorte. Une chance que la qualité du tissu m'évite les traditionnelles démangeaisons d'un habit neuf.
Par contre le poudrage lié au maquillage et au port de la perruque, à failli m'étouffer pour de bon, moi qui ne peux me passer du grand air.

Arrivé plus qu'à l'heure, j'ai patiemment attendu que l'on me guide après un accueil chaleureux, et des échanges de politesses, vers la place qui m'est destinée.
L'attente comme toujours est très longue, mais je dois dire que cela en vaut la chandelle, lorsque apparaît majestueuse au bras de son père, je présume..., la promise au Régent de France et de Navarre, toute immaculée, de blanc vêtue, vision féérique à coup sûr pour la majorité des enfants présents en ces lieux.

Heureux homme que ce Régent, dont sa destinée se voit une nouvelle fois embellie par ce mariage, car cela ne pourra que lui faciliter à mon sens, par ce nouvel et gracieux équilibre, la gestion de notre Royaume.

LouiseLeolan a écrit:Aujourd’hui, je ne suis plus moi.
Je ne suis plus la Brigadière. Je ne suis plus la Musicienne. Je ne suis plus la femme confiante et mature que j’essaye d’être. Non, aujourd’hui, la Louise que tout le monde connait a disparu pour laisser place à... Une gamine.

J’étais émerveillée. Emerveillée de tout. Heureuse comme jamais de pouvoir assister à ce mariage. J’avais tellement rêvée, petite, d’assister au mariage d’un Prince. Le Régent était un Prince et Victoria sa Princesse.

Assise sur un banc, détaillant chaque décoration, chaque fleur de la Cathédrale avec des étoiles plein les yeux, je vois à peine les autres invités qui entrent dans la Bâtisse du Très-Haut. Je ne vois plus rien, c’est à peine si je me rappelle la présence d’Augustin, toujours aussi discret à mes côtés.

Je suis dans un rêve. Je vis un rêve. La petite fille que j’avais tenté d’oublier ces derniers mois à refait surface et je ne sais pas comment la contrôler. Alors je ne la contrôle pas, savourant chaque seconde passé là.

Le Régent fait son entrée. Il est beau comme un Le Très-Haut. A son passage, je me lève, rajustant ma robe d’un bleu pâle que j’avais méticuleusement choisi au bout de plusieurs heures d’essayage. Elle se mariait bien avec le thème du mariage. Thème que j’arrivais même à oublier, tout comme la neige qui tombait au dehors et que je détestais toujours autant.

Je suis chacun des mouvements de la famille du marié avant de reprendre place. Ils sont tous tellement élégants ! C’était vraiment somptueux, au-delà de tout ce que j’avais pu imaginer. Je ne remercierais jamais assez le couple de lui avoir permis d’assister à leur union. Victoria était une femme hors du commun et elle méritait le bonheur qui l’attendait et qu’elle vivait sans doute déjà.

Victoria... Les notes de musique s’élèvent. Les invités se lèvent. Elle est là. J’ouvre la bouche de contemplation en la regardant passer. Elle est... Je n’ai même pas de mots pour le décrire. Je pensais que ma soeur était la plus belle femme que j’avais jamais vue. Mais je me trompais. Victoria la surpassait de loin. J’en suis sans voix. Fort heureusement, ce n’était pas le moment de parler.

Un trop plein d’émotion me submerge soudainement, m’obligeant à verser une larme. J’avais passé mon enfance à m’imaginer ainsi. A imaginer des mariages de conte de fée. A imaginer mon propre mariage. Tant de choses sur lesquelles j’avais définitivement tiré un trait, faisant de moi celle que j’étais aujourd’hui, à l’opposé de la gamine rêveuse que j’avais pu être. Cette même gamine que je faisais apparaitre au grand jour en cet instant.

Mon regard ne se détache pas de Paul et Victoria maintenant l’un à côté de l’autre. Fébrilement, j’attends la suite de la cérémonie. Je passe la main dans mes cheveux que j’ai passé la matinée à boucler.  

ThePape a écrit:Décidément le Royaume de France attend beaucoup du pape depuis plusieurs mois ! D'abord la grande messe de la commémoration, ensuite la mignonne petite curette qui se soucie de l'avenir de l'église en France, et maintenant le mariage du Régent ! Avec une petite louloute pas dégueu non plus ! Ils s'ennuient pas les hommes en France !

Il est content d'être là quand même, The. Il y a de quoi se rincer les yeux, de quoi s'en mettre plein la panse, et de quoi faire son show. Et faire le show, vous le savez, il adore ça ! Vous connaissez pas l'expression "être fier comme un pape !" ? Vous croyez que ça vient de qui ?

Parce que là, quand il accueille le Régent sur le pas de l'église, puis quand il remonte l'allée centrale de la cathédrale en bombant le torse, il est fier comme un pape. Il va encore célébrer l'amour de gens importants. Presque aussi importants que lui. C'est trop la classe non ? C'est presque autant la classe que le Régent. Et que sa fiancée. Parce que faut dire qu'ils sont sacrément beaux tous les deux dans leurs habits de futurs mariés.

Quand la plus belle rejoint son plus beau, la messe de mariage peut commencer. It's SHOW TIME !

Pascalieeeeeeeens ! Bienvenuuuuuuuuuuuuuuuus ! envoie-t-il de sa grosse voix de crooner.

Oui, il commence toujours ses interventions de la même façon.

Aujourd'hui est un grand jour. Car aujourd'hui le Très-Haut va recueillir les serments de deux Pascaliens l'un envers l'autre et envers lui.

Ensemble, récitons la prière d'amour !

Il se signe à l’aide du pouce en formant un P symbole incontesté de Pascal successivement, sur le cœur, le front et la bouche en prononçant à haute voix :

« Créateur, je vous aime avec la soumission que m'inspire la présence de votre souveraine grandeur.
Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même.
J'espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon.
Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous m'avez créé.
J'aime mon prochain, comme je vous aime, car tel est votre volonté.

C'est mon amour.

Au nom du Créateur et de Saint Père Pascal, c’est ma foi. ».

Devait-il leur demander ce qui leur plaisait l'un chez l'autre ? Il savait que certains de ses frères le faisaient. Mais c'était pas vraiment approprié à un mariage de la haute, si ? Ils sont souvent arrangés, ces mariages, et c'est pas toujours aussi bon que le rhum arrangé ! Un mariage de Vice-prince, ça passe forcément par un accord de la famille. Quoiqu'il avait cru comprendre que les deux futurs mariés étaient aussi des tourtereaux qui avaient eu de la chance.

« Le Très-Haut a dit : "Cet amour que j'attends de vous, je vous permets aussi de l'éprouver également envers vous. La tendresse et le désir mutuels seront les composantes de ce pur sentiment. La procréation en sera la finalité. Mais seul l'amour que j'aurais béni pourra permettre l'acte de chair, afin que votre espèce perdure dans Mon Amour."

Paul William Arthur du Chesnay-Taillandier, Victoria Falcone di Cagliostro, l'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonné par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants, a été élevée par Pascal à la dignité de sacrement.

Vous êtes ici ce jour pour recevoir ce sacrement, en présence de vos familles, de vos amis, du peuple de France et de Navarre, mais également de Pascal.

Vous avez préparé l'un envers l'autre des voeux que vous souhaitez vous échanger devant vos témoins.

Mademoiselle Falcone di Cagliostro, je vous en prie. Honneur aux dames ! ».

The invite Victoria à se tourner vers son futur époux et à lui dire ses voeux devant tous.

LouiseLeolan a écrit:La cérémonie commence. Je n’ai jamais été autant assidue dans une Eglise. Je bois littéralement les paroles du Pape. Que ce tableau était beau. Me rappelant soudainement que mon fiancé était à mes côtés, je me penche vers lui pour lui murmurer :

- Mémorise bien cette scène. Tu m’en feras un dessin.

C’était presque un ordre ! Bah oui, j’étais comme ça moi. Je suis le déroulement de la cérémonie. Je me signe quand c’est le moment et je récite la prière. Et oui, je l’avais déjà dit. J’ai été élevée avec Ambre. Et les seules choses qu’elle m’a apprises, petite, c’est ces truc d’Eglise. Mais ça pouvait servir !

« Créateur, je vous aime avec la soumission que m’inspire la présence de votre souveraine grandeur.
Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même.
J’espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon.
Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous m’avez créé.
J’aime mon prochain, comme je vous aime, car tel est votre volonté.

C’est mon amour.

Au nom du Créateur et de Saint Père Pascal, c’est ma foi. ».

Puis c’est au tour de Victoria de prononcer ses voeux. Je prends la main d’Augustin.
Et la voir tant émue, m’émeus à mon tour. Ces paroles étaient si bien trouvées, justes et belles pour une déclaration d’amour. Alors je verse quelques larmes, attrapant le mouchoir que j’ai glissé dans mon décolleté. Je vais tenter de sauver mon maquillage !

Décidément, tous les mariages me faisait pleurer ! Pour quelqu’un qui avait horreur de ça...

AmbreValrose a écrit:La Cérémonie commence.
Voir The Pape officier était toujours très enrichissant pour Ambre. Elle savait déjà que la cérémonie serait très belle.

Chaque chose était à sa place. Et même si elle n’était qu’une « invitée » aujourd’hui, elle ne pouvait s’empêcher de guetter que tout restait bien à sa place et que sa Sainteté ne manquait de rien. Mais pour le moment c’était parfait.

Se libérant une main, elle se signa du P de Pascal, sur le cœur, le front et la bouche. Du coin de l’oeil, elle constata que Louise avait au moins retenu quelques petites choses de leur enfance.

Sans aucune hésitation, elle récita la prière de l’Amour.

« Créateur, je vous aime avec la soumission que m’inspire la présence de votre souveraine grandeur.
Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même.
J’espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon.
Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous m’avez créé.
J’aime mon prochain, comme je vous aime, car tel est votre volonté.

C’est mon amour.

Au nom du Créateur et de Saint Père Pascal, c’est ma foi. ».

Puis The Pape laissa la parole à Victoria. Ambre sourit, et posa la tête sur l’épaule de Noah, serrant Thomas toujours endormi contre elle. L’amour que le Régent et Victoria partageait était si fort... Comme celui qu’elle partageait avec Noah. Un amour assez fort pour surmonter toutes les épreuves possibles, tous les coups durs et durer éternellement.

Elle murmura alors un « Je t’aime », légèrement émue, à son mari.

Danath a écrit:Levé dès l'aube, le vieil homme semblait fébrile et parlait tout seul...
Enfin pas vraiment, il s'adressait à Feu Camille, son Épouse tant Aimée.
Même la mort n'avait pas réussi à les séparer ces deux là.

Tu te rends compte..?
Moi, Ton Danath, je suis invité à ce mariage Princier!

Et une fois propre, il farfouilla dans le grand coffre de bois, où des vêtements de belle facture se trouvaient.

Celui-ci tu crois...?
Ou plutôt celui là..?
Mais en y regardant de plus près, il vit un pan de dentelle sur le col, passablement jauni...

Bon  ben...
On y va pour celui là, pas vraiment le choix...

Et dès qu'il fut convenablement vêtu pour une telle Occasion, il courut presque jusqu'à la Diligence en partance vers Bourges.

La place grouillait déjà de monde, et de nombreux Gardes veillaient à la sécurité de l’Évènement.
Danath attendit comme convenu, un peu à l’écart.
Les gens entraient les uns après les autres, les cloches sonnaient à toute volée, donnant la cadence aux innombrables flocons qui semblaient danser dans l'air glacé, mais toujours pas de Lo à l'horizon...

Le vieil homme commençait à s’inquiéter....
Son Fils adoptif n'était jamais en retard...

On entendait maintenant The Pape à l’intérieur, faire vibrer de sa voix, les murs de la magnifique Cathédrale et les gens qui s'y trouvaient.
Et Danath, bien que toujours à l’extérieur de l'édifice religieux, se signa et dit la prière, ne faisant à cet instant plus qu'un avec la communauté des Fidèles, pour honorer et accompagner les futurs mariés dans leur Union:

« Créateur, je vous aime avec la soumission que m’inspire la présence de votre souveraine grandeur.
Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même.
J’espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon.
Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous m’avez créé.
J’aime mon prochain, comme je vous aime, car tel est votre volonté.

C’est mon amour.

Au nom du Créateur et de Saint Père Pascal, c’est ma foi. ».

WdeLhavilland a écrit:Le carnet mondain berrichon allait s'enrichir d'une page inédite. C'était sûrement la première fois qu'une Altesse Sérénissime se mariée en Berry. D’après l’invitation  privée que j’avais eu l’honneur de recevoir, l'événement était prévu pour le samedi 24 décembre 1656 à 10h00 en la Cathédrale de Bourges où Sa Sainteté le Pape célèbrerait cette union.

Ce samedi là, Son Altesse Sérénissime Paul, William, Arthur du Chesnay-Taillaudier, Régent de France et de Navarre prendra pour épouse, Mademoiselle Victoria Falcone di Cagliostro. La mariée n'est autre que la jeune fille dont j’avais eu l’honneur de prodiguer des soins après une bien triste tragédie. Autant dire que cette cérémonie à laquelle devraient assister la noblesse et les plus importantes figures de proue de la Province du Berry, était promise à un certain retentissement. Jour merveilleux également car la neige avait fait son apparition.

Le couple avait choisi la Cathédrale de Bourges, pour s'unir religieusement. Les voûtes de style gothique flamboyant, qui portaient en elles la noblesse de l'édifice, n'auront sans doute jamais vu défiler un cortège aussi prestigieux. Les services de sécurité avaient été dirigés par Noah afin de veiller au bon déroulement de cette manifestation exceptionnelle d’ailleurs n’étant point  surpris par un afflux de gardes de l’Armée royale en faction sur toutes les issues  ainsi que tout le volet protocolaire huppé avec belles voitures, grandes toilettes et beaux chapeaux.  Puis viendrait le moment de la cérémonie religieuse, sobre mais riche en émotions, bercée par la musique du grand orgue. Le couple prendrait ensuite le chemin du Palais de Jacques-Cœur pour le banquet… La journée était loin d’être finie !

Revenons sur l'instant présent. Sur le parvis de la Cathédrale, une foule compacte était rassemblée. Toutes les conditions étaient réunies pour que les curieux soient nombreux et cela faisait une bonne raison d’être présent. Un mariage comme celui-ci était un événement rare surtout en terre berrichonne.  

Tout vêtu élégamment de bleu marine et de blanc immaculé de la tête aux pieds, les cheveux noués en catogan, j’entrais dans la nef, entouré de deux de mes enfants, Ambre, l’aînée et Richard son cadet de un an car ils avaient maintenant l’âge de connaître et de côtoyer le beau monde. Les plus petits étaient restés bien au chaud au domaine. Je prenais place avec les enfants, saluant de la tête au passage quelques connaissances et amis.

Le son des cloches retentit à l’arrivée de Sa Sainteté le Pape qui longea l’allée centrale jusqu’à l’autel puis ce fut celle du Régent où tout le monde se leva pour le saluer avec le protocole qui lui était dû et en dernier, la mariée entra à son tour accompagnée par un homme, marchant doucement jusqu’à l’autel aux sons de la musique du grand orgue, dans une resplendissante robe blanche qui reflétait la beauté toute entière de sa personne. Tout le monde n’avait des yeux que pour elle. Ambre et Richard n’en perdaient point une miette tant que tout avait été préparé dans le faste et dans les moindres détails. Aux yeux des enfants, c’était simplement féerique et plein d’émotions. Le couple maintenant réuni côte à côte, faisait face au Pape afin que la cérémonie commence.

Gwenaelle a écrit:C'est seule que j'assiste à cette somptueuse cérémonie, bien trop loin derrière la place de choix de mon gentilhomme, due à sa fonction de gouverneur. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir fait discrètement demande dans son courrier en réponse à l'invitation m'a t'il dit, mais sans réponse précise des intéressés, nous avons convenus tous deux, n'étant pas encore unis par les liens du mariage, de ne pas choquer les gens en enfreignant les règles des us et coutumes.

Daniel a eu comme toujours la délicatesse de m'escorter jusqu'à la cathédrale, bras dessus-dessous, et à l'échange d'un baiser la séparation momentanée a été inévitable.

Pas grave je me rattraperai plus tard, et je sais pertinemment que ce n'est pas lui qui s'en plaindra.

D'où je suis située, je ne rate rien de l'entrée magistrale de la mariée, surtout lorsqu'elle passe à ma hauteur en milieu de rangée que j'occupe dans cette foule immense qui s'est amoncelée en cette cathédrale. Et je ne parle pas des gens qui n'ont malheureusement pas pu rentrer, et qui sont dehors agglutinées du parvis de l'édifice, jusqu'aux abords du Palais Jacques Cœur, où certainement le couple uni par le Pape retournera après la cérémonie.

Elle est magnifique... A tomber à la renverse ! Cela met du baume au cœur, d'assister à pareil spectacle, et j'espère secrètement être aussi radieuse qu'elle, quand mon tour très prochainement arrivera.

Le Régent est malheureusement trop loin pour que je puisse capter tous les détails de la scène lorsqu'elle le rejoint, mais la présence imposante du Saint Père, réveille soudain les consciences, imposant de suite à tous le silence, car ne pouvant passer inaperçu déjà je pense par son embonpoint, mais surtout la ferveur dont il fait preuve, lorsqu'il prend enfin la parole...

Je suis et prends part alors en cet instant, à cette historique et donc mémorable cérémonie.

« Créateur, je vous aime avec la soumission que m’inspire la présence de votre souveraine grandeur.
Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même.
J’espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon.
Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous m’avez créé.
J’aime mon prochain, comme je vous aime, car tel est votre volonté.

C’est mon amour.

Au nom du Créateur et de Saint Père Pascal, c’est ma foi. ».